Le système éducatif comorien est organisé en plusieurs niveaux : l’enseignement préélémentaire pour les enfants de 4 à 5 ans ; le primaire pour les 6 à 11 ans ; le 1er cycle du secondaire pour les 12 à 15 ans ; et le secondaire second cycle, qui propose des séries littéraire, scientifique et de gestion. Environ 124 000 élèves sont inscrits au niveau primaire, dont près de 20 % dans le secteur privé, tandis que le collège accueille plus de 46 000 élèves, avec 46 % d'entre eux dans le privé. Bien que des progrès aient été réalisés dans certains domaines, le système continue de faire face à plusieurs défis. Selon la Revue Sectorielle Conjointe de l’Éducation 2023, produite par le Ministère (MENERSFIP), le taux net de préscolarisation a considérablement augmenté, passant de 15,7 % en 2015/2016 à 32,5 % en 2017/2018, bien que des disparités entre les îles persistent. Par ailleurs, le taux d'abandon à l'école élémentaire (estimé à 7 % en 2021) et le taux de réussite à l'examen du CEPE (68 %), varient également entre les îles.
Sur le plan de la gouvernance, le système souffre d'un manque d'outils de pilotage, de planification et de suivi, ainsi que de difficultés de communication et de coordination entre les différents acteurs. Ces lacunes affaiblissent les fonctions essentielles de l’administration de l’éducation.
Le projet vise à contribuer au renforcement de la qualité de l’enseignement afin de favoriser à terme l’insertion économique et sociale de la jeunesse comorienne. Le projet bénéficiera à plus de 10.000 élèves et se décline en deux composantes principales :
- Composante 1 : « Qualité » - Amélioration de la performance des établissements
Cette composante vise à renforcer la performance de 33 établissements du primaire et du collège ainsi que la participation citoyenne, en s'appuyant sur trois leviers : une gestion et une gouvernance améliorées des écoles (via des projets d’établissement), un accompagnement renforcé et la formation des enseignants, ainsi qu'un environnement scolaire amélioré (avec la réhabilitation de 6 écoles primaires) et le soutien à l’enseignement des sciences au collège. En complément des appuis du service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade, quatre lycées recevront des équipements scientifiques.
- Composante 2 : Gouvernance et pilotage du secteur de l’éducation
L'objectif est de renforcer des initiatives déjà engagées par les acteurs du Ministère de l’Education, pour améliorer la coordination entre les acteurs et les processus d’évaluation des élèves, en vue d'un meilleur pilotage du système. Les capacités des équipes du ministère et des services régionaux de l’éducation seront renforcées, notamment via la mobilisation d’expertise.
- Mise en œuvre des Projets d’Ecole Contextualisés (PEC) ;
- Production de livrets pour les directeurs, les conseils d’école et les conseils d’administration et des encadreurs pédagogiques ;
- Production des livrets pour les enseignants du collège (Français – Mathématiques – SVT – Physique Chimie – Métiers de l’enseignant) ;
- Renforcement des capacités des professeurs du collège en didactique des disciplines et métiers de l’enseignement ;
- Renforcement des capacités des encadreurs/enseignants des disciplines des sciences ;
- Révision des programmes de formation de l'Institut de formation des enseignants et de recherche en éducation (IFERE) et clarification du statut de ce dernier ;
- Déploiement/opérationnalisation du Système d’Information et de Gestion de l’Education (SIGE) ;
- Adoption d’un plan d’action de l’Inspection Générale de l’Education Nationale (IGEN) et mobilisation des partenaires techniques et financiers ;
- Réhabilitation et modernisation de l’Office Nationale des Examen (ONEC/OREC) ;
- Appui au système de passation des évaluations standardisées type PASEC ;
- Réhabilitation et extension de 6 établissements primaires (à Dindri, Mrijou, Hombo pour Anjouan, et à la Coulée 2, Vouvouni, et Mvouni à Grande Comore).
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