La cérémonie aura lieu en présence d'Agnès Pannier-Runacher, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Économie et des Finances français, d'Amadou Hott, ministre de l’Économie, du Plan et de la Coopération et de Serigne Mbaye Thiam, ministre de l’Eau et de l’Assainissement au Sénégal.
D’un coût total de plus de 79 milliards francs CFA (120 millions d'euros), le projet de dépollution de la baie de Hann est cofinancé par l’État du Sénégal, l’AFD, la coopération néerlandaise RVO et l’Union européenne.
Dans la perspective de la tenue à Dakar du Forum mondial de l’eau en 2021, ce projet emblématique contribuera à restaurer l’environnement et les conditions sanitaires, économiques et sociales de la baie, améliorant ainsi le cadre de vie d’environ 40 000 personnes réparties sur les cinq communes de la capitale sénégalaise.
La contribution de l’UE confiée en gestion déléguée à l’AFD concourra à l’ajout d’une étape de traitement secondaire à la station d’épuration des eaux usées. Cette station était initialement prévue pour abriter uniquement un traitement primaire, afin de respecter les normes de rejet dans le milieu récepteur en vigueur au Sénégal. Elle contribuera également à financer 30 km de réseaux secondaires pour le raccordement des maisons riveraines, 2000 branchements domiciliaires ainsi que la prestation de maîtrise d’œuvre associée.
Par ailleurs, une partie de cette subvention servira de fonds d’étude afin d’appuyer l’Office national de l’assainissement du Sénégal et la Direction de l’environnement et des établissements classés sur le volet environnemental et social du projet, ainsi que sur la mise en œuvre de la stratégie « pollueur-payeur ».
En effet, le projet est un levier pour faire avancer la réforme en cours du secteur, qui vise à introduire le principe « pollueur-payeur » à travers la mise en place d’une taxe contre la pollution et instaurer une redevance d’assainissement pour les usagers raccordés au réseau.
La baie de Hann, le long de laquelle se concentre 60 % du parc industriel du Sénégal, a atteint une situation de dégradation très avancée en raison des rejets directs d’effluents domestiques et industriels non traités. Pour faire face aux enjeux à la fois environnementaux, économiques et sanitaires auxquels est confrontée la baie, autrefois une des plus réputées au monde, les autorités sénégalaises ont voulu la réalisation d’un ambitieux projet de dépollution qui comprend la réalisation d’un intercepteur de 13 km le long du rivage, d’une station d’épuration des eaux usées, d’un émissaire en mer et d’importants travaux de raccordement en faveur des ménages et des industriels.