Depuis mars 2018, le système de santé de Gaza est mis à mal suite aux affrontements qui ont enflammé la zone. Sur place, les acteurs se mobilisent pour apporter le support nécessaire à la prise en charge des blessés tout au long de leur parcours de soins. Mais face à l’afflux de blessés graves, les structures de santé peinent à répondre à la demande. L’offre et la qualité de la prise en charge des patients ne cessent de se dégrader.
En première ligne, les mères et les nouveau-nés sont fortement touchés par la détérioration des conditions de soins. Renvoyés des hôpitaux prématurément après l'accouchement, ils ne bénéficient pas toujours de la continuité des soins néonataux. Dans ces conditions, la mortalité néonatale perdure et représente encore aujourd'hui deux tiers des cas de mortalité infantile à Gaza.
Maintenir en vie femmes et enfants
Pour renforcer les soins en santé maternelle et néonatale dans la région de Khan Younès, la France et l'UNICEF ont signé un accord de partenariat le 14 avril 2019. D'un montant d'un million d’euros financé par le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères et l'AFD, cet accord fournira à l'ONG les ressources nécessaires pour maintenir en bonne santé les jeunes mères et les nouveau-nés. Il permettra également à l'UNICEF de travailler à nouveau sur le lien entre urgence et développement.
Le projet procurera à 35 800 femmes enceintes, allaitantes et enfants, un meilleur accès aux services essentiels de santé maternelle et infantile (nutrition, détection des retards de croissance, etc.) et ce dans plusieurs maternités et cliniques de soins primaires. Il constitue une première étape avant le lancement d’une initiative de plus grande ampleur qui pourrait être finalisée en 2019. Avec comme objectif final de voir renaître la santé maternelle et néonatale dans la bande de Gaza.
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