La majorité de la population d’Afrique subsaharienne est aujourd’hui concentrée dans les territoires ruraux (63% d’après les données de la Banque mondiale, dont 70 % des jeunes de moins de 25 ans, sachant que 60% de la population active relève du secteur agricole). Ces territoires font face à de fortes disparités et à des difficultés spécifiques : écarts importants en matière de pauvreté, d’éducation, de santé par rapport aux zones urbaines. Les territoires ruraux d’Afrique subsaharienne ont déjà subi de nombreuses transformations, appelées à se poursuivre : croissance de la population rurale, densification de l’occupation de certains territoires ruraux, migrations vers les zones urbaines, etc. Confrontés à des défis inédits, levier majeur du développement durable, ils sont au cœur des enjeux de développement dans cette région et nécessitent des réponses adaptées.
L’AFD soutient depuis de nombreuses années le développement des territoires ruraux en Afrique subsaharienne. Au cours des 15 dernières années, ses modalités d’intervention ont évolué avec la mise en œuvre d’une série de projets contribuant au développement local, à la décentralisation et à la gouvernance des territoires ruraux.
Une évaluation a récemment été menée sur un panel de 23 projets concernant 13 pays d’Afrique subsaharienne et Madagascar, dont les financements ont été octroyés entre 2000 et 2014 par l’AFD ou par le FFEM en faveur de gouvernements ou d’ONG.
Objectifs ? Évaluer et capitaliser l’expérience acquise autour de ces projets, sur la base d’une évaluation globale et indépendante. Intitulée 15 ans de développement des territoires ruraux en Afrique subsaharienne, cette évaluation rend compte de ce qui a été réalisé dans les projets et dans quelles conditions, au travers d’un bilan quantitatif et qualitatif. Elle identifie également des enseignements intéressants à la lumière des évolutions des contextes territoriaux et des leçons d’expériences vécues « sur le terrain ».
Le débat autour des résultats de l’évaluation sera présidé par le Dr Camilla Toulmin, Directrice de l’International Institute for Environment and Development (IIED).