La bioélectricité, pourquoi faire ?
La bioélectricité est une énergie produite à partir de biomasse, matière d’origine végétale, par nature renouvelable. Il peut s’agir de la combustion de la bagasse (résidu de canne après production de sucre), ou de la méthanisation (récupération des gaz de fermentation) de déchets verts, de l’utilisation de Combustibles Solides de Récupération (CSR), par exemple. A La Réunion comme à Maurice, il est pertinent de développer la bioélectricité car :
- Elle fournit une électricité d’origine renouvelable
- Elle contribue efficacement à la protection de l’environnement en séquestrant le carbone et en préservant les terres de l’étalement urbain, bénéficiant également au tourisme
- Elle évite l’import d’énergie fossile et permet l’économie de devises
- Elle apporte une forte valeur ajoutée locale à une agro-industrie déjà en place et créé des emplois
- Elle génère des carburants liquides qui peuvent être injectés en pointe dans certains équipements et servir de biocarburant pour le transport.
Des échanges techniques de haut niveau
Les conférenciers, aussi bien basés à l’Ile Maurice, La Réunion, en France métropolitaine qu’à Madagascar partagent leurs expériences dans ces domaines afin d’éclairer les synergies possibles entre les deux îles. Parmi les thèmes abordés : utilisation de la paille de canne comme combustible pour produire de l’électricité, remplacement progressif du charbon dans les centrales de production électriques, évolution du cadre réglementaire à Maurice…
L’accent est mis sur les problématiques des deux îles en présentant les expérimentations réciproques. À l’issue de ces trois jours, l’ambition est de proposer une feuille de route permettant de faire de la biomasse un combustible majeur dans la production d’énergie électrique des deux îles, en remplacement progressif des énergies fossiles.
Ce séminaire est également l’occasion de visiter des installations exemplaires à La Réunion : la première turbine à combustion fonctionnant au bioéthanol de France (la bioTAC d’Albioma, située à Saint-Pierre) et le Grand Prado, première station d’épuration de l’île à produire de l’énergie sous forme d’électricité ou de chaleur à partir de biogaz.
Contexte
Le séminaire intervient dans le cadre d’un partenariat régional Maurice-Réunion, à l’initiative de l’Agence Française de Développement (AFD), sous l’égide du Ministère de l’Energie et des Utilités Publiques mauricien (MEPU), et mis en œuvre par l’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie (ADEME) formalisé dans une convention tripartite MEPU-ADEME-AFD signée en mars 2017 à La Réunion.
L’objectif est de renforcer le dialogue entre acteurs français et mauriciens dans le domaine des énergies renouvelables en ZNI (Zone Non Interconnectée) afin de soutenir la politique publique en faveur des Energies Renouvelables à Maurice et à la Réunion. Cette coopération est financée majoritairement par le FEXTE (Fonds d’Expertise Technique et d’Echange d’Expériences) de l’AFD. L’ADEME apporte également une partie des financements et assure la maîtrise d’œuvre du programme. Un deuxième séminaire sur le cadre de régulation en faveur des énergies renouvelables est prévu à Maurice pour juin 2018 et un voyage d’études sera réalisé en métropole courant avril.
Lieux de l’événement :
27 Novembre 2017 : MOCA, Domaine de Montgaillard, Saint-Denis de La Réunion
28 et 29 Novembre 2017 : Hôtel Mercure Créolia, 14 rue du Stade, Saint-Denis de La Réunion
Contacts :
ADEME Réunion – Mayotte : Camille Lefranc, camille.lefrance@ademe.fr / Laura Dayan, laura.dayan@ademe.fr, 0262 711130
AFD : Julie Couriaut, couriautj@afd.fr , 0262 900081 / Thibault Coudray, coudrayt@afd.fr