L'IDFC rassemble 23 des principales banques de développement de la planète, dont 20 sont issues de pays en développement. Les trois autres membres de ce club où les traditionnels clivages Nord-Sud volent en éclat sont les principales banques de développement des pays industrialisés : la KfW allemande, la JICA japonaise et l'AFD pour la France.
Les membres de l'IDFC partagent la même vision de construire un monde en commun avec des partenaires égaux, à la poursuite des mêmes objectifs : consolider le positionnement des banques de développement des pays en transition comme troisième pilier de financement du développement aux côtés des banques multilatérales et du secteur privé, mais aussi accroître leur contribution pour le financement de politiques de développement plus sobres en carbone et résilientes.
Pour atteindre ses objectifs, le club peut compter sur une force de frappe sans égale. Avec... 3 trillions de dollars d’actifs cumulés et plus de 630 milliards de dollars de financements annuels, l'IDFC est le principal pourvoyeur de financements publics pour le développement. Et ce, sans même inclure les investissements privés que ces financements publics ont permis d'amorcer ou de réorienter dans les 70 pays où l'IDFC intervient.
En particulier, l'IDFC engage chaque année 100 milliards de financements « verts » et climat. Le club est ainsi de loin le premier bailleur public mondial des transitions énergétiques et écologiques, même si beaucoup reste à faire dans ce domaine.
L'émergence de l'IDFC permet également de reconnaître le rôle essentiel des banques de développement des pays en développement : la grande conférence de l’ONU de juillet 2015 sur le financement du développement d'Addis-Abeba encourage ainsi les acteurs internationaux à s'appuyer davantage encore sur ces institutions locales pour centraliser le financement des transitions.
Pour la première fois dans l’histoire du financement du développement, des banques de développement des pays en transition vont ainsi pouvoir mettre en œuvre des fonds multilatéraux, ceux du Fonds vert pour le climat. Ce Fonds, le plus grand pour le climat au niveau international doté de 10,2 milliards de dollars, a accordé sa confiance à des banques comme la CAF en Amérique Latine, la DBSA en Afrique du Sud ou encore CABEI qui couvre l’Amérique centrale. Ce sont ces institutions qui gèrent l’argent du fonds au bénéfice de politiques, programmes et projets destinés à lutter contre le changement climatique.
La reconnaissance internationale croissante d’IDFC démontre combien les banques de développement s'imposent comme des instruments indispensables pour réduire les inégalités et la pauvreté, lutter contre le changement climatique et contribuer à une meilleure gestion des biens communs. En travaillant ensemble, ces établissements œuvrent à la réalisation des Objectifs de développement durable adoptés en 2015 par quasiment tous les pays de la planète. Des enjeux universels dans le viseur d'un club dévoué à la construction d'un monde en commun.