Ces vingt dernières années, l’amélioration de l’accès aux soins et la médicalisation de l’accouchement se sont paradoxalement accompagnés d’une multiplication de pratiques violentes et irrespectueuses à l’égard des femmes. Ces dernières subissent ces violences plus particulièrement au cours de leur suivi gynécologique et de l’accouchement. On parle de violences gynécologiques et obstétricales (VGO) d’ordre physique, sexuel, psychologique et verbal. Elles se traduisent par un manque d’accès aux soins, un mauvais accueil et un manque d’information, des procédures cliniques non consenties, inutiles ou préjudiciables, des discriminations (âge, genre, race),des mauvais traitements et des agressions, y compris sexuelles.
L’objectif général de ce projet est d’améliorer la santé et les droits des femmes sénégalaises, avec une attention particulière aux jeunes et adolescentes. Il vise pour cela à rendre visibles les violences gynécologiques obstétricales et leurs causes structurelles et à renforcer le pouvoir d’agir des femmes, jeunes et adolescentes au niveau du district de Diamniadio à travers des cercles de paroles et des ateliers formatifs, et mobiliser différents types d’acteurs (professionnels, communautaires) autour de ces enjeux. Des recommandations et actions concrètes à mettre en oeuvre pour lutter contre ces violences au niveau politique, institutionnel, sectoriel, juridique et communautaire seront identifiées et portées par des organisations féministes et des personnalités.
Ce projet bénéficie de la Facilité d’innovation sectorielle pour les ONG (FISONG) sur les VGO.
ONG féministe de solidarité internationale créée en 1993, Equipop combine mobilisation sociale et politique, ingénierie de projet, assistance technique et construction de partenariats égalitaires pour améliorer les droits et la santé des femmes et des filles dans le monde.
Elle mobilise les acteurs d’influence et accompagne les partenaires au développement en renforçant leurs capacités d’intervention, intégrant les approches genre et basées sur les droits humains.
Le projet vise à réduire les risques de VGO en renforçant les conditions rendant possible l’exercice par les femmes, de leurs droits à disposer de leur corps, y compris au niveau médical. quatre résultats sont visés :
- visibiliser les VGO et leurs causes structurelles en combinant témoignages recueillis sur le terrain, via les réseaux sociaux, et enquêtes na-tionales et locales ;
- renforcer le pouvoir d’agir des femmes, jeunes et adolescentes à deux niveaux : au niveau du district de Diamniadio grâce à des cercles de paroles et ateliers formatifs ; à l’échelle du pays à travers la publication d’un ouvrage de référence sur le corps des femmes et leurs droits ainsi qu’une plateforme web rendant accessibles les informations ;
- mobiliser les prestataires de santé, les organisations à base communautaire (OBC) et les détenteurs de pouvoir en faveur des soins respectueux, grâce à l’animation de dialogues, des formations et la mise en place de communautés de pratique ;
- renforcer la capacité d’action d’un pool d’acteurs.
A l’issue du projet , des données objectives seront produites et diffusées sur les VGO au Sénégal.
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