Concilier les besoins énergétiques locaux avec les enjeux écologiques du XXIe siècle. Voilà dans quoi s’engage résolument la Guyane avec un nouveau projet de centrale de production d’électricité à partir de biomasse, qui devrait voir le jour en 2020 à Cacao, dans l’est du territoire.
Ce projet répond à un fort besoin. En effet, en raison de la croissance démographique et de l’augmentation du taux d’équipement des ménages guyanais, les besoins en énergie progressent régulièrement et continueront de s’accroître au cours des prochaines années (+ 2,3 % par an sur les 5 ans à venir, d’après le scénario de référence d’EDF).
Le développement des énergies renouvelables, qui représentent déjà 50 % du mix énergétique guyanais, est une solution clé pour répondre à cette demande croissante, tout en relevant le défi climatique.
Dans cette optique, la Guyane a choisi notamment de miser sur son domaine forestier exploitable, y compris la défriche agricole, sans toucher à la forêt primaire. Ces gisements constituent une ressource clé pour la filière biomasse. La centrale en construction à Cacao, qui associe énergies renouvelables et économie circulaire, en est la parfaite illustration.
Le groupe Voltalia supervise la construction de la centrale à biomasse de Cacao et en assurera l’exploitation. Spécialisé dans les énergies renouvelables, il est le premier producteur privé d’électricité en Guyane, avec une centrale biomasse, une centrale hydroélectrique et deux centrales solaires, pour une capacité totale de 12 MW.
L’ Agence française de développement (AFD) et Voltalia ont déjà travaillé ensemble sur la transition énergétique en Egypte. Cette fois, l’AFD soutient le nouveau projet de Voltalia en Guyane via un prêt de 8 millions d’euros. Le budget total avoisine les 70 millions d’euros.
« Avec le soutien du Groupe AFD, Voltalia bénéficie d’un partenariat de référence pour le déploiement de son portefeuille de centrales électriques renouvelables en Guyane. Le projet biomasse de Cacao en est un très bel exemple », se félicite Gautier Le Maux, directeur du développement Voltalia Guyane.
La Guyane ne compte actuellement qu’une seule centrale biomasse, en service depuis 2009 à Kourou. Trois projets sont actuellement en phase de développement ou de construction, à Cacao, Saint-Georges de l’Oyapock et Montsinéry-Tonnégrande.
La construction de la centrale à biomasse de Cacao a été lancée en juillet 2018 avec la pose de la première pierre en présence du secrétaire d’Etat à la Transition écologique et solidaire, Sébastien Lecornu. Sa mise en service est prévue pour 2020.
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