
Contexte
Avant la pandémie de la COVID-19, la Colombie avait montré des résultats positifs en matière de réduction de la pauvreté et des inégalités. Par exemple, la pauvreté totale a été réduite de 6,1 points de pourcentage entre 2012 et 2018, passant de 40,8% à 34,7%, tout comme l'extrême pauvreté, qui est passée de 11,7% à 8,2%, selon les statistiques officielles. De même, bien que la Colombie figure parmi les pays les plus inégalitaires de la région, elle a réduit son indice de Gini d'environ 0,03 unités, passant de 0,539 en 2012 à 0,508 en 2017, selon les données du Département administratif national des statistiques (Departamento Administrativo Nacional de Estadísticas, 2021).
Cependant, de nombreuses personnes ont perdu leur emploi ou ont vu leurs revenus diminuer en raison des mesures sanitaires prises pour faire face à la pandémie qui ont affecté à la fois l'offre et la demande. Naturellement, selon les statistiques officielles, les niveaux de pauvreté ont augmenté de manière significative et les inégalités ont rebondi pour atteindre les niveaux d'il y a cinq ans. En effet, selon le dernier Panorama Social de la CEPALC, le pays était en 2020 le plus inégalitaire d'Amérique latine (Commission économique pour l'Amérique latine et les Caraïbes, 2021).
La structure fiscale du pays joue alors un rôle fondamental dans la mesure où les transferts directs, indirects et en nature se transforment en soutien aux ménages les plus vulnérables afin qu'ils puissent satisfaire leurs besoins fondamentaux, et équilibrer dans une certaine mesure ces inégalités. En outre, compte tenu du fait que la progressivité est l'un des principes du système fiscal, les personnes ayant des revenus plus élevés devraient payer des impôts plus élevés pour financer les dépenses sociales. En ce sens, la réforme fiscale qui est entrée en vigueur en 2018 ainsi que la réforme fiscale adoptée à la fin de 2022, ont apporté des modifications importantes au statut pré-existant en fixant l'objectif d'augmenter les recettes.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’Extension de la Facilité de recherche sur les inégalités. Coordonnée par l’AFD et financée par la Commission européenne, l’extension contribuera à l’élaboration de politiques publiques visant la réduction des inégalités dans quatre pays : Afrique du Sud, Mexique, Colombie et Indonésie sur la période 2021-2025.
Objectif
La méthodologie développée par l'Institut du Commitment to Equity (CEQ) a été utilisée pour mener cette étude. Celle-ci permet de faire une analyse sur l'incidence fiscale, c'est-à-dire d'analyser l'impact redistributif des instruments de politique publique, tant du côté des impôts que du côté des dépenses sociales, sur la pauvreté et les inégalités. En ce sens, en utilisant des enquêtes auprès des ménages, il est possible d'évaluer la capacité redistributive des impôts et des transferts (qu'ils soient directs ou indirects) afin d'orienter les politiques publiques dans ce domaine.
L'étude visait ainsi à identifier les politiques, soit du côté des impôts, soit du côté des dépenses, qui permettent un plus grand impact (négatif ou positif) sur les inégalités. Cela nous permet ensuite, ainsi qu'au gouvernement, d'avoir une vision plus claire des effets de la structure fiscale.
Un autre objectif du projet était la construction d'un outil paramétrant la structure fiscale et les dépenses sociales et permettant d'effectuer des microsimulations, utiles aux discussions de politiques publiques. Dès lors, ce projet a cherché à accompagner les équipes du Ministère de l'Economie, en leur fournissant un outil qui leur permette de réaliser les simulations nécessaires pour évaluer les impacts de différentes politiques. La réforme fiscale récemment adoptée a ainsi été analysée à travers le prisme de cet outil.
Résultats
Vous trouverez ci-dessous le papier de recherche lié à ce projet :
Incidence fiscale et dépenses sociales : scénarios de politiques publiques pour la Colombie (disponible en espagnol ou en anglais)
Contact :
- Felipe Korreales, responsable de investigación, AFD
- Anda David, responsable de investigación, AFD
Contacts :
- Anda David, chargée de recherche à l'AFD

Contexte
En Colombie, le DANE - l'institut national de statistique - a fait de grands progrès ces dernières années dans la collecte et la disponibilité des données afin d'analyser et de mieux comprendre la réalité du pays. Plusieurs études ont été réalisées avec certaines de ces données, mais, depuis plusieurs années, il n'y a pas eu une analyse exhaustive des inégalités au niveau national utilisant plusieurs bases de données pour obtenir une image complète de la situation du pays.
Depuis mi-2021, l'AFD travaille main dans la main avec le DANE et Fedesarrollo pour réaliser un "diagnostic multidimensionnel sur les inégalités", basé sur une méthodologie innovante (créée par l'AFD). Celle-ci permet d'avoir une vision complète de la situation du pays en couvrant un large éventail d'aspects (santé, éducation, revenus, etc.) sous le prisme des inégalités, et en utilisant différents indicateurs et bases de données.
L’Extension en Colombie, comme dans d'autres pays, vise à produire des analyses, des méthodologies et des statistiques qui permettent de comprendre l'état des inégalités dans le pays, la dynamique et les interrelations avec les différents domaines, secteurs et régions de l'économie. L'objectif de ce projet est donc de fournir des données robustes et actualisées qui déboucheront sur des données probantes pour la construction de politiques publiques, mais aussi d'identifier les domaines dans lesquels la collecte de données peut être améliorée, et ceux dans lesquels la recherche peut être approfondie pour mieux comprendre le contexte et soutenir la construction de politiques publiques visant à la réduction des inégalités.
Ce projet s'inscrit dans un contexte où les inégalités acquièrent une pertinence cruciale dans la politique publique du gouvernement actuel et dans les accords adoptés par celui-ci dans le cadre de l'agenda 2030, ainsi que dans son entrée dans l'OCDE.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’Extension de la Facilité de recherche sur les inégalités. Coordonnée par l’AFD et financée par la Commission européenne, l’Extension contribuera à l’élaboration de politiques publiques visant la réduction des inégalités dans quatre pays : Afrique du Sud, Mexique, Colombie et Indonésie sur la période 2021-2025.
Objectif
Ce projet vise à soutenir et à renforcer la production de statistiques nationales sur les inégalités, en favorisant les échanges et l'interopérabilité entre DANE et d'autres institutions nationales et internationales.
Plus précisément, les objectifs sont de :
- Mettre en œuvre la méthodologie du diagnostic multidimensionnel sur les inégalités et créer le premier diagnostic national sur les inégalités en Colombie. Pour cela, l'AFD travaille main dans la main avec Fedesarrollo et en étroite collaboration avec le DANE.
- Accompagner les équipes techniques du DANE dans la production, la mise à jour et l'amélioration des statistiques sur les inégalités basées sur la méthodologie du diagnostic des inégalités. Ces données seront utilisées pour suivre dans le temps l'évolution des indicateurs considérés comme pertinents. Par ailleurs, et en fonction des données collectées, il sera possible d’aller plus loin en opérant des analyses qui intègrent des éléments liés au changement climatique et à l'environnement.
- Accompagner les équipes techniques du DANE dans la mise en place de nouvelles méthodologies et initiatives pour obtenir des statistiques permettant une meilleure compréhension de la distribution des revenus des individus et des ménages dans le pays. À cette fin, l'organisation d'ateliers et de séminaires est prévue pour partager les expériences et établir des pratiques qui permettent d'obtenir des données de haute qualité pour la prise de décision.
Résultats
Retrouvez ci-dessous les différents documents de recherche liés à ce projet :
- Diagnostic multidimensionnel sur les inégalités en Colombie (disponible en version anglaise et espagnole)
- Infographie sur les inégalités en Colombie
Autres contenus :
- Replay du lancement du diagnostic multidimensionnel sur les inégalités en Colombie (enregistrement du séminaire disponible en espagnol) :
Contacto:
- Anda David, responsable de investigación, AFD
Contact :
- Anda David, chargée de recherche à l'AFD

Contexte
Ce projet de recherche propose d'estimer l'effet distributif des taxes sur l'essence à l'aide d'une incidence fiscale en considérant ces effets dans le contexte du système fiscal du Mexique, incluant notamment les principaux instruments fiscaux et de dépenses.
En 2014, le ministère des Finances du Mexique (SHCP) a introduit une taxe spéciale (IEPS) sur le carbone en tant que taxe verte visant à réduire l'émission de gaz vert associée aux combustibles fossiles, principalement l'essence et le diesel. Cependant, les recettes fiscales (4699 millions de pesos en 2014) et l'impact environnemental de cette taxe sont restés marginaux : au cours de la dernière décennie, jusqu'en 2014, cette taxe avait une valeur négative, fonctionnant ainsi comme une subvention. Depuis 2014, elle est devenue une taxe, qui a fortement augmenté ces dernières années, représentant près de 300 milliards de pesos en 2019 et 2020. Il s'agit donc, et de loin, de la plus importante taxe verte mise en œuvre au Mexique aujourd'hui.
Cette analyse présente ainsi un intérêt particulier pour le Mexique à l'heure actuelle car le passage des subventions aux carburants aux taxes sur les carburants représente de fait la principale réforme fiscale mise en œuvre au Mexique au cours de la dernière décennie, tant en termes de recettes fiscales (de -300 à +300 milliards de pesos de recettes fiscales) que de distribution. Ainsi, les taxes sur l'essence ont des répercussions importantes sur l'ensemble de la population, à la fois directement sur les ménages à revenus moyens et élevés par le biais des transports privés, mais surtout indirectement sur les ménages à faibles revenus par le biais des transports publics et des coûts de transport de tous les biens et services, notamment des denrées alimentaires. Une analyse préliminaire du Fiscal Policy Equity Lab (FPEL) a ainsi révélé que l'augmentation de la charge fiscale indirecte pour les pauvres associée aux taxes sur l'essence pourrait inverser l'effet de réduction de la pauvreté des transferts directs, même après leur récente expansion.
Dès lors, la quantification précise de ces impacts permettra de concevoir des instruments compensatoires pour protéger les groupes les plus pauvres et les plus vulnérables des effets régressifs de ces taxes.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’Extension de la Facilité de recherche sur les inégalités. Coordonnée par l’AFD et financée par la Commission européenne, l’Extension contribuera à l’élaboration de politiques publiques visant la réduction des inégalités dans quatre pays : Afrique du Sud, Mexique, Colombie et Indonésie sur la période 2021-2025.
Objectif
Ce projet est mené conjointement par RIBOS, l'Institut CEQ et le LNPP. Il vise à estimer l'effet des taxes vertes dans le contexte du système fiscal mexicain global par le biais de la méthodologie internationale développée par le Commitment to Equity Institute (CEQI), en utilisant les données INEGI de l'Encuesta de Ingresos y Gastos de los Hogares (ENIGH) pour 2014-2020, entre autres sources de données.
Cette méthodologie permettra une estimation de l'effet des taxes vertes dans le contexte du système fiscal global. Cette méthodologie facilite la comparabilité dans le temps et l'espace, et génère une grande variété d'indicateurs d'incidence, y compris ceux relatifs aux effets des revenus sur le coefficient de Gini ainsi que sur la pauvreté des revenus en utilisant les lignes de pauvreté nationales et internationales.
Ce projet a pour objectif final de fournir aux décideurs politiques et aux parties prenantes mexicaines des analyses opportunes des effets des politiques fiscales sur l'inégalité et la pauvreté. Les recherches menées aboutiront à :
- Un document de recherche ;
- Un policy brief dont l'analyse est basée sur la technique de l'intelligence collaborative. Deux sessions seront menées au cours desquelles la calibration du modèle et les hypothèses seront discutées en suivant le cadre de modélisation collaborative. Les participants à ces sessions seront les membres du réseau d'experts et les principaux responsables de la politique fiscale.
Résultats
Vous trouverez ci-dessous le papier de recherche lié à ce projet :
- Distributive impact of green taxes in Mexico (juillet 2024, en anglais uniquement)
Le policy brief sera prochainement publié dans cette section.
Contacto:
- Anda David, AFD
Contact :
- Anda David, chargée de recherche à l'AFD

Contexte
Ce projet est un suivi du projet de recherche développé par le CEEY et El Colegio de México dans la première phase de la Facilité de recherche UE-AFD sur les inégalités. Les résultats ont montré la nécessité de changements structurels pour briser les goulots qui affaiblissent la mobilité sociale, et réduire les inégalités au Mexique.
Sur la base de ce qui précède, la nouvelle phase du projet se concentre sur la base de connaissances qui serviront à la mise en place de systèmes de soins dans les États de Guanajuato et de Nuevo Leon, ainsi que dans la municipalité de San Pedro Garza Garcia.
Garantir le droit aux soins dans la Constitution est essentiel pour avancer sur la base d'un consensus social. Afin de définir les mécanismes d'articulation dans une loi, il est nécessaire de comprendre les systèmes de soins à différents niveaux comme des politiques transversales et polyvalentes qui méritent d'être discutées collectivement, car elles impliquent bien plus que le défi, déjà grand, d'étendre l'infrastructure existante des services et des dépenses sociales. L'économie des soins implique également la création de stratégies fiscales pour redistribuer le travail rémunéré et non rémunéré, des politiques adaptées pour les personnes nécessitant des soins et pour les aidants, ainsi que la coresponsabilité sociale et la coresponsabilité du secteur privé.
Par conséquent, elle requière des informations statistiques plus nombreuses et de meilleure qualité, le renforcement des enquêtes et des systèmes de données, ainsi que le développement d'études pour rendre visible l'interdépendance des soins avec de multiples agendas, l'identification des besoins en matière de soins et de leurs caractéristiques, ou encore l'offre disponible et la demande non satisfaite, afin de permettre une planification stratégique et un suivi à court comme à long terme. Cela commencera par les groupes prioritaires qui comprennent les enfants, les personnes atteintes de handicapes, les personnes malades et les personnes âgées, ainsi que leurs aidants.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’Extension de la Facilité de recherche sur les inégalités. Coordonnée par l’AFD et financée par la Commission européenne, l’Extension contribuera à l’élaboration de politiques publiques visant la réduction des inégalités dans quatre pays : Afrique du Sud, Mexique, Colombie et Indonésie sur la période 2021-2025.
Objectif
Compte tenu du contexte ci-dessus, l'objectif de ce projet est la construction de deux produits qui répondent à deux besoins identifiés :
- une proposition de conception d'un système de soins au niveau de l'État et des municipalités : il est nécessaire de développer une conception de système de soins qui s'attaque aux inégalités structurelles. Pour ce faire, il est nécessaire d'établir un design complet, fonctionnel et durable.
- une proposition de collecte et de systématisation de l'information primaire pour la conception et/ou le suivi du système de soins : un deuxième besoin découle de ce qui précède en termes de systématisation de l'information primaire et administrative qui alimente, dans la mesure du possible, la conception originale des systèmes de soins, ainsi que leur suivi dans le temps.
Résultats
Vous trouverez ci-dessous les papiers de recherche liés à ce projet :
- Social mobility, care policies and social protection (août 2024, en anglais uniquement)
- Social mobility, care policies and social protection policies in Nuevo León (septembre 2024, en anglais uniquement)
Contacto:
- Anda David, responsable de investigación, AFD
Contact :
- Anda David, chargée de recherche à l'AFD

Contexte
Les inégalités spatiales en Afrique du Sud se traduisent par des expériences de vie très différentes des membres des différentes communautés à travers le pays. Statistics South Africa recueille des données sur un ensemble de variables socio-économiques, qui concernent à la fois les individus et les ménages, par le biais d'une série d'enquêtes nationales. Pouvant être analysées aux niveaux national, provincial, du district et parfois de la municipalité, ces données donnent une idée du bien-être, de la privation et des inégalités dans ces domaines, entre ces différentes géographies.
Cependant, il n'existe pas encore d'ensemble standardisé de données qui permettrait de comprendre, de visualiser et de suivre de manière cohérente, systématique et à long terme un large éventail d'indicateurs de bien-être, et ainsi de mieux comprendre les résultats socio-économiques au niveau communautaire. Or, il est important de comprendre ce contexte local, car c'est dans cette réalité locale que les politiques et les interventions visent à faire la différence. Le gouvernement sud-africain l'a également reconnu et, avec l'introduction de son modèle de développement des districts (District Development - DD), il vise à ce que les différentes sphères et départements du gouvernement travaillent ensemble pour avoir un impact plus important, "des performances et une responsabilité plus élevées pour une prestation de services et des résultats de développement cohérents". Disposer d'un point central d'information consolidé, précis et régulièrement mis à jour, constituerait une base solide pour la mise en œuvre du modèle de développement des districts en Afrique du Sud.
Ce projet de recherche propose donc de développer un community explorer (explorateur communautaire), interactif et en ligne, qui permettrait aux chercheurs, aux décideurs politiques et aux membres de la société civile de mieux comprendre le bien-être au niveau des communautés (ou de la localité principale, main place en anglais) en Afrique du Sud. Cette compréhension est cruciale pour éclairer et guider les efforts de développement mis en œuvre au niveau communautaire. L'Extension de la Facilité de recherche UE-AFD sur les inégalités s'appuie sur les informations disponibles à l’échelon local pour la municipalité de Steve Tshwete pour piloter l'approche Community Explorer.
La municipalité locale de Steve Tshwete fait partie de la province de Mpumalanga, une région qui abrite l'une des plus grandes zones d'extraction de charbon du pays et qui représente 83 % du charbon produit en Afrique du Sud. Steve Tshwete peut être considéré comme l'un des centres commerciaux de cette province, avec l'une des plus grandes économies locales du district, dominée par les secteurs minier, manufacturier et financier. À ce titre, l'exploitation du charbon et les trois centrales électriques au charbon actuellement en activité sont de loin les principaux contributeurs à l'emploi local, puisqu'ils en représentent 40 %.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’Extension de la Facilité de recherche UE-AFD sur les inégalités (FRI). Coordonnée par l’AFD et financée par la Commission européenne, l’Extension de la FRI contribuera à l’élaboration de politiques publiques visant la réduction des inégalités dans quatre pays : Afrique du Sud, Mexique, Colombie et Indonésie sur la période 2021-2025.
Objectif
Le projet propose d'exploiter les données et les outils déjà disponibles sur le SA Youth Explorer (et l'outil connexe WaziMap). Le SA Youth Explorer est un projet dirigé par SALDRU qui construit et cartographie une série d'indicateurs mesurant les dimensions clés du bien-être des jeunes, à différents échelons géographiques. En utilisant les données du recensement de 2011, ces indicateurs sont actuellement construits pour les domaines suivants : démographie, éducation, environnement de vie, opportunités économiques et pauvreté des jeunes (y compris la pauvreté de revenu et la privation multidimensionnelle). En outre, le projet a initié la construction, la vérification et la maintenance d'une base de données centrale des prestations de services, qui permet de cartographier les services fournis par le gouvernement, et ce jusqu'au niveau de la localité principale (main place). Enfin, l'objectif du projet est d'explorer les possibilités d'ajouter une troisième couche de connaissances avec des informations sur la demande du marché du travail local. L'objectif global du projet est de fournir "une compréhension des fonctionnements des zones géographiques en tant que systèmes économiques et sociaux" et ainsi de "promouvoir la construction d'une approche intégrée et efficace" de la politique et de la planification qui contribuerait finalement au bien-être social de tous.
En outre, le projet utilisera les données administratives du panel du South African Revenue Service (SARS) et du National Treasury (NT) au niveau des entreprises (SARS-NT), développées dans le cadre d'une initiative conjointe SARS-National Treasury-UNU-WIDER. Celles-ci fourniront des informations au niveau employé-employeur et permettront de calculer des indicateurs de la demande du marché du travail. Le plus grand avantage des données administratives du panel SARS-NT, par rapport à d'autres enquêtes au niveau de l'entreprise, est qu'elles nous permettent de disposer d'informations relatives aux employés telles que le revenu, l'âge et le sexe, ainsi que d'informations au niveau de l'entreprise, telles que les coûts de main-d'œuvre, les ventes, le secteur industriel, l'âge de l'entreprise, la productivité, la taille de l'entreprise, l'apprentissage et le coût de la formation. Un autre avantage des données du panel SARS-NT, et qui est important pour le projet, est que les informations sur les travailleurs et les entreprises peuvent être agrégées à quatre niveaux géographiques différents : la province, la municipalité de district, la municipalité locale et la localité principale. Avec ces niveaux géographiques, il est possible de créer des moyennes locales de diverses variables relatives aux travailleurs et aux entreprises qui peuvent ensuite être croisées avec les établissements d'enseignement supérieur présents au niveau local.
Résultats
Vous trouverez ci-dessous les différents documents de recherche liés à ce projet :
- Developing a Youth Labour Market Index for South Africa at the sub-national level (en anglais)
- Youth and the just transition. A profile of young NEET in Mpumalanga (en anglais)
Contact :
- Anda David, chargée de recherche à l'AFD

Contexte
La pandémie de Covid-19 a obligé les sociétés du monde entier à faire des compromis difficiles, alors qu'elles tentent de répondre à la crise de santé publique d'une part, et à la détresse économique et sociale qui en découle d'autre part. En Afrique du Sud, ces crises combinées ont exacerbé des niveaux de chômage déjà élevés, aggravant la pauvreté et augmentant les niveaux de faim et d'insécurité alimentaire.
Pour atténuer les crises sanitaires, sociales et économiques simultanées découlant de la pandémie de Covid-19, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé, en avril 2020, une série de mesures de soutien visant à atténuer leur impact, notamment des mesures de protection sociale d'urgence et de stimulation de l'emploi.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’Extension de la Facilité de recherche UE-AFD sur les inégalités. Coordonnée par l’AFD et financée par la Commission européenne, l’Extension de la Facilité contribuera à l’élaboration de politiques publiques visant la réduction des inégalités dans quatre pays : Afrique du Sud, Mexique, Colombie et Indonésie sur la période 2021-2025.
Objectif
Ce projet de recherche vise à étudier les effets de stimulation locale du PSE et du programme national de subventions sociales sud-africains. Pour ce faire, il rassemble un large éventail de sources de données existantes et nouvelles, telles que les données sur les acheteurs, fournies par Shoprite Checkers, ou encore les données sur les participants au programme provenant de Harambee Youth Employment Accelerator. Ces données sont ainsi fusionnées de manière sécurisée en préservant l'anonymat des individus, à l'aide de la technologie de cryptage exclusive de la société technologique locale Omnisient.
La recherche portera principalement sur les effets multiplicateurs de ces deux programmes, c'est-à-dire les effets des programmes sur l'économie au-delà de l'impact direct des dépenses sur les participants aux programmes et leurs ménages. Ces effets multiplicateurs spécifiques aux programmes sont cruciaux pour l'évaluation globale des programmes, en particulier dans le contexte des contraintes budgétaires, mais sont difficiles à identifier de manière empirique et crédible, étant donné le manque de travaux à leur sujet en Afrique du Sud.
En les étudiant, ce projet a donc le double objectif de caractériser les habitudes de dépenses des bénéficiaires des mesures de relance, puis d'examiner comment ces dépenses sont susceptibles de stimuler l'activité économique dans les industries situées plus en amont dans la chaîne d'approvisionnement des produits. Une grande partie de l'analyse proposée est descriptive et extrapolative plutôt que causale lorsqu'il s'agit de quantifier les effets multiplicateurs.
En bref, l'objectif global de cette recherche est de fournir une base quantitative incomplète mais prudente et crédible pour réfléchir aux multiplicateurs spécifiques aux programmes sud-africains, dans un environnement où de telles preuves font défaut.
Résultats
Vous trouverez ci-dessous les différents documents de recherche et webinaires liés à ce projet.
- Stimulus Effects of a Large Public Employment Programme in South Africa (disponible en anglais)
- Methods for Credible Evaluation of Programme Stimulus Effects in South Africa (disponible en anglais)
Le projet a également organisé des conférences pour présenter les résultats de recherche. Les replays sont disponibles ci-dessous.
- Evénement SALDRU-AFD-UE: Les effets de stimulation de l'initiative pour l'emploi dans l'éducation de base (7 février 2024)
L'AFD, la délégation de l'UE en Afrique du Sud et SALDRU ont organisé un événement public sur les effets de stimulation de l'Initiative présidentielle pour l'emploi des jeunes - Initiative pour l'emploi dans l'éducation de base (Presidential Youth Employment Initiative – Basic Education Employment Initiative, ou PYEI-BEEI) à l'Université du Cap.
Le programme PYEI-BEEI, qui cible les 18-35 ans éligibles en tant qu'assistants d'éducation ou assistants scolaires généraux, est la composante la plus importante de la stimulation présidentielle de l'emploi en Afrique du Sud (Presidential Employment Stimulus), annoncée en 2020 comme l'une des mesures de soutien contre l'impact de la pandémie de Covid-19.
Les travaux de recherche ont été présentés par Joshua Budlender (l'un des chercheurs du projet) et complétés par une présentation sur les retombées directes pour les stagiaires dans les écoles. Comme le concluent les chercheurs du projet PYEI-BEEI, la question se pose également de savoir si d'autres dépenses publiques (telles que les subventions sociales) peuvent avoir des effets de stimulation initiaux similaires.
Un entretien avec Josh Budlender est également disponible ci-dessous :
- Webinaire Conversation de recherche: Les effets de relance des programmes publics d'emploi (12 juin 2024)
Un webinaire sur les effets de relance des programmes publics d'emploi, avec Anda David (AFD), Ihsaan Bassier (UCT-SALDRU) et Maikel Lieuw-Kie-Song (OIT) a également été organisé.
Contact
- Anda David, chargée de recherche à l'AFD

Contexte
Ce projet visait à contribuer à l'ensemble des connaissances sur l'impact des mesures de protection sociale et de stimulation de l'emploi sur les économies formelle et informelle en Afrique du Sud.
En juillet 2019, Infusion Knowledge Hub a mené une étude sur les opportunités de vente en gros à Stock Road à Philippi, dans la province du Cap occidental, pour le compte d'une grande chaîne de supermarchés sud-africaine. L'objectif de l'étude était de comprendre l'environnement commercial du marché informel et des petites entreprises pour susciter une proposition d'achat cash and carry à valeur ajoutée (Vawda, Prinsloo et Prinsloo, 2019).
En juin 2022, dans le cadre d'un programme de recherche lancé par la présidence sud-africaine et l’AFD, financé par l'Union européenne, Infusion Knowledge Hub a reproduit l'étude pour déterminer s'il y avait des changements dans le comportement d'achat parmi les commerçants informels et les petits commerçants qui ont participé à la recherche de 2019. Ce faisant, l'étude visait à fournir des données granulaires sur les changements dans l'environnement opérationnel des commerçants informels et des petits commerçants autour de Stock Road à Philippi entre juillet 2019 et juin 2022. En outre, la recherche a examiné les habitudes de dépenses de 30 bénéficiaires de la subvention d'aide sociale de détresse (Social Relief of Distress - SRD) et de 31 participants à l'initiative BEEI (Basic Education Employment Initiative).
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’Extension de la Facilité de recherche sur les inégalités. Coordonnée par l’AFD et financée par la Commission européenne, l’Extension contribuera à l’élaboration de politiques publiques visant la réduction des inégalités dans quatre pays : Afrique du Sud, Mexique, Colombie et Indonésie sur la période 2021-2025.
Objectif
Deux études analysant les effets locaux de l'initiative présidentielle sud-africaine de stimulation de l'emploi (PSE) et du programme national de subventions sociales ont été produites dans le cadre de ce projet :
- Une étude, présentée sous forme de note, qui s'appuie sur la relation de longue date entre Infusion et Shoprite, qui permet à SALDRU d'utiliser les données clients de Shoprite afin d'explorer les habitudes d'achat des bénéficiaires du stimulus. L'accent a été mis sur l'analyse des données d'achat des bénéficiaires de l'aide sociale aux personnes en détresse et de ceux qui font partie du programme d'assistants scolaires géré par le Département de l'éducation de base (DBE).
- Un document de recherche qui détaille, par le biais d'une analyse statistique descriptive et inférentielle, le transfert vers une application mobile, appelée NECTA, d'une étude marquante menée par Infusion et Shoprite auprès de vendeurs informels et de magasins "Spaza" à Philippi. Ces données donnent un aperçu de ce qui se passe dans ces commerces depuis juillet 2019 (date du projet initial), et permettent d'analyser l'impact du nouvel environnement "post-stimulus" sur le commerce et la prise de décision de ces entités commerciales, ainsi que de certains de leurs clients.
Résultats
Vous trouverez ci-dessous le document de recherche lié à ce projet :
- Mesure des effets du stimulus autour de Stock Road à Philippi, dans le Cap occidental (disponible en anglais)
Contact :
- Anda David, chargée de recherche à l'AFD

Contexte
En Afrique du Sud, le système de subventions sociales est relativement complet, bénéficiant directement à un individu sur trois, et donnant principalement des moyens d'action aux plus vulnérables tels que les enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées issues de ménages pauvres. Malgré la progressivité de ce système, il reste un manque d'aide aux chômeurs, qui sont présumés pouvoir subvenir à leurs besoins par le biais du marché du travail (Ferguson, 2015). Cependant, une telle vision néglige la nature généralisée et structurelle du chômage en Afrique du Sud, où plus de 70 % des chômeurs le sont depuis plus d'un an.
Dans cette optique, l'expansion du système de subventions sociales du pays en réponse à la pandémie de Covid-19 a joué un rôle important pour combler ce manque. En marge du système, une subvention spéciale Covid-19 de R350 a été introduite pour soutenir ce groupe important d'adultes sans emploi, jusqu'alors non atteint. Avec l'un des taux de chômage officiels les plus élevés au monde (32,6 % au premier trimestre 2021), cette subvention a constitué une forme importante de soutien pour des millions d'adultes vulnérables et a été la première à utiliser un critère d'éligibilité explicite au marché du travail, pouvant être considéré comme un "transfert de vulnérabilité au marché du travail".
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’Extension de la Facilité de recherche sur les inégalités. Coordonnée par l’AFD et financée par la Commission européenne, l’Extension contribuera à l’élaboration de politiques publiques visant la réduction des inégalités dans quatre pays : Afrique du Sud, Mexique, Colombie et Indonésie sur la période 2021-2025.
Objectif
Mené par l'équipe du DPRU de l'Université du Cap (UCT-DPRU), ce projet de recherche a étudié de façon quantitative si la subvention Covid-19 avait agi comme une source de relance du marché du travail, en conduisant à un investissement accru dans des activités productives sur le marché du travail.
Pour ce faire, la recherche visait à fournir une analyse descriptive détaillée et quantitative des transitions dans les résultats du marché du travail parmi les bénéficiaires de la subvention Covid-19 (en mesurant si les individus passaient d'activités vulnérables à des activités plus productives, par exemple), ainsi qu'une analyse de la corrélation entre la réception de la subvention et les résultats du marché du travail. Enfin, il s'agissait d'estimer les effets de causalité de la perception de subventions sur une série d'activités productives du marché du travail.
L'analyse a exploité des données d'enquête représentatives recueillies pendant la pandémie en Afrique du Sud (provenant de la "National Income Dynamics Study : Coronavirus Rapid Mobile Survey (NIDS-CRAM)") pour répondre aux questions transversales et longitudinales suivantes sur le rôle de la subvention :
- Quelle est la relation corrélationnelle entre la réception de la subvention et le comportement de recherche d'emploi, la participation au marché du travail et la probabilité de trouver un emploi ?
- Quelle est la corrélation entre la réception de la subvention et la transition d'un état relativement improductif du marché du travail à un état plus productif au fil du temps ?
- Cette relation varie-t-elle selon les différents groupes et sous-groupes de bénéficiaires ?
Résultats
Vous trouverez ci-dessous le document de recherche lié à ce projet :
Contact :
- Anda David, chargée de recherche à l'AFD

Contexte
En Afrique du Sud, le travail informel est une caractéristique du marché du travail : un travailleur sud-africain sur six est employé dans le secteur informel. Pendant la pandémie, des millions de travailleurs sans protection légale ou sociale ont été touchés de manière disproportionnée par les impacts négatifs des mesures visant à empêcher la propagation du COVID-19 (perte d'emplois, d'heures de travail et de revenus...). Secteur " oublié " à bien des égards, il ne faut toutefois pas omettre que le secteur informel fournit des moyens de subsistance, des emplois et des revenus à des millions de travailleurs et de propriétaires d'entreprises, et contribue de manière significative au produit intérieur brut (PIB) du pays.
En réponse aux effets sociaux et économiques de la pandémie sur les groupes vulnérables, le gouvernement sud-africain a développé son système de protection sociale. Dans le cadre du volet d'aide sociale du plan de relance COVID-19, il a introduit une nouvelle subvention d'aide sociale à la détresse (Social Relief of Distress - SRD) en avril 2020. Cette subvention d'aide sociale est, et ce pour la première fois, destinée à de nombreux travailleurs informels sur la base de leur statut d'emploi.
Si les liens positifs entre cette subvention et l'activité économique avaient déjà été étudiés, ainsi que les limites de cette interaction, il restait à comprendre si et comment la SRD avait été utilisée par les travailleurs informels et quels effets économiques avaient été générés. Ce projet a été mené par CSDA dans le cadre d'un programme plus large visant à analyser les différentes composantes du plan de relance du gouvernement sud-africain.
Ce projet s’inscrit dans le cadre de l’Extension de la Facilité de recherche UE-AFD sur les inégalités (FRI). Coordonnée par l’AFD et financée par la Commission européenne, l’Extension de la FRI contribuera à l’élaboration de politiques publiques visant la réduction des inégalités dans quatre pays : Afrique du Sud, Mexique, Colombie et Indonésie sur la période 2021-2025.
Objectif
Pour mieux comprendre les effets de la Covid-19 et des politiques publiques de relance sur la réduction des inégalités, cette étude a analysé qualitativement les interactions et les impacts de la SRD (ainsi que d'autres subventions, et plus largement du plan de relance) sur les économies locales.
En particulier, elle s'est concentrée sur les expériences des femmes et des hommes commerçants du secteur informel, qui représentent une proportion importante des travailleurs du secteur informel. Grâce aux données collectées, des modèles différenciés selon le sexe, le lieu et le niveau du travailleur informel dans son organisation de travail ont également été révélés.
Résultats
Vous trouverez ci-dessous le papier de recherche lié à ce projet :
Contact :
- Anda David, chargée de recherche à l'AFD