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Ce dimanche 15 octobre, le directeur général de l’AFD, Rémy Rioux, a été nommé à la tête de l’IDFC, un club réunissant 23 grandes banques de développement. L’AFD s’engage à le faire monter en puissance, notamment sur la thématique du climat. Avec un enjeu central : créer des nouvelles synergies pour construire un monde en commun.

International Development Finance Club, ou comment agir concrètement pour les Objectifs de développement durable à l’échelle de la planète. Créé en 2011, ce réseau unique en son genre réunit banques nationales et régionales de développement et les principales banques bilatérales, dont l’AFD. Les membres de l’IDFC engagent 630 milliards de dollars de financement par an pour une économie plus juste et plus équitable, dont 100 milliards uniquement pour le climat. Il s’agit à l’échelle mondiale du principal pourvoyeur de financements publics pour le développement : le club représente 5 fois la taille de l’ensemble des banques multilatérales.

Ni Nord, ni Sud : ensemble

Avec 19 de ses membres situés dans les pays en développement et émergents, l’IDFC renvoie les traditionnels clivages Nord-Sud aux oubliettes : l’objectif du réseau est de parler d’une seule et même voix dans les grands débats sur le développement et la finance climat. L’IDFC incarne ainsi pleinement le mode d’action partenarial issu des engagements internationaux de 2015. 

L’enjeu est aussi de créer des synergies entre les banques locales de développement, qui sont aujourd’hui les principaux financeurs des transitions énergétique et territoriale, et les banques bilatérales. 

Nommé président de l’IDFC ce 15 octobre, Rémy Rioux veut faire passer un cap à cette toute jeune institution :
 

Si nous parvenons à nous organiser, à nous unir, nous serons une force nouvelle, avec les organisations internationales, pour la mise en œuvre des Objectifs de développement durable.

Le climat et l’innovation

Le premier grand chantier que l’AFD veut mettre en œuvre au sein d’IDFC est de monter en puissance sur la finance climat, notamment avec la mise en œuvre de l’Accord de Paris et un travail de fond sur la méthodologie, l’organisation des forces vives et les projets du club.

La deuxième priorité consiste à explorer toutes les innovations possibles au service des ODD dans les domaines de la gouvernance, des inégalités et du développement urbain. Enfin, il s’agit d’apporter beaucoup plus de services aux membres de l’IDFC entre eux et de participer à la reconnaissance du rôle des banques de développement nationales et régionales au plan international. 

 

L’IDFC a déjà été très actif, notamment sur la finance climat. Mon intention est de le structurer encore, de l’approfondir, et qu’il passe d’un club de présidents à un club qui engage l’ensemble de nos collaborateurs, nos chefs économistes, nos directeurs financiers, tous ceux qui ont intérêt à collaborer ensemble. Pour, au final, mener beaucoup plus de projets dans nos pays partenaires pour le développement et le bien-être des populations

Rémy Rioux, directeur général de l'AFD et président de l'IDFC
IDFC, carte

Comment ça marche ?

L’IDFC est structuré autour de sa présidence et de son comité de pilotage. Ce comité est constitué de la Banque brésilienne de développement (BNDES), de la Corporation andine de développement (CAF), de la Caisse de dépôts et gestion du Maroc (CDG), de la Banque de développement d'Afrique du Sud (DBSA), de la corporation islamique pour le développement du secteur privé (ICD) et de l'Agence de coopération internationale japonaise (JICA).

Le club se réunit annuellement pour agir ensemble en faveur des grands enjeux écologiques et de développement. Il travaille au quotidien sur 5 axes stratégiques : infrastructure durable, énergie renouvelable, efficacité énergétique, inclusion économique et sociale, cartographie de la finance verte.

L’IDFC contribue ainsi concrètement à la mise en œuvre des Objectifs de développement durable de l’ONU et des objectifs fixés par l’Accord de Paris sur le climat.