Au cours des trois dernières décennies, l'Ouganda a beaucoup investi dans l'amélioration des services d'eau fournis à ses 45 millions d'habitants, mais dans certains districts, moins de la moitié des habitants ont accès à de l'eau propre. Nombre de ces districts accueillent des réfugiés et des tensions autour des ressources en eau peuvent surgir à tout moment. L'Ouganda accueille 1,5 million de réfugiés, ce qui en fait le premier pays d'asile en Afrique.
Le gouvernement soutient le passage d'une logique d'action humanitaire à une logique de développement, en encourageant un transfert entre le Haut-Commissariat aux Réfugiés (HCR) et l'opérateur public, la National Water and Sewerage Corporation (NWSC), pour la responsabilité de l'approvisionnement en eau dans les zones d'accueil des réfugiés.
Le projet vise l'amélioration des conditions de vie des habitants du district rural d’Isingiro, dans le sud-ouest de l’Ouganda, face à la Tanzanie, où 20% de la population est constituée de réfugiés.
L’intervention proposée constitue un prolongement du projet Mbarara-Masaka (financement AFD de 120 M€) qui prévoit d’approvisionner en eau la ville de Mbarara par une adduction traversant le district rural d’Isingiro. Dans une perspective d’équité sociale, le gouvernement a voulu utiliser la nouvelle infrastructure pour mieux desservir le district traversé.
Le projet comprend ainsi deux composantes de travaux et de mesures d’accompagnement: une en milieu rural, et une dans les zones d’accueil de réfugiés de Nakivale et Orushinga. Si les travaux de chacune des composantes sont conventionnels et similaires, les mesures d’accompagnement reflètent en revanche la spécificité des besoins d’une part dans les zones d’accueil de réfugiés, et d’autre part en milieu rural ougandais.
Le principal effet attendu de ce projet inclusif est l’amélioration des conditions de vie des 200 000 habitants du district d’Isingiro ainsi que des 150 000 réfugiés qui résident dans ses zones d’accueil. Le second effet attendu est la poursuite de la politique innovante du gouvernement ougandais en matière d’accueil des réfugiés via notamment une passation entre le HCR et NWSC pour la responsabilité du service de l’eau dans les zones d’accueil des réfugiés. Enfin, le projet est au cœur des problématiques d’adaptation au changement climatique en substituant la rivière Kagera au lac Nakivale comme ressource pour approvisionner la zone en eau potable, ce qui permettra de réduire les prélèvements dans ce dernier, dont la qualité et quantité se dégrade de jour en jour.

Ce projet est réalisé avec le soutien de l’Union européenne
Le contenu de cette fiche projet relève de la seule responsabilité de l’AFD et ne reflète pas nécessairement les opinions de l’Union européenne.
-
sur la même région
-
sur le même thème
Eau et assainissementRéhabilitation et extension du système d’eau potable et d’assainissement de Kisumu
-
sur le même outil financier
Santé et protection socialePrévenir et réduire les impacts des catastrophes naturelles et des risques sanitaires sur le plateau des Guyanes
Agriculture et développement ruralCaribGREEN : plateforme collaborative caribéenne de santé globale en agroenvironnement pour le développement de la Caraïbe.