Afin de lutter contre la mortalité maternelle et infantile au Tchad, l'AFD accompagne depuis 2015 le CHU Bon Samaritain de Walia, à travers le projet national d’appui au secteur de la santé (PASST2). Et grâce à un nouvel accord passé avec le ministère de la Santé publique le 16 mai 2017, le CHU obtient les moyens de poursuivre sur sa lancée. Soit 200 000 euros supplémentaires.
Le complexe hospitalo-universitaire, situé dans la banlieue proche de N'Djamena, bénéficie au total de près de 700 000 euros de subventions.
Une offre améliorée
La santé des mères et des enfants est au coeur du PASST2. L'initiative entend améliorer la qualité de l’offre des soins qui leur est dédiée dans les formations sanitaires. Une démarche qui passe par la montée en compétences du personnel soignant et la modernisation des plateaux techniques.
Un enjeu majeur
Le Tchad présente l'un des taux de mortalité maternelle et infantile les plus élevés au monde. Les résultats de la dernière enquête démographique et de santé de 2014-2015 sont là pour en témoigner :
- 860 décès maternels pour 100 000 naissances vivantes
- le taux de mortalité infanto-juvénile atteint 133 décès pour 1000 naissances vivantes.
Et des soins accessibles
Les nouveaux fonds viennent financer le dispositif de forfaits grossesse et de pédiatrie mis en place au CHU fin 2015 dans le cadre du PASST2.
Concrètement, le centre hospitalier offrira des soins à moindre coût à plus de 4000 femmes enceintes et 4000 enfants de 0 à 5 ans durant les deux prochaines années.
Des forfaits qui changent la vie
Les efforts paient déjà. En 2016, 1750 femmes enceintes ont bénéficié du forfait obstétrical. Avec à la clé une prise en charge complète, de la première consultation prénatale à l’accouchement, sans oublier les soins post-accouchement. Pour comparaison, en 2015, seuls 818 accouchements avaient pu être réalisés.
Quant aux enfants, ils seront en tout près de 4000, âgés de 0 à 5 ans, à bénéficier du forfait pédiatrie. En 2016, 2800 en ont déjà bénéficié, dont 878 hospitalisés. Sans ce forfait en 2015, le nombre d'enfants pris en charge n’était que de 976 !