Côte d'Ivoire : Justice pour tous

« Nous sommes là pour vous aider. » C'est peu de dire que les citoyens ivoiriens ne s'attendent pas à entendre ces mots dans l'enceinte d'un tribunal d'Abidjan. Formulée par une éducatrice à l'intention de quatre adolescents tout juste sortis du Centre d’observation des mineurs, la phrase symbolise la transformation en cours du système judiciaire en Côte d'Ivoire.
Au lendemain de l'élection du président Ouattara en 2011, le personnel judiciaire et pénitentiaire a été redéployé sur l’ensemble du territoire et des travaux d’urgence ont été réalisés pour rendre les juridictions opérationnelles. Mais les dysfonctionnements de la justice identifiés à la fin des années 1990 persistent.
À travers le volet Justice du contrat de désendettement et de développement (C2D) conclu entre la France et la Côte d’Ivoire en 2012, l'AFD soutient ce projet au long cours. Les axes de travail sont clairs, comme le rappelle Bruno Assemien, coordinateur du projet C2D Justice : « Renforcement de la capacité des acteurs, promotion et protection des droits de l'Homme - incluant la protection judiciaire de l'enfance et de la jeunesse -, et aussi accès des populations les plus vulnérables à la justice. »
L’un des objectifs structurants de ce projet est de soutenir l’accès aux droits des populations les plus vulnérables : femmes, enfants, prisonniers. Il s’agit de poser les bases d’une justice qui bénéficie à tous.
Le futur Institut national des formations judiciaires, à Yamassoukro. D’autres constructions d’infrastructures sont en cours dans le cadre du projet : cours d’appel de Daloa et de Korhogo, maison d’arrêt de Guiglo, centre d’observation des mineurs d’Abidjan ainsi que quatre Services de protection judiciaire de l’enfance et de la jeunesse.