
L’Égypte dispose d’importantes ressources naturelles et humaines. Toutefois, la forte croissance démographique exacerbe les pressions sur l’environnement et entraîne un accroissement des besoins en matière de services et de création d’emplois. Pour relever ces défis, l’AFD soutient les réformes structurelles engagées par les autorités égyptiennes.
Produits par une équipe d’économistes risque-pays, les diagnostics-pays permettent d’analyser les processus de développement des États dans lesquels l’AFD intervient, de caractériser leur trajectoire de croissance, mais aussi de détecter les vulnérabilités économiques, sociales, politiques et financières associées à ces trajectoires. Le groupe AFD est ainsi en mesure de bien mesurer les enjeux et de suivre les risques associés à chacun de ses investissements.
Un accent particulier est mis sur les pays en développement, notamment en Afrique, pour lesquels les analyses macroéconomiques sont rares ou peu fréquentes, dans un souci de complémentarité avec les productions existantes sur l’actualité économique mondiale, plus volontiers focalisées sur les économies avancées et les grands émergents.
En savoir plus : Les analyses macroéconomiques à l'AFD
Les réflexions des économistes risque-pays sont nourries d’un suivi rapproché sur longue période et ancrées dans une connaissance fine des contextes locaux. Les évolutions conjoncturelles, souvent mises en avant dans l’actualité, sont systématiquement étudiées à la lumière des tendances structurelles des économies et du contexte régional dans lesquelles elles s’inscrivent, afin de mettre en évidence les problématiques macroéconomiques spécifiques à chaque pays tout en évaluant les risques au regard de trajectoires comparables dans le temps et l’espace.
Les économistes risque-pays inscrivent l’étude des vulnérabilités socio-politiques, du modèle de croissance, de la viabilité de l’endettement public, des équilibres externes et de la solidité du système financier au cœur de leur diagnostic, et accordent un point d’attention spécifique à l’exposition des pays aux risques climatiques.
Alors que l’économie égyptienne avait plutôt bien résisté à la pandémie (pas de récession), les conséquences de la guerre en Ukraine ont fait ressurgir les démons d’un passé récent (crise de 2016) : inflation à deux chiffres, tensions sur les réserves en devises, et dévaluations de la livre. Dans ce contexte, les autorités égyptiennes ont été contraintes une fois de plus à faire appel au FMI pour une aide financière conditionnées à des réformes ambitieuses (flexibilisation du régime de change, privatisations). La mise en œuvre de ces réformes dès 2023 constituera un test de la crédibilité des autorités et sera déterminante pour aider l’Egypte à retrouver une stabilité macro-financière à court-moyen terme.
Retrouvez nos publications sur la situation macroéconomique de l’Égypte :
- « Egypte : inflation et tensions sur la balance des paiements, le retour des vieux démons », in MacroDev Panorama n°42 (septembre 2022)
- « Egypte : les impacts économique et financier d’une transition politique difficile » (septembre 2013)
Contact :
- Maxime Terrieux, économiste risque-pays à l'AFD
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