Avec le développement et l'internationalisation des activités criminelles, la lutte contre la corruption est devenue un enjeu majeur, aussi bien économique que sécuritaire, pour les États. Sept ans après la révolution, la Tunisie n’échappe pas à ce constat. Objectif national inscrit dans la constitution tunisienne de 2014 (article 14), cette lutte est toujours au cœur des attentes de la population ; les mesures prises ces 12 derniers mois dans ce domaine par le gouvernement tunisien ont d’ailleurs suscité l’adhésion des citoyens.
Comment mieux prévenir, détecter et combattre la corruption ? Les Journées franco-tunisiennes se sont fait l’écho d’un message commun : la nécessité de la coopération internationale pour agir, tant au niveau institutionnel qu’au niveau juridique, en tirant profit de l’expérience et du vécu des différentes institutions (tunisiennes, françaises et européennes) et en proposant des solutions aux difficultés rencontrées par la France et la Tunisie.
Nécessaire coopération franco-tunisienne
Législations française et tunisienne, prévention et détection de la corruption par les bailleurs de fonds, détection et gel des avoirs de la corruption, renseignement financier, mise en œuvre des conventions bilatérales et internationales… Autant de thématiques abordées dans cet espace de dialogue réunissant experts, officiels, professionnels de la justice, représentants de la société civile ou encore étudiants.
Ces deux journées ont été l’occasion de rappeler la nécessité de maintenir une coopération resserrée entre la Tunisie et la France et d’échanger sur les modes de faire respectifs de chaque État, permettant ainsi de pointer les axes d’amélioration ou les différences entre les réglementations. La richesse des débats a également permis d’envisager les thèmes qui pourraient être évoqués lors de prochaines journées. La collaboration entre organisations internationales sur ces sujets a également été illustrée par l’intervention, aux côtés de l’AFD, de représentants de la Banque Européenne d’Investissement (BEI).
L’AFD était partenaire de cet événement organisé par l’Instance nationale de lutte contre la corruption (INLUCC) et l’ambassade de France en Tunisie. Par ce partenariat, l’AFD témoigne de sa démarche active en matière de prévention et de détection de la corruption et rappelle l’attention qu’elle prête à la crédibilité et à la légitimité de son action.