En Guyane, une coopération régionale pour protéger la forêt amazonienne

C’est l’une des plus grandes forêts tropicales protégées au monde. Situé au nord-ouest de la forêt amazonienne, le plateau des Guyanes abrite une biodiversité exceptionnelle et joue un rôle essentiel dans la lutte contre le changement climatique, en séquestrant à lui seul plus d’un milliard de tonnes de CO2 dans ses arbres et ses sols.
Mais cet espace n’échappe pas à la déforestation et à la pollution : plus de 17 000 ha de forêt y ont disparu en 2015, tandis que plusieurs cours d’eau ont été contaminés aux métaux lourds, d’après le WWF.
En cause : l'exploitation illégale du bois et de l’or, répandue dans la région, mais aussi conversion des massifs forestiers en cultures agricoles, routes ou retenues d’eau en amont de barrages hydroélectriques. Et ce, alors qu’une bonne partie de cette forêt tropicale est censée être protégée.
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La préservation du plateau des Guyanes se heurte à un obstacle de taille : la zone est gérée par six États différents – Colombie, Venezuela, Guyana, Suriname, France (Guyane) et Brésil – sans concertation ni échange de bonnes pratiques.
La situation est néanmoins en train d’évoluer. Trois territoires viennent de lancer un programme commun, baptisé Renforesap, visant à renforcer leur coopération pour mieux protéger la zone. Il est soutenu par l'Union européenne et l'Agence française de développement (AFD).