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Afrique, RDC, eau
Un nouveau contrat de désendettement et de développement (C2D) a été signé le 12 novembre entre la France et la République démocratique du Congo, en présence des deux chefs d’État. Ce mécanisme innovant de reconversion de la dette permet de consolider et de poursuivre plusieurs projets de développement prioritaires. Explications.

Le contrat de désendettement et de développement (C2D) signé le 12 novembre entre la République démocratique du Congo (RDC) et la France s’inscrit dans le prolongement d’un premier C2D conclu entre Paris et Kinshasa en 2013.

D’un montant de 106 millions d’euros, ce dernier a permis de conduire de nombreux projets dans le domaine de la gouvernance, de l’eau, de l’assainissement, de l’éducation et de la formation professionnelle. Les dernières activités liées à ce contrat s’étaleront jusqu’en 2022. 

Le second C2D de 65 millions d’euros prolonge ces projets en affectant de nouvelles ressources à l’éducation (25 M€), à la formation professionnelle (10 M€), à la gouvernance (16,5 M€), à la santé et l’eau (9,5 M€) ainsi qu’aux études et pilotage (4 M€). 

Des projets qui améliorent la vie des Congolais

Sur le plan de l’éducation, la première phase a permis la construction de 700 salles de classes, l’amélioration des prestations éducatives par la formation continue de 26 000 enseignants et directeurs, ainsi que la mise en place d’un dispositif de budgétisation par l’État de près de 30 000 postes d’enseignants du primaire. Le nouveau C2D permettra d’accompagner la mise en œuvre de la stratégie nationale du secteur de l’éducation, notamment en assurant la formation des enseignants.  

Coté formation professionnelle, l’enjeu est d’assurer la pérennisation des capacités de gestion de l’Institut national de préparation professionnelle (INPP), d’améliorer la qualité de son offre de formation ainsi que celle des centres provinciaux en développant des enseignements dans les filières les plus innovantes et les plus créatrices d’emploi. 

Au cœur de la question de l’eau et de l’assainissement, le projet PILAEP 2 (Promotion de modalités innovantes pour l'accès à l'eau potable, à l’hygiène et à l’assainissement) est fondé sur la mise en place des réseaux d’eau autonomes, dont la gestion est confiée à des Associations d’usagers des réseaux d’eau potable (Asurep). Fin 2019, six réseaux de quartier ont déjà été inaugurés ; six autres sont programmés début 2020 ; les derniers quartiers seront équipés avant la fin 2020. La consolidation du modèle des Asurep est un enjeu majeur pour la réussite de ce projet. 

Si le premier C2D n’avait pas retenu la santé comme secteur d’affectation, le second y consacre des ressources significatives pour la surveillance épidémiologique et le renforcement des structures de soin.

Pour une meilleure gouvernance administrative et financière

La composante « gouvernance financière » vise par ailleurs à moderniser les systèmes informatiques des régies afin de créer un dispositif intégré de gestion des recettes. L’actuel projet devrait s’achever en avril 2020. Cette modernisation de la chaîne de recettes sera poursuivie dans le cadre du nouveau contrat. La nouvelle École nationale d’administration, accompagnée par l’AFD, a également pu développer une offre pédagogique plus adaptée aux besoins des services de l’État et assurer la formation des quatre dernières promotions de hauts fonctionnaires. Ce soutien sera poursuivi.
 
En favorisant le continuum et l’approfondissement de ces projets phares, la signature d’un nouveau C2D marque la volonté d’établir un partenariat stratégique pérenne entre la France et la RDC pour accompagner l’amélioration de la vie quotidienne des Congolais, tant en matière d’éducation, de santé, de modernisation des services publics que d’environnement et de sécurité.