Le 20 octobre lors de la réunion annuelle du club, en marge des assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international, les membres du club IDFC ont officiellement élu son groupe de pilotage et Rémy Rioux, directeur général de l'Agence française de développement (AFD), pour un second mandat en tant que président.

Rémy Rioux a présenté sa feuille de route en mettant fortement l’accent sur la nécessité de placer les banques de développement en tant qu’acteurs principaux de l’alignement des finances sur l’Accord de Paris et les Objectifs de développement durable (ODD), tout en renforçant la capacité opérationnelle du club dans l’exécution de sa mission.
Libérer le potentiel des banques de développement
« Je suis déterminé à libérer tout le potentiel des banques de développement publiques nationales et régionales pour déployer au mieux et faciliter un accroissement des investissements dans des trajectoires résilientes et à faibles émissions de carbone ; faire progresser les transitions sectorielles et nationales nécessaires au développement durable ; et apporter une contribution systémique à la réalisation des objectifs de l'Accord de Paris et de l’Agenda pour le développement durable à l'horizon 2030, a déclaré Rémy Rioux. Dans la pratique, nous proposons d'organiser, sous le parrainage de l'ONU, un sommet des banques de développement en 2020, avant la COP26, afin de mobiliser toutes les institutions de financement du développement dans le monde et l'ensemble des parties prenantes, en vue de leur potentiel décisif. »
À cette occasion, les membres de l'IDFC ont également réélu et élargi son groupe de pilotage présidé par l'AFD et coprésidé par la Banque de développement du Brésil (BNDES), la Banque latino-américaine de développement (CAF), la Banque de développement de Chine (CDB), la Caisse de dépôt et de gestion marocaine (CDG), la Banque de développement de l’Afrique australe (DBSA), la Société islamique pour le développement du secteur privé (ICD), l’Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et la Banque de développement allemande (KfW) – en permettant à la Banque de développement industriel de Turquie (TSKB) de rejoindre le groupe décisionnel du club.
Deux nouveaux membres
La réunion annuelle a également été l'occasion d'accueillir officiellement deux nouveaux membres : la banque de développement argentine Banco de inversion et comercio exterior (BICE), spécialisée dans le développement des PME et du secteur privé, et le PT Sarana Multi Infrastruktur (Persero) (PT SMI), la banque publique indonésienne pour le développement des infrastructures.
La réunion annuelle a permis aussi d’examiner le programme de travail de l’IDFC en tenant compte des engagements pris en faveur des objectifs de développement durable. En particulier, l'IDFC a publié une déclaration commune sur l’égalité des sexes et l’équité entre les hommes et les femmes. Ce positionnement collégial du club souligne l’engagement de ses membres par le biais de politiques internes et externes en la matière, qui sont des catalyseurs essentiels du développement durable.
Des rapports d’étape
Dans le but d'encourager et d'approfondir la coopération, l'IDFC a publié pour la première fois son rapport de Coopération pour le développement évaluant le niveau et la qualité de la coopération entre ses membres et soulignant les possibilités de la renforcer. IDFC a également produit un rapport présentant un aperçu et une référence du financement mixte et un panorama des initiatives et des réseaux d’investissements durables.
Parallèlement, et pour la première fois, la WFDFI, la Fédération mondiale des institutions de financement du développement, regroupant les associations continentales d’institutions de financement du développement en Afrique, en Asie-Pacifique, au Moyen-Orient, en Amérique latine et dans les Caraïbes, et l'IDFC, se sont invités respectivement à participer à la réunion de leur conseil des gouverneurs (WFDFI) et à leur réunion annuelle (IDFC) afin de mettre en commun le potentiel de toutes les banques de développement dans le monde et de promouvoir et exploiter les investissements dans le développement durable.