Le PME a investi de façon substantielle dans l’éducation, en aidant notamment 72 millions d’enfants supplémentaires à aller à l’école primaire depuis 2002.
Interro surprise : qu’est-ce que le Partenariat mondial pour l’éducation (PME) ? Rares seraient ceux à récolter une note au-dessus de la moyenne face à une colle de cet acabit. Or, l’objectif de ce fonds multilatéral est aussi simple qu’une addition élémentaire : il s’agit d’accompagner les pays partenaires pour offrir une éducation de qualité aux 870 millions d’enfants qui en ont besoin à travers le monde.
Début février 2018, les leaders internationaux, cornaqués par les présidents du Sénégal et de la France, auront le devoir de reconstituer les ressources du Partenariat PME pour les trois années à venir. Aux 65 pays en développement, 22 bailleurs, ONG, entreprises, fondations et organisations internationales partenaires du PME de travailler ensemble pour développer l’accès à une éducation de qualité pour toutes et tous.
Depuis sa création en 2002, le Partenariat mondial pour l'éducation, seul organisme multilatéral exclusivement consacré à l’éducation, mobilise tous ces acteurs ainsi que les organisations d’enseignants pour soutenir une éducation inclusive, durable et de qualité. Et ce, en appuyant les politiques publiques nationales et en renforçant les capacités des pays partenaires. Le PME a également adopté comme vision l’Objectif de développement durable (ODD) dédié à l’éducation, rejoignant ainsi une AFD pleinement engagée dans l’atteinte des ODD définis par la communauté internationale.
L’AFD au premier rang de la classe
Partenaire de long terme du PME, l'AFD co-finance des programmes avec le Partenariat, comme au Bénin, en Guinée ou au Niger. Nous gérons même directement les fonds du PME au Burkina Faso et au Burundi, ainsi qu’une partie de ceux alloués au Sénégal.
L’AFD et le PME se rejoignent également sur de nombreux enjeux stratégiques comme l’éducation des filles, la formation des enseignants ou encore l’apprentissage de la lecture en langues nationales. Sans oublier des sujets plus larges comme le financement de l’éducation, l’efficacité de l’aide ou le soutien aux politiques publiques d’éducation.
L’AFD et le Partenariat mondial pour l’éducation partagent enfin des valeurs. Comme nous, le PME privilégie une logique de collaboration, d’appui aux politiques publiques et d’harmonisation de l’aide, dans le respect absolu des contextes et des institutions nationales. Comme l’AFD, le Partenariat voit dans l’éducation un enjeu central pour le lien social qui requiert la participation de tous les acteurs concernés pour l’inclusion et la réduction des inégalités économiques, territoriales ou sociales – en particulier entre les femmes et les hommes. Dans tous ces domaines, la mobilisation doit être générale.
Je souhaite tout particulièrement marquer l’engagement de la France dans le domaine de l’éducation.
Il y a urgence
L’éducation est le seul secteur dans lequel la part de l’aide publique de développement (APD) internationale a baissé : elle ne représente plus que 7 % de l’APD, après avoir diminué de 30 % en cinq ans. Un quart seulement est alloué aux pays d’Afrique subsaharienne alors que leur forte croissance démographique met sous tension les systèmes scolaires nationaux : en 2050, un tiers des jeunes dans le monde seront africains.
Or, la recherche a démontré que l’éducation a de multiples effets bénéfiques, bien au-delà de l’école : sur la santé, la participation citoyenne, la stabilité, la réduction de la pauvreté ou encore le développement économique. Mobiliser la communauté internationale pour soutenir l’éducation dans ces pays constitue donc une urgence absolue. Et donner au PME les moyens d’agir, une obligation.