Le ralentissement de l’activité économique qui a touché la majeure partie de l’Afrique subsaharienne s’atténue, mais la situation de la région reste fondamentalement difficile. Le taux de croissance devrait atteindre 2,6 % en 2017, mais ce rebond s’explique principalement par des facteurs ponctuels, notamment le redressement de la production pétrolière au Nigéria et l’atténuation de la sécheresse en Afrique orientale et australe, et par une amélioration relative de la conjoncture extérieure. Même avec cette embellie, la croissance dépassera à peine le taux de croissance démographique. Un tiers des pays de la région continuent d’enregistrer des taux d’au moins 5 %, mais dans 12 pays de la région, qui abritent plus de 40 % de sa population, le revenu par habitant devrait diminuer. En 2018, la croissance devrait continuer de se redresser et atteindre 3,4 %, mais les incertitudes qui entourent actuellement la politique économique au Nigéria et en Afrique du Sud freinent son élan, et elle ne devrait pas progresser davantage en 2019. Dans beaucoup de pays qui connaissent une expansion plus rapide, la croissance continue d’être tributaire des dépenses publiques, ce qui alourdit la dette et son service. Comment expliquer ces évolutions ? Quels progrès l’Afrique subsaharienne a-t-elle accomplis en matière de diversification économique ? Quelles recommandations pour redynamiser l’activité économique du continent ?
Une conférence animée par Sabine Cessou, journaliste.