Le Mozambique fait face à deux défis majeurs pour assurer la préservation de sa biodiversité et notamment de sa faune sauvage. Le premier est lié à une explosion du grand braconnage qui a entrainé, en dix ans, la disparition de plus de 50% des éléphants du pays, conduisant à un risque d’extinction de cette espèce si la tendance n’est pas rapidement inversée. Outre l’inestimable perte écologique, cette crise déstabilise l’ensemble du secteur de la conservation (corruption, tourisme, etc.) malgré un cadre légal en constante consolidation. Le second défi tient à la soutenabilité financière du système des aires protégées qui dépend aujourd’hui à plus de 80% de l’aide des bailleurs de fonds internationaux.
Le projet est structuré en trois composantes. La première d’entre elles vise le renforcement des capacités de gestion, de contrôle et de lutte contre le braconnage de la Réserve Nationale de Niassa et du Parc National du Limpopo. La seconde composante consiste à soutenir l’Administration Nationale des Aires de Conservation (ANAC), l’agence parapublique chargée de la gestion des aires de conservation, dans ses activités de lutte contre le braconnage. La troisième composante a pour objectif l’opérationnalisation du fonds fiduciaire BIOFUND dont le but est de mobiliser, recevoir et gérer des fonds, publics et privés, au service des aires protégées du pays.
Le projet contribue à la préservation des écosystèmes forestiers et de savanes, des espèces de faune et de flore, et de la grande faune en particulier. Il renforce la capacité des aires protégées en matière d’atténuation des conflits entre la faune sauvage et les populations rurales, dans la continuité des projets financés par l’AFD et le Fonds Français pour l’Environnement Mondial (FFEM).
Le projet renforce les aires protégées, en particulier leur système de surveillance et de lutte anti-braconnage, et le positionnement de l’ANAC et de BIOFUND dans le dispositif institutionnel de la conservation au Mozambique. Par des actions de communication, de sensibilisation et de partenariats entre les aires protégées, la police environnementale, la justice, les douanes et les leaders communautaires, le projet participe à la lutte contre la corruption liée au trafic illégal d’ivoire.
Enfin, le projet contribue au renforcement des partenariats public-privé-société civile sur le long terme, qui constituent un gage de durabilité des effets du projet.
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Publié le 13 février 2019 -
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