Il s'agit d'une coalition inédite d’acteurs du développement, qui a pour objectif d’améliorer dans les cinq prochaines années les conditions de vie des populations sur l’ensemble du territoire sahélien, en particulier dans les zones les plus vulnérables. L’Alliance pour le Sahel fédère aujourd’hui la France, l’Allemagne, l’Union européenne, la Banque mondiale, la Banque Africaine de Développement et le PNUD. En France, c’est l’AFD, opérateur de l’aide au développement bilatérale française qui sera principalement mobilisée pour mettre en œuvre le plan d’actions de l’Alliance.
Les membres de l’Alliance renforcent leur coordination dans cinq domaines :
- l’employabilité des jeunes, l’éducation et la formation ;
- l’agriculture et la sécurité alimentaire ;
- le climat et les énergies vertes ;
- la gouvernance, le renforcement des systèmes judiciaires et la lutte contre la corruption ;
- le retour des services de base, notamment au travers de l’appui à la décentralisation.
L’AFD agit déjà dans ces secteurs clefs au Sahel. Par exemple, à travers le projet de centrale photovoltaïque de Zagtouli au Burkina Faso – plus grande centrale solaire d’Afrique subsaharienne -, le projet d’aménagement hydro-agricole du Bahr Linia au Tchad ou encore le projet d’insertion professionnelle « Jeunesse Diffa » au Niger. C’est ce type de projets que l’Alliance pour le Sahel pourrait soutenir.
L’Alliance et les pays bénéficiaires vont se fixer des objectifs communs et précis dans les cinq domaines prioritaires pour rendre visibles les changements à cinq ans. Ils feront évaluer de manière indépendante et régulière leurs engagements, dans un souci de redevabilité et pour s’assurer de l’atteinte des objectifs.
Les membres de l’Alliance pour le Sahel se mobilisent pour réduire le temps de mise en oeuvre des projets et améliorer la capacité d’absorption des pays bénéficiaires. Cela passera notamment par la diversification des acteurs et le renforcement des maîtrises d’ouvrage.
« Avec l’Alliance pour le Sahel, la France et l’Allemagne s’unissent aux côtés de leurs partenaires africains, européens et internationaux pour soutenir plus et mieux le Sahel. L’AFD contribuera à ce plan d’actions d’envergure centré sur cinq domaines qui doivent être plus fortement soutenus, de l’employabilité des jeunes à la sécurité alimentaire, des énergies vertes à la gouvernance. L’Alliance pour le Sahel est une réponse inédite à une situation d’urgence qui doit produire des résultats à court et moyen termes. »
À l’occasion de la réunion du G5 Sahel à Bamako le 2 juillet, le président de la République Emmanuel Macron a également annoncé que l’AFD accentuera son effort au cours des cinq années à venir dans les pays du Sahel (Mali, Burkina Faso, Mauritanie, Niger, Tchad) en mobilisant 200 millions d'euros de dons additionnels via son Initiative Tiwara.