Plus de 10 milliards d’euros pour l'année 2017. Ces engagements d’un montant inédit répondent à la volonté du président de la République « d’avoir une France au rendez-vous du défi de développement ». C’était tout le sens du discours d’Emmanuel Macron à Ouagadougou (Burkina Faso), le 28 novembre 2017 : « Aussi ai-je pris l’engagement, dès le début de mon mandat, d’atteindre à la fin de celui-ci les 0,55 % du revenu national brut en termes d’aide publique au développement. C’est un engagement ferme, il est exigeant. (...) Parce que ces efforts, c’est la contribution française à la réussite de tout un continent, de nombreux pays, parce que c’est une part de notre réussite aussi. »
Alors que 70 % des Français sont favorables au soutien aux pays en développement (baromètre IPSOS 2018), l’AFD continue à accroître le volume de ses financements pour mettre en œuvre les objectifs de la communauté internationale (ODD, Accord de Paris sur le climat), en élargissant son champ d’intervention, en s’appuyant plus fortement sur ses partenaires en France, en Europe et dans le monde. L’AFD poursuit ainsi la hausse du volume de ses financements en ligne avec l’engagement présidentiel, confirmée par les décisions du Comité interministériel de la coopération internationale et du développement (CICID) du 8 février 2018.
- 10,4 milliards d’euros d’engagements (+11 %)
- Forte progression de l’activité à destination des entreprises, des collectivités et des ONG du Sud (+30 %), notamment via Proparco, filiale 100 % dédiée au secteur privé
- Forte croissance des engagements en Afrique (+15 %), dans le cadre notamment de l’Alliance Sahel
- 4 milliards d’euros pour le climat
- 1,6 milliards d'euros pour l'Outre-mer
- 3 600 projets avec des impacts concrets mesurables : de l'eau potable pour 822 000 personnes, 3 395 MW d'énergies renouvelables installées, la scolarisation de près de 400 000 jeunes filles ou encore la protection ou la restauration de 16 millions d’hectares d’espaces naturels.
L’Afrique demeure la priorité de l'AFD, avec 5,2 milliards d’euros d’engagements en 2017. Les engagements « Tout Afrique » de l'AFD - la première agence à cesser de couper l'Afrique en deux, entre Afrique du Nord et Afrique subsaharienne - ont connu en 2017 une croissance très significative pour dépasser les 5 milliards d’euros à l’échelle du groupe, y compris les activités de Proparco (+15 % par rapport à 2016). L'Afrique concentre 50 % du montant total des engagements du groupe AFD dans les pays étrangers et 80 % de l’effort financier de l’État. L’Alliance Sahel, lancée en juillet 2017 par la France et l’Allemagne, et rejointe depuis par sept autres bailleurs internationaux, consacre également cette priorité stratégique. Ses membres sont amenés à mobiliser 7,5 milliards d’euros sur cinq ans.
Avec 1,6 milliard d’euros en 2017, les Outre-mer, pont entre la France et le monde, sont à nouveau au cœur de la stratégie de l'AFD, qui entend contribuer à les placer à la pointe de l'innovation pour le développement durable et à mieux les insérer dans leur environnement régional océanique. En 2017, les engagements ont concerné les dépenses d’équipements et d’infrastructures à hauteur de 42 %, soit 644 millions d’euros sur les 1,6 milliard mobilisés.
En pointe dans la lutte contre le changement climatique
La lutte contre le changement climatique et ses conséquences a bénéficié de plus de 4 milliards d’euros de financements en 2017, dont près de 900 millions d’euros alloués à des projets d’adaptation. Plus de 1 milliard d’euros a été consacré aux énergies renouvelables en Afrique en 2017. La mobilisation internationale pour le climat s'est encore renforcée en décembre 2017 avec la tenue du One Planet Summit organisé à Paris, à l'invitation du président de la République, événement auquel l'AFD a été très étroitement associée. Plusieurs des 12 engagements pris à cette occasion font appel à une forte contribution de l’AFD, notamment : faire face aux événements extrêmes dans les états insulaires, protéger les terres et les ressources en eau face aux effets du dérèglement climatique, ou encore accentuer la mobilisation internationale des banques de développement.
L'AFD a rendu public lors de ce sommet sa volonté de devenir la première institution « 100 % Accord de Paris ». L’AFD s’engage ainsi à ce que, à l'avenir, tous les projets qu'elle soutient soient cohérents avec les trajectoires de développement bas carbone et résilient des pays et à accompagner ceux-ci dans leur transition vers la neutralité carbone, conformément aux dispositions de l'Accord de Paris.
L'année 2017 a aussi été marquée par un rôle international accru confié à l’AFD, dont le directeur général Rémy Rioux a pris la présidence du plus grand réseau de banques de développement au monde, l'International Development Finance Club (IDFC), qui réunit les 23 plus grandes banques publiques de développement nationales et régionales à vocation internationale, dont les trois quart sont situées dans les pays du Sud. Ce club dispose d'une capacité financière cumulée de plus de 800 milliards de dollars par an, dont 160 milliards de dollars pour des projets de lutte contre le changement climatique. Sous la présidence de l'AFD, l'IDFC entend bénéficier d'une plus forte reconnaissance internationale, de façon à contribuer très activement à la mise en œuvre des Objectifs de développement durable (ODD) des Nations unies, et à multiplier les projets concrets entre ses membres.
De nouveaux terrains d'action
L’AFD s’attache également à explorer de nouveaux domaines pour multiplier les liens entre notre pays et le Sud, dans les deux sens. Notre action dans le domaine de la gouvernance connaît une croissance rapide, avec plus de 900 millions d’euros d’engagements en 2017. L'AFD développe aussi ses activités dans les domaines des industries culturelles et créatives, de l’enseignement supérieur, de l’innovation et du numérique, du social business, de l’éducation au développement et à la solidarité internationale. Elle a été chargée par le président de la République de bâtir une plateforme de transformation par le sport, pour rapprocher le monde du sport et celui du financement du développement, avec les Jeux olympiques de Paris en 2024 en ligne de mire.
Conformément au mandat confié par le CICID en février 2018, le groupe AFD a pour ambition de devenir la plateforme française de la politique de développement. Sa filiale secteur privé Proparco a vu ses autorisations de financements augmenter à hauteur de 1,4 milliard d’euros. Et le groupe intégrera à compter de 2019 Expertise France, l’agence française de coopération technique internationale, dont les compétences viendront renforcer la qualité de l'offre du groupe AFD à destination de nos partenaires du Sud. L’objectif est d’accueillir et de projeter vers les pays émergents et en développement tous ceux qui peuvent y apporter des ressources, de l’expertise et des capacités d’action.
Une action sur les cinq continents :
- 50 % des engagements financiers de l’AFD dans les pays étrangers (5,2 milliards d'euros en 2017 soit + 15 % en un an) vont à l’Afrique, priorité de l’action de l’Agence, où 80 % des moyens budgétaires accordés par l’État sont concentrés
- 20 % en Asie et dans le Pacifique
- 14 % en Amérique latine et Caraïbes
- 16 % au Proche et Moyen-Orient.
L’AFD finance des trajectoires de développement durable contribuant aux cinq transitions majeures dans lesquelles les pays du Nord comme les pays du Sud sont engagés : transition démographique et sociale, transition territoriale et écologique, transition énergétique, transition numérique et technologique, transition politique et citoyenne.
Des solutions qui génèrent des impacts positifs supplémentaires pour les populations. L’AFD a financé 752 projets de développement en 2017, soit 77 projets supplémentaires par rapport à 2016. Ceux-ci vont notamment contribuer à :
- renforcer l’éducation de base en Côte d’Ivoire et réduire les inégalités
- améliorer les conditions de vie, de formation et d’emploi au Liban
- sécuriser l’accès à l’eau à Quito suite à une forte croissance démographique
- soutenir la transition énergétique indienne à travers l’électricité de la ville de Jodhpur.
Des projets aux impacts concrets mesurables. En 2017, les projets accompagnés par l'AFD ont eu des impacts positifs qui ont permis :
- un accès à l’eau potable pérenne pour 822 000 personnes
- un accès à l’électricité pour 365 000 personnes
- la protection ou la restauration de 16 millions d’hectares d’espaces naturels
- l’installation de 3395 MW d’énergies renouvelables
- l’économie de 15 000 m3 d’eau potable ;
- la scolarisation de 396 000 filles.