Tahiti : une résidence sociale contre l'habitat précaire

C'est désormais chose faite : à Pirae, commune française du littoral Nord-Ouest de Tahiti, la nouvelle résidence sociale - plus vaste opération de logements sociaux réalisée en Polynésie française à ce jour - a accueilli le 9 avril ses premiers locataires.
Ce programme a été rendu nécessaire par la situation du parc social polynésien, loin de parvenir à soutenir une demande en forte croissance : en 2017, 2 300 à 2 400 familles sollicitaient ainsi une aide au logement à la construction à l'Office polynésien de l'habitat (OPH).
Le 9 avril 2019, ils étaient nombreux à assister à la cérémonie de remise des clefs, en présence du Président de la Polynésie française et Maire de Pirae, Edouard Fritch, et de Jean-Christophe Bouissou, ministre du Logement et de l’Aménagement du territoire du gouvernement polynésien, en charge des transports interinsulaires.
Erigé sur l’ancien domaine foncier de l’État dit « Labbé », la résidence comprend 120 logements constitués en modules individuels ou collectifs, mais également trois locaux associatifs, des équipements sportifs et des aires de jeux aménagées dans le respect des normes environnementales. Le chantier a notamment nécessité la réalisation d’un pont ainsi que des travaux connexes d’aménagement des berges afin de sécuriser l’accès au site.
L’appui au secteur public local est l'un des axes d’intervention prioritaire de l’AFD dans les Outre-mer. Le domaine « Faretahora » a été financé à parts égales par le Pays et l’État (80%) dans le cadre du volet « logement social » du Contrat de projets 2008-2014. L'Agence française de développement a en outre octroyé un prêt à l’OPH permettant à l’opérateur de compléter le financement de cette opération à hauteur de 20% du coût global.
Ce financement devrait ainsi contribuer à améliorer les conditions de vie de familles à faibles revenus en augmentant l’offre de logements sociaux. Et confirme la vocation d’opérateur historique du logement social en Polynésie française de l'AFD.