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station d'épuration, N'Djamena, eau et assainissement, Tchad
N’Djamena dispose désormais d’une station d’épuration flambant neuve. Construite à l’hôpital général de référence, elle permet de traiter la totalité des eaux usées de l’établissement. Un projet d’envergure soutenu par l’AFD, et l’un des seuls ouvrages d’assainissement de la ville. Pour faire de la capitale tchadienne une ville plus saine où il fait bon vivre.

La capitale du Tchad, au confluent des rivières Logone et Chari, connaît une croissance démographique sans précédent. Mais son expansion urbaine s’accompagne d’une insalubrité qui augmente et menace la santé des habitants et l’environnement. Côté assainissement, le traitement des eaux usées est encore sous-développé et les mauvaises pratiques sont légion. Alors que de nombreuses industries déversent leurs eaux souillées dans les deux rivières, la ville subit aussi les impacts de la saison des pluies : inondations fréquentes, épidémies véhiculées par l’eau…

Afin de remplacer une ancienne station datant de 1971 et inactive depuis de nombreuses années, l’AFD a financé la construction d’une usine de traitement des eaux usées, à proximité du principal hôpital de la ville, l’hôpital général de référence de N’Djamena. Un choix logique : situé en plein centre-ville, l'établissement offre des soins accessibles à tous, notamment aux plus défavorisés. Et se doit d’être irréprochable en matière d’hygiène.  

Une eau épurée… et réutilisée

En service depuis fin décembre 2017, la station est dotée d’une capacité de traitement de 150 m3/jour qui permet désormais d’assainir l’ensemble des eaux usées générées par l’hôpital. Ces eaux subissent des traitements chimiques, physiques et biologiques respectant les normes de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et leur permettant d’être réutilisées ou rejetées dans la nature. Car dans une ville où la question de la gestion de l’eau est au centre des préoccupations, on pense au recyclage : une partie des eaux nettoyées sert à l’arrosage des espaces verts de l’établissement. Quant au surplus, débarrassé de tous les germes pathogènes et autres impuretés, il est rejeté dans le fleuve Chari, sans risque pour les populations ou le milieu naturel. 

 

station d'épuration, Tchad
© AFD

 

Inaugurée le 5 avril 2018, cette station moderne est l’une des seules infrastructures de ce type à N’Djamena, et l’une des réalisations concrètes d’un projet plus global financé par l’AFD à hauteur de 8 millions d’euros. Son objectif : améliorer la santé urbaine dans la capitale, particulièrement celle des femmes et des enfants. Un projet emblématique de l’intervention de l’AFD, premier partenaire de la ville : l’assainissement est en effet la clé de voûte de l’ensemble des projets financés dans la capitale. 

Et l’action se poursuit : avec la réalisation prochaine d’un canal de drainage dans les quartiers périphériques et le renforcement des capacités de la station de pompage de la ville, ce sont plusieurs milliers d’habitants qui verront leurs conditions de vie s’améliorer. Des initiatives qui répondent à l’ambition des autorités locales d’en finir avec l’insalubrité et de faire de N’Djamena une ville durable.