Les capacités de gestion des finances publiques aux Comores sont actuellement limitées par un manque d'efficacité des systèmes d'information et une faible mobilisation des recettes internes. Malgré la mise en place récente de réformes et d'un programme soutenu par le FMI, la gestion des finances publiques souffre encore de lacunes importantes. Les institutions publiques peinent à assurer une gouvernance stable et transparente.
Par ailleurs, la gestion des finances publiques (GFP) aux Comores est confrontée à de multiples faiblesses, dont un manque important de crédibilité et de transparence budgétaires, une exécution budgétaire non maîtrisée et une information financière incomplète et peu fiable. Les recettes fiscales, représentant environ 8% du PIB, reposent principalement sur les recettes douanières, tandis que l'État supporte une masse salariale importante, représentant environ 60-70% de ses ressources propres. Compte tenu de ces faibles performances et du faible niveau de compétences disponibles, l'État comorien fait face à des tensions budgétaires significatives et manque d'espace budgétaire pour financer ses politiques de développement.
En dépit d’une certaine volonté de réformes et de la récente mise en place d’un programme FMI, des facteurs contraignent fortement l’amélioration de la gestion des finances publiques : les compétences humaines disponibles ne sont pas suffisantes, la mise en œuvre des réformes au-delà de leur seule adoption est rarement acquise et l’actuel système d’information est peu performant et non sécurisé. Ce système d’information joue pourtant un rôle crucial sur l’ensemble des missions du ministère.
L’objectif général du PAGF-SI est donc de consolider durablement le système d’information de l’administration financière de l’Union des Comores pour que celle-ci dispose d’un système d’information adapté à la mise en œuvre d’une gestion des finances publiques efficace, transparente et évoluant vers les meilleures pratiques internationales.
Le projet de modernisation du système d’information du Ministère des Finances, du Budget et du Secteur Bancaire permet d’obtenir plusieurs résultats concrets. Tout d'abord, le renforcement des infrastructures fournit les bases nécessaires pour une meilleure sécurisation et une gestion centralisée des données, grâce à la mise en place de systèmes d'alimentation fiables et de solutions de supervision adaptées. Le renouvellement du matériel informatique équipe les utilisateurs d’outils performants, minimisant les risques de défaillance et assurant une meilleure productivité.
La mise à jour des services numériques, en particulier des applications comme GISE, SIM_BA, SIGIT, et SYDONIA, améliore leur interfaçage, facilitant ainsi la communication entre les systèmes et garantissant une meilleure efficacité. Par ailleurs, le Chemin Opérationnel du Changement (COC) met à jour les manuels de procédure, optimisant ainsi la gestion des outils de gestion des finances publiques.
Les formations dispensées renforcent les compétences numériques des agents, leur permettant d’adopter les nouveaux outils avec plus de fluidité. Enfin, la transformation du Centre Informatique en Direction des Systèmes d'Information pérennise les acquis, assurant ainsi la continuité et la durabilité du système d’information dans le temps.
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