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Le pôle de réflexion internationale sur les politiques de développement
Soutenu par l’État et les collectivités territoriales, le Pôle clermontois de développement international (PCDI) se donne pour ambition d’influencer les politiques internationales de développement, tout en soutenant les solutions locales. En s’installant à Clermont-Ferrand, le Global Development Network (GDN) vient renforcer le rayonnement international de ce pôle d’expertise ancré en région, aux côtés des acteurs historiques que sont le Cerdi et la Ferdi.

Connue pour ses décors volcaniques, la capitale historique de l'Auvergne se distingue aussi mondialement pour son excellence en matière de recherche dans le domaine des politiques de développement. Clermont-Ferrand abrite en effet depuis plusieurs décennies un pôle de compétences sur la question, d'abord matérialisé par le Centre d’études et de recherches sur le développement international (Cerdi – UCA/CNRS/IRD), créé en 1976, et la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (Ferdi), un think tank né en 2003. Deux hauts lieux d'expertise qui se voient désormais renforcés et élargis au Global Development Network (GDN), organisation internationale ayant pour mission le renforcement des capacités de recherche dans les pays du Sud.

« Le Pôle clermontois de développement international (PCDI) est le résultat d’un investissement de près d’un demi-siècle, désormais amplifié par l’appui de l’État », souligne Patrick Guillaumont, président de la Ferdi. Le ministère de l’Économie et des Finances a en effet accordé un financement de 20,25 M€ pour la période 2022-2027, mis en œuvre par l’AFD. Le pôle est également soutenu par la région Auvergne-Rhône-Alpes, le département du Puy-de-Dôme, Clermont-Métropole, l’Université Clermont-Auvergne (UCA) et la fondation Michelin.

La cérémonie officielle de lancement a eu lieu le 4 avril 2024. « L'inauguration du Pôle clermontois arrive à un moment singulier : nous n'avons jamais eu autant besoin de la recherche pour renouveler notre architecture, nos habitus et nos pratiques de financement du développement. Je suis venu à Clermont avec Thomas Melonio, le chef économiste de l’AFD, pour le dire et approfondir encore le travail avec les collègues du PCDI », indique Rémy Rioux, directeur général du groupe AFD. 

Faire de la recherche utile aux politiques publiques 

« Le PCDI relève d’une ambition à la fois internationale et territoriale : il s’agit, depuis un pôle situé en région, de contribuer à l’élaboration de politiques mondiales qui répondent aux enjeux du développement durable – par exemple sur le financement du développement ou la fiscalité internationale », explique Patrick Guillaumont. « Tout en poursuivant nos travaux sur la macroéconomie du développement, nous accorderons une attention particulière aux nouveaux défis que rencontrent les pays à faible revenu, dont celui de la vulnérabilité face aux effets du changement climatique », complète Simone Bertoli, directeur du Cerdi.


Ce travail se fait en lien étroit avec les chercheurs et décideurs au Sud : le PCDI est conçu comme une plateforme de collaboration pour la recherche, la formation, le renforcement des capacités et le dialogue politique. Il ambitionne de devenir un lieu privilégié de réflexion et de rencontre, ouvert aux expertises du Nord et du Sud – une dimension que le blog GlobalDev, animé par le GDN, contribue à rendre visible.

De nouvelles synergies

L’installation d’un bureau du GDN dans la capitale auvergnate préfigure la croissance du pôle dans les années à venir. Cela contribuera à son rayonnement à l’international, grâce à la combinaison des équipes de recherche et des réseaux respectifs d’anciens étudiants, de chercheurs et de décideurs à tous niveaux, et sur tous les continents. « Le renforcement de la collaboration avec le Cerdi et la Ferdi nous permet de développer nos activités en Afrique subsaharienne et en Afrique du Nord, alors que nous étions historiquement plus présents en Asie du Sud et en Amérique latine », explique Jean-Louis Arcand, président du GDN. 

Les synergies se font aussi au niveau des métiers des trois acteurs du pôle, très complémentaires. « Notre ambition est de faire de la recherche utile à la prise de décision publique, et la proximité avec le GDN renforce cette spécificité, explique Simone Bertoli. Par exemple, la conférence annuelle du GDN, qui a lieu une année sur deux à Clermont, nous permet d’échanger avec des décideurs du monde entier et de réfléchir aux façons dont notre activité de recherche peut apporter des réponses aux questions qu’ils se posent. » Le GDN apportera également son savoir-faire en matière d’appui à la recherche au Sud. 

Amplifier la voix des acteurs du Sud 

« La majorité des travaux de recherche sur le Sud se fait au Nord, et, malgré les efforts déployés, la perspective des acteurs du Sud n’est pas toujours suffisamment intégrée aux solutions proposées : il est donc essentiel de donner les moyens aux chercheurs du Sud de faire de la recherche et de transmettre leurs résultats aux décideurs », explique Jean-Louis Arcand.

Il s’agit donc de renforcer les institutions de recherche, de former les chercheurs du Sud, mais aussi de les associer plus systématiquement aux travaux menés. Ces actions viennent compléter les parcours de formation existants à l’UCA – comme le Modev mis en œuvre avec le Campus groupe AFD, qui s’adresse prioritairement aux cadres et futurs décideurs des pays du Sud. 

« Ce projet structurant, qui promeut de nouveaux modes de coopération impliquant encore davantage les chercheurs et acteurs des transitions du Sud, s’inscrit pleinement dans les priorités de l’AFD en matière d’appui à la recherche au Sud », conclut Hélène Djoufelkit, directrice de la recherche à l’AFD. 

En savoir plus sur le PCDI, consulter la plaquette.