Avec plus de 100 millions d’habitants et des niveaux de croissance élevés depuis 2004, l’Éthiopie a pu bénéficier de progrès notables en matière de développement, mais qui ne se sont, pour l’instant, pas traduits par des changements structurels majeurs de l’économie.
Pour maintenir une dynamique forte et atteindre le statut de Pays à revenu intermédiaire (PRI) d’ici 2025, l’Éthiopie doit trouver des alternatives au financement public et sortir d’une situation d’insuffisance chronique de devises, comme le souligne la phase II du plan de croissance et de développement du gouvernement éthiopien (Growth and Transformation Plan II, GTP II).
La signature le 6 juin 2019 à Addis-Abeba d’une convention de prêt de politique publique de 85 millions d’euros, d’une convention de subvention de 15 millions d’euros entre l’AFD et l’État éthiopien, ainsi que d’un protocole (MoU) avec Expertise France pour la mise en œuvre d’une partie du programme d’assistance technique portant sur le développement des partenariats publics privés (PPP) vient conforter la dynamique de ces réformes et s’ajoute à un premier financement de la Banque mondiale.
Les réformes envisagées vont passer notamment par l’augmentation de l’investissement privé, la libéralisation progressive des secteurs de l’énergie, de la logistique et des télécommunications, et par une meilleure gouvernance des entreprises publiques, réduisant ainsi les risques financiers portés par l’État.
Cette opération permettra également d’appuyer la nouvelle Agence de détention et d’administration des entreprises publiques éthiopiennes, conformément aux préconisations de la note de cadrage sur la gouvernance des entreprises publiques.