Le Bénin fait face à de nombreux défis en matière de santé. En effet, la mortalité maternelle reste toujours élevée : 391 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes pour la période des sept dernières années. Il en va de même avec la mortalité infanto-juvénile qui atteint 115 décès pour 1 000 naissances vivantes. Depuis 1996, l’indice de fécondité reste quant à lui très élevé avec une moyenne de 5,7 enfants par femme. L’offre en services de santé de la reproduction est également très insuffisante.
Un nouveau projet, financé par une subvention de l’AFD de 11 millions d’euros, a donc pour objectif de contribuer à améliorer la santé, en particulier des plus vulnérables. Il doit permettre aux femmes et aux enfants de disposer d’une offre intégrée et de qualité pour les soins obstétricaux et néonataux d’urgence (SONU) et le traitement des maladies non transmissibles (MNT).
La réussite de ce projet, baptisé « EQUITE – Egbè Irè » (bonne santé) doit passer notamment par le renforcement de la qualité de la prise en charge des soins SONU et des MNT en tenant compte des besoins spécifiques des femmes et des adolescentes, la formation d’infirmiers, d’infirmières et de sages-femmes du Bénin à des spécialités pour lesquelles il existe une forte demande, et le renforcement des capacités techniques et de gouvernance des structures impliquées.
C’est le premier projet que l’AFD décide de confier à l’agence de coopération belge Enabel, en raison de son expertise technique et de son expérience reconnue dans le secteur de la santé au Bénin.
Le directeur général délégué de l’AFD, Bertrand Walckenaer, et le directeur général d’Enabel, Jean Van Wetter, ont signé la convention de financement du projet le 12 novembre 2019 à Paris, en présence de Joan Valadou, sous-directeur Développement humain au ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.