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amazonie forêt amazonienne AFD
L’Agence française de développement (AFD) vient d’apporter une subvention de 9,5 millions d’euros à un vaste programme visant à accompagner plusieurs territoires d’Amazonie dans leur lutte contre la déforestation et leur transition vers des modes durables de développement.

Ce programme, baptisé TerrAmaz, durera quatre ans et se répartit sur cinq sites pilotes situés au Brésil (Paragominas et Cotriguaçu), en Colombie (Guaviare), en Équateur (parc de Yasuni) ainsi qu’au Pérou (Madre De Dios).

Il est coordonné par le Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement (Cirad), en partenariat avec ONF International, filiale de l’Office national des forêts (ONF), et l’association Agronomes et vétérinaires sans frontières (AVSF). 

Lutter contre la déforestation importée

TerrAmaz s’inscrit dans les engagements de la France en faveur d’une Alliance internationale pour la conservation des forêts tropicales et dans la Stratégie nationale de lutte contre la déforestation importée (SNDI).

« Je suis heureux que le groupe AFD, attentif à la menace pour notre propre existence que constitue l’érosion de la biodiversité dans la forêt amazonienne, se mobilise, à la demande du président de la République et du gouvernement, en faveur de ces territoires en apportant un soutien financier au projet TerrAmaz, souligne le directeur général de l’AFD, Rémy Rioux. La protection de nos écosystèmes est une priorité absolue pour l’AFD, déterminée à contribuer à atteindre les Objectifs de développement durable et à construire un monde en commun. »

Pratiques agricoles durables

Avec l’objectif de concilier transition agricole durable, conservation des ressources forestières et inclusion sociale, le projet permettra de financer le suivi de la déforestation au niveau local, d’élaborer des chartes de territoires, de diffuser des pratiques agricoles durables pour parvenir à des produits certifiés zéro déforestation, et de soutenir la réalisation d’études qui bénéficieront aux acteurs de ces régions.

« Des recommandations sur la gouvernance et les politiques publiques, des indicateurs pour suivre et certifier la transition durable des territoires, ainsi que des référentiels technico-économiques sur les systèmes agricoles, d’élevage et forestiers durables seront également élaborés au cours du projet », précise Marie-Gabrielle Piketty, économiste au Cirad et directrice du projet. 

Sur les territoires pilotes, le projet accompagnera ainsi plusieurs réseaux de fermes dans leur transition agroécologique, ainsi que des centaines d’exploitations familiales qui bénéficieront de contrats agro-environnementaux. Par ailleurs, les indicateurs de transition durable qui seront construits pendant le projet concerneront les dynamiques spatiales d’usages des sols, les réglementations ou incitations et leurs mises en œuvre effectives, les modes d’organisation et leur efficacité ainsi que l’engagement des acteurs locaux publics et privés.