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agriculture, femme, riz, Cambodge
L’agriculture familiale à l’honneur du comité ONG de l'AFD du 6 mars où treize nouvelles subventions ont été allouées à des initiatives d’organisations de la société civile (OSC) françaises : cinq projets de soutien à la petite agriculture et au développement rural, deux projets de soutien à l’éducation et à l’enfance, un projet de plateforme d’ONG françaises impliquées dans la défense des droits de l’Homme, un projet de sensibilisation et d’éducation au développement et à la solidarité et, entre autres, un projet de soutien de la presse indépendante, en ligne, dans le monde arabe.

Les subventions accordées s’élèvent à 8 868 308 euros, permettant ainsi un financement global de 18 584 368 euros (l’AFD finance 50 % du projet maximum, sauf cas particuliers).

Agriculture et développement rural

Ce projet va contribuer à améliorer la santé et la situation nutritionnelle des communautés et à diversifier les productions de l’agriculture familiale, afin d’élargir les opportunités des paysans de la zone et d’améliorer leur autonomie face à l’expansion des grandes filières commerciales. En outre, le projet permettra de renforcer les capacités des agriculteurs et de leurs organisations pour exploiter de façon durable les ressources naturelles, se structurer et faire valoir leurs droits en permettant une meilleure valorisation de leur production sur les marchés.
D’une durée de trois ans, le projet devrait concerner 16 000 personnes. 

  • FERT : Renforcer les organisations professionnelles agricoles, levier de développement des économies rurales (deuxième phase) - Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Kenya, Madagascar, Tanzanie

La première phase avait concentré ses efforts sur l’autonomie technique et organisationnelle des organisations professionnelles agricoles. Cette seconde phase se consacre à l’acquisition de leur autonomie économique et financière, leur insertion dans leur environnement, ainsi qu'à la formation et l’insertion des jeunes.

Le projet intervient auprès de 2 775 organisations professionnelles agricoles et de leurs 50 000 membres. 

  • Inter-Réseaux : Améliorer les pratiques de développement agricole et rural en Afrique par la mise en réseau des acteurs et des savoirs 

Au sein de son large réseau d’acteurs euro-africains, Inter-réseaux, par ce projet, renforce les capacités de sa structure, de ses membres et de ses partenaires à produire, diffuser et confronter des savoirs et des expériences dans le domaine du développement agricole et rural en Afrique. L’objectif : favoriser la production d’information individuelle et collective par les membres du réseau afin d’améliorer la connaissance des politiques, des pratiques et des capacités de négociation de chacun sur cette thématique.

Il bénéficiera aux personnes et aux structures au sud et au nord, mobilisées sur les questions de développement rural en Afrique : ONG, organisations de producteurs agricoles et d’éleveurs, chercheurs, consultants, administrations, décideurs, etc., soit plus de 10 000 personnes ou structures.

Dans les régions Souss Massa et Drâa Tafilalet, le projet entend améliorer la gestion des exploitations et la commercialisation de produits agro-écologiques, mettre en place des partenariats économiques pluri-acteurs (projets intercommunaux, systèmes d’approvisionnement campagnes/villes…), former des OSC locales, notamment de femmes et de jeunes, aux principes de démocratie participative, et mobiliser la diaspora marocaine pour favoriser l’émergence de projets de développement.

Les enjeux du projet sont importants : la zone d’intervention est particulièrement vulnérable, marquée par un taux de pauvreté supérieur à la moyenne nationale et un secteur primaire impacté par les effets du changement climatique et qui reste le principal pourvoyeur d’emplois. 

  • Eau Vive: Renforcer la résilience des acteurs ruraux face au changement et aux risques climatiques au Niger

Le projet a pour but d’assurer la mise en œuvre de mesures d’adaptation au changement climatique : restauration des ressources naturelles, pratiques agro-sylvo-pastorales adaptées, accès à l’eau potable et productive (l’eau agricole et d’élevage), développer les activités de production. 
En outre, il propose d’améliorer la prise en compte du changement climatique dans les projets de développement local.

Le projet se déploie sur six communes du département de Dogondoutchi, dans la région de Dosso, au Niger. Il s’appuie sur les compétences de deux organisations reconnues de la société civile locale, partenaires du projet. Il bénéficiera de l’implication de 88 élus des conseils municipaux ainsi que de dix réseaux de producteurs agro-sylvo-pastoraux. 

 

ÉDUCATION
 

  • CCFD-Terre Solidaire : Renforcer les capacités des enfants et des jeunes de Gaza pour qu'ils deviennent acteurs de changement dans leurs communautés, Territoires palestiniens 

Le projet se concentre sur l'accompagnement d'enfants et de jeunes y compris en situation de handicap — dans des activités citoyennes. Les filles et les jeunes femmes feront l’objet d’une attention particulière. Il est mis en œuvre par l’ONG Culture et Pensée libre, dont les capacités seront renforcées dans ses activités de soutien psychosocial, de protection, de soutien éducatif et de développement personnel. 

Ce projet conjugue activités scolaires et périscolaires, dans le but de soutenir les enfants et les jeunes dans leur développement personnel. En outre, il permettra de développer les compétences des enfants pour une citoyenneté active.

Bénéficiaires directs : 3 700 personnes dont 1 200 enfants âgés de 6 à 16 ans, 400 jeunes, 170 enseignants, 28 employés de Culture et Pensée libre, 1 175 parents et cinq organisations communautaires. Bénéficiaires indirects estimés : 100 000 personnes (familles, enfants, membres des communautés).

  • ACCESMAD : Améliorer l’éducation scientifique dans les lycées de Madagascar, à l’aide de la pédagogie active et des outils numériques

Seuls 27 % des bacheliers malgaches sont inscrits en séries scientifique et technique. Ces compétences sont pourtant indispensables dans nombre de secteurs clefs pour le développement durable de l’île et sa capacité d’innovation. Dans ce but, le projet entend améliorer la qualité des enseignements et leur attractivité dans les lycées publics et privés à but non lucratif de 13régions de Madagascar. 

D’une durée de trois ans, le projet bénéficiera à 1 800 enseignants et 55 000 lycéens.

 

Autres projets

  • Adie International : Accompagner de petits acteurs économiques de régions défavorisées de Tunisie

Ayant pour objectif de favoriser le développement économique et social de certaines zones défavorisées de Tunisie, ce projet prévoit l’accompagnement des petits acteurs économiques et des filières lait, recyclage et apiculture. 

Il offrira donc des services non financiers (formations, coaching individuel, suivi personnalisé, mise à disposition d’un service d’information spécifique à certains métiers) diversifiés et adaptés aux besoins des micro-entrepreneurs.

  • WWF France : Mobiliser les sociétés civiles marocaine et tunisienne pour renforcer le dialogue sur la résilience au changement climatique 

Le projet a pour objectif de mobiliser et de renforcer les capacités des OSC marocaines et tunisiennes à mener un dialogue constructif avec les pouvoirs publics sur la résilience aux dérèglements climatiques. Il a également pour but de mettre en place des politiques publiques et des mesures d’adaptation.

Le projet vise à accompagner la mise en place du premier espace permanent de coordination et de représentation des ONG françaises engagées sur les droits de l’homme au niveau international. La plateforme fédérera les organisations mobilisées en faveur de l’indivisibilité des droits fondamentaux, se définissant elles-mêmes comme ONG de promotion ou de défense des droits de l’homme, et partageant des pratiques professionnelles communes. Cette plateforme « métier » cherchera à accroître la capacité de représentation et de visibilité de ses membres, notamment vis-à-vis des pouvoirs publics, des autres réseaux d’OSC existant à l’échelle nationale ou européenne, et du secteur privé. Elle cherchera également à favoriser les collaborations et le renforcement mutuel de ses membres via des formations, projets communs et échanges de pratiques.

D’ores et déjà soutenue par 11 organisations partenaires, la plateforme a pour ambition de regrouper 20 ONG membres d’ici à trois ans. 

  • Coalition Eau : Le collectif des ONG françaises du secteur de l’eau et de l’assainissement : une force de mobilisation et de proposition en France et à l’international 

Depuis 2007, Eau Vive anime et héberge la plateforme Coalition Eau qui réunit 30 OSC et qui constitue une force de propositions et d’actions permettant de faire entendre la voix de la société civile à l’occasion de l’élaboration et de la négociation des stratégies de développement en matière d’eau et d’assainissement, tant au plan national qu’international. 

Ce projet a pour objet la consolidation du collectif Coalition Eau et sa contribution à l’atteinte de l’Objectif de développement durable n°6 (ODD 6).

Le projet a pour objectif d’améliorer le vivre et agir ensemble des jeunes en situation de vulnérabilité accueillis par le réseau Apprentis d’Auteuil.  

Il entend contribuer à co-construire une société plus juste et plus solidaire par ce programme d’éducation au développement et à la solidarité qui comprend, d’une part, des actions de sensibilisation en direction des jeunes, des éducateurs et des enseignants permettant la compréhension de mécanismes d’interdépendance et d’exclusion dans le monde ; d’autre part, des activités collectives permettant la mobilisation de jeunes et leur engagement proactif dans la solidarité internationale comme facteur de changement social ; et enfin, des activités de renforcement des capacités des professionnels de l’éducation non formelle et des expérimentations des nouvelles pratiques éducatives.

Plus de 24 000 jeunes en situation de vulnérabilité seront sensibilisés et mobilisés dans le cadre du projet en trois ans.

  • Orient XXI : Soutenir les médias indépendants en Méditerranée 

Le projet a pour objectif de soutenir le développement de plusieurs sites d'information en ligne du monde arabe. Dans ce but, Orient XXI propose de renforcer les structures et les compétences des équipes de ces médias, à travers la mise en place de collaborations et de formations réciproques. Projet ayant enfin pour but d'encourager un journalisme en ligne de qualité, il entend renforcer les capacités de formation de ces rédactions à destination de jeunes journalistes extérieurs.

De manière plus générale, le projet vise à améliorer la qualité de l'information et renforcer le rôle des médias et la liberté de la presse.

Bien qu'imaginé et porté par Orient XXI, le projet est le fruit d'une étroite collaboration entre trois acteurs français de natures différentes : Canal France International (CFI), agence opératrice du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, l’ONG CCFD-Terre solidaire et l'Institut de recherche sur le Maghreb contemporain (IRMC).