Malgré le dynamisme entrepreneurial de la Nouvelle-Calédonie, les freins à la création d’entreprise y restent nombreux : difficulté d’accès au crédit, manque d’accompagnement, réglementation inadaptée à certains cas, idées reçues... Et c’est pourquoi de nombreux travailleurs se lancent à leur compte sans se conformer aux règles du marché du travail.
Combien sont-ils ? Que font-ils ? Pourquoi ne formalisent-ils pas leur activité ? Et comment les encourager à le faire ? Autant de questions auxquelles doit répondre une étude sur l’entreprenariat informel dans les quartiers du Grand Nouméa lancée à l’initiative de l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) et de l’Agence française de développement (AFD).
Les deux partenaires – près de 20 ans de collaboration dans les Outre-mer – ont en effet signé le 25 octobre une convention dans laquelle l’AFD s’engage à financer 50 % du coût de l’étude.
Cette étude permettra de mieux connaître le secteur informel en Nouvelle-Calédonie et d’identifier les freins à lever en priorité pour pousser les travailleurs informels à créer leur entreprise. Les résultats devraient être connus au printemps.
Principale actrice en microfinance dans les Outre-mer, et présente depuis 1999 en Nouvelle-Calédonie, l’Adie a pour objectif de financer par des prêts (microcrédits) le démarrage ou le développement d’activités à caractère économique des personnes physiques n’ayant pas accès au crédit bancaire. Celles-ci peuvent également bénéficier d’un accompagnement visant à accroître leurs chances de succès.
En 20 ans d’activité, l’Adie a ainsi permis de créer ou de consolider près de 10 000 emplois dans l’île. Elle y accompagne aujourd’hui plus de 3 500 personnes et gère un encours de près d’un milliard de franc CFP (8,4 millions d’euros).
L’AFD accompagne l’Adie depuis son installation en Nouvelle-Calédonie en 1999. Et cette belle histoire devrait se poursuivre dans les années qui viennent.