• logo linkedin
  • logo email
agriculteurs, Haïti
En octobre 2016, l’ouragan Matthew dévastait le sud d’Haïti et ravageait les récoles, entraînant une crise alimentaire. Après avoir répondu à l'urgence, l’aide se concentre désormais vers une relance durable de l'agriculture à laquelle vont contribuer l’AFD et l'Union européenne.

Le 4 octobre 2016, l’ouragan Matthew frappait de plein fouet la côte sud d’Haïti, seulement un mois avant le début de la campagne agricole d’hiver. Les agriculteurs y ont vu les pluies torrentielles et les vents violents arracher leurs récoltes, emporter leurs bétails et détruire leurs infrastructures, et en particulier ceux situés dans le département du Sud. 

Après le passage du cyclone, l’une des priorités fut donc de permettre aux exploitations agricoles de se relever de la catastrophe et de relancer les récoltes, afin de faire face à la crise alimentaire et relancer l’économie des territoires ruraux. 

L’AFD, l’Union européenne et le ministère de l’Agriculture ont alors réorienté le programme « Secal », déjà lancé à l’époque pour soutenir les filières maïs et haricot et réhabiliter les systèmes d’irrigation –  vers cette nouvelle priorité. Dès novembre, les semences locales de haricot, le labour et les intrants ont été subventionnés, et le curage des canaux assuré par les associations d’irrigants (agriculteurs pratiquant l'irrigation de leurs cultures). 

Canal d'Avezac avant l'ouragan Matthew, Haïti
2000 producteurs soutenus jusqu’en 2019

Après l’urgence, l’année 2017 a sonné le début d’une relance à long terme du secteur agricole dans le département du Sud. Grâce à de nouveaux fonds débloqués par l’AFD et l’Union européenne (respectivement à hauteur d’1 million et de 4 millions d’euros), le programme Secal va pouvoir se poursuivre jusqu’en mai 2019, et, surtout, s’ouvrir à d’autres secteurs agricoles impactés par l’ouragan.

Près de 2000 producteurs seront ainsi soutenus dans les mois à venir. De nouveaux investissements permettront aussi de transformer les exploitations cultivant du maïs, et de distribuer des petits ruminants (ovins, caprins, porcins) auprès des ménages les plus touchés.

Le programme permettra aussi aux agriculteurs de réaliser d’adapter leurs canaux d’irrigation aux problèmes posés par l’érosion des berges, ce qui aura aussi un impact positif sur l’emploi local. Enfin, les associations d’irrigants continueront d’être soutenues, prérequis à la gestion autonome paysanne des systèmes d’irrigation. De quoi faire souffler un vent nouveau sur l’agriculture haïtienne.