• logo linkedin
  • logo email
Une nouvelle coopération entre la France et le Mexique vise à professionnaliser le secteur de l'emploi domestique et à le rendre plus inclusif et équitable.

Le Mexique compte pas moins de 2,5 millions d’employés domestiques – pour la plupart des femmes d’origine indigène ou venues de zones rurales pauvres. Leurs conditions de travail ne font l’objet d’aucune contractualisation… Les journées sont longues, les rémunérations extrêmement faibles et la couverture sociale inexistante.

Mais l’avenir pourrait se révéler plus prometteur pour ces travailleuses précaires. C’est en tout cas l’objectif poursuivi par le MoU Travail décent signé ce 19 décembre par la ministre du Travail Luisa María Alcalde, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian et le directeur régional de l’AFD Jean-Baptiste Sabatié, en présence du président mexicain Andrès Manuel Lopez Obrador et du chancelier mexicain Marcelo Ebrard. 

Ce protocole marque un nouveau jalon dans la collaboration de l’AFD et du ministère du Travail à travers la facilité Formalisation et professionnalisation du travail domestique.


Une procédure simplifiée

Grâce à ce programme, d’ici deux ans, les employés à domicile, pour la plupart en situation précaire, pourront enregistrer leurs contrats et prendre connaissance de leurs droits sur une plateforme Web. Un référentiel de certification sera mis en place, assorti d’un répertoire de compétences. Les employeurs seront quant à eux encouragés à la formalisation à travers une campagne de communication et des incitations ciblées. 

Enfin, les pouvoirs publics devraient généraliser l’accès aux dispositifs de protection sociale (santé et retraite), actuellement mis en place à petite échelle, en les rattachant à la plateforme numérique. Le dispositif du CESU (Chèque emploi service universel) en France est d’ailleurs l'une des références souvent citées en exemple.


« 100 % lien social »

L’enjeu de cette coopération et de ce dialogue de pair à pair est d’aider le ministère du Travail à préparer un programme plus ambitieux, susceptible de s’élargir à terme aux travailleurs agricoles. C’est ce que souligne Jean-Baptiste Sabatié : « Cette relation privilégiée avec le ministère est un signe de confiance. Elle nous permet d’être associés à une initiative majeure du gouvernement qui est de rendre le marché de l’emploi plus inclusif, plus équitable, et plus respectueux des conditions de travail des femmes. Une démarche qui s’inscrit pleinement dans l’objectif "100 % lien social" de l’AFD. » Un prêt de politique publique pour le travail décent associé à une coopération technique devrait d’ailleurs amplifier cette dynamique, pleinement au diapason des Objectifs du développement durable (ODD) définis par l’ONU.