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One Planet Summit, assemblée, Paris
Deux ans après l’Accord de Paris,  tous les acteurs progressistes –  États, société civile, entreprises, acteurs financiers, collectivités locales, philanthropes –, se sont réunis à Paris pendant deux jours pour partager leurs projets et explorer de nouvelles pistes afin d'accélérer la lutte contre le changement climatique. 

Comme le souhaitait le président de la République, ce sommet  a aussi marqué une nouvelle étape de mobilisation pour le climat, avec de nombreuses annonces concrètes de la part des banques et agences de développement.

Le point de bascule

Transformer l’Accord de Paris en actions concrètes requiert de nouvelles approches coopératives.  
Pour la première fois, plus de 30 des principales banques de développement, dont les 23 membres d’IDFC, que l’AFD préside, se sont unies pour collaborer de manière ambitieuse afin de relever le défi de la mise en œuvre de l’Accord. Le total des financements climat de ces institutions s’élevait, fin 2016, à 185 Md$, soit une hausse de +17% par rapport à 2015.

Lors d’une déclaration commune, elles ont toutefois aujourd’hui décidé d’amplifier le mouvement et d’aligner leurs flux financiers sur l’Accord de Paris en contribuant ainsi à la mise en place de trajectoires bas carbone et résilientes. Elles intègrent donc l’Accord dans leur mandat, au même titre que la réduction de la pauvreté. C’est pour la première fois un message fort visant la bascule des énergies fossiles vers les renouvelables. Selon leur déclaration commune, il s’agit en effet de mettre en place des « politiques plus explicites pour réduire significativement la dépendance aux énergies fossiles et accélérer rapidement le financement des énergies renouvelables ».

L’adaptation au cœur des engagements de l’AFD

De son côté, pour accompagner les pays dans la traduction concrète de l’Accord de Paris, l’AFD s’est engagée à mettre en place de nouveaux outils, afin notamment d’accélérer les mesures d’adaptation.

  • Une facilité « Adapt’Action », dotée de 30 M€ sur 4 ans, qui accompagne, via une assistance technique, quinze pays particulièrement exposés et vulnérables aux effets du changement climatique dans la mise en œuvre des leurs contributions nationales. Ses quatre premiers financements, avec la République de Maurice, le Niger, les Comores et la Tunisie ont été signés aujourd’hui ;
     
  • Une facilité 2050, pour financer l’élaboration par les pays de trajectoires de développement bas carbone et résilient, à établir d’ici 2020 selon les termes de l’Accord ; 
     
  • Une initiative pour le Pacifique, mobilisant également la Commission européenne et d’autres bailleurs, afin de financer l’adaptation au changement climatique dans les petits États insulaires de cette région, particulièrement vulnérables ; 
     
  • Un fonds pour lutter contre la dégradation des terres (Land degradation neutrality – LDN), auquel l’AFD contribuera à hauteur de 30 M€. 

Au total, l’AFD va augmenter le volume de ses financements annuels pour l’adaptation à 1,2 Md€ en 2020. Quant à l’ensemble de ses financements annuels pour le climat, ils vont également croître de 4 Md€ en 2017 à 5 Md€ en 2020.

100% Accord de Paris

L’AFD adopte par ailleurs un nouvel engagement qui va transformer son action : elle sera la première institution financière « 100% Accord de Paris ».  « Nous avons d’ores et déjà adapté nos procédures internes, explique Rémy Rioux, directeur général de l’AFD, pour nous assurer que tous les projets que nous finançons seront cohérents avec un développement de long terme bas carbone et résilient. »

Enfin, hier, l’initiative Mainstreaming !, aux côtés d’IDFC et de l’AFD, a montré l’implication des investisseurs du monde entier dans la lutte contre le réchauffement climatique en présentant notamment une dizaine de nouveaux adhérents à l’initiative.