Transitions structurelles
Politique d’industrialisation et croissance
Retour de la cueillette des roses en Éthiopie © Didier Gentilhomme pour l'AFDLe développement passe-t-il par l’industrialisation ?
Les travaux de recherche récents ont mis en évidence le lien entre développement et industrialisation, et tout particulièrement le rôle du secteur manufacturier, qui a un effet puissant sur la réduction de la pauvreté et la création d’emplois. La transformation structurelle de l’économie, c’est-à-dire la migration des travailleurs des secteurs à faible productivité, comme l’agriculture, au profit d’activités plus rentables, comme l’industrie ou les services, accompagnerait donc le développement.
Qu’en est-il dans les pays d’intervention de l’AFD ? Est-ce la croissance qui amène cette transition, ou l’inverse ? Faut-il avoir une politique volontariste d’industrialisation, particulièrement dans certains pays d’Afrique subsaharienne où la main d’œuvre agricole aurait migré vers un secteur des services peu réducteur de pauvreté ? Quels sont les leviers d’action des gouvernements ?
En Chine et en Corée du Sud, les politiques volontaristes d’industrialisation menées par un État « développemental » ont eu un impact positif sur la croissance. Elles ont généré des gains de productivité, créé de l’emploi et réduit la pauvreté.
Avec ses partenaires, L’AFD cherche à comprendre les liens de causalité entre les différents phénomènes.
Ainsi, dans le cadre de son plan de croissance et de transformation structurelle 2015-2020, le gouvernement éthiopien a fait le choix de soutenir les industries du textile, du cuir et de l’agro-alimentaire. En partenariat avec l’Ethiopian Development Research Institute (EDRI), l’AFD accompagne le gouvernement éthiopien dans la conception, la mise en œuvre et l’évaluation de cette politique industrielle et de transformation structurelle.
Pour en savoir plus :
consultez la fiche disponible sur ce projetÉconomie de la qualité et chaînes de valeur
Port au Congo © Bruno BosleFournir une qualité adaptée aux marchés locaux, et s’insérer dans les chaînes de valeur mondiales
Tous les jours dans les pays développés, des milliers de personnes s’allongent sur une table d’opération pour subir une intervention chirurgicale, effectuée par une personne qu’ils auront vue une à deux fois auparavant. De la même façon, des millions de médicaments et de produits alimentaires sont consommés, alors même que ceux-ci passent entre des centaines de mains inconnues, tout autour du globe. Malgré les scandales qui font de temps à autre la une de nos quotidiens, nous avons globalement confiance dans la qualité des produits et services rendus.
Il n’en va pas de même dans les pays en développement. La défaillance des systèmes de garantie et de traçabilité a un impact négatif sur l’accès des producteurs aux marchés (y compris les marchés locaux), sur la satisfaction des besoins des consommateurs, ainsi que sur le commerce régional et international. En un mot, la difficulté à fournir une information crédible sur la qualité des produits et des services entrave certaines possibilités de développement, d’autant plus dans un contexte de fragmentation des processus de production au niveau mondial.
Pour mieux comprendre ces dynamiques, l’AFD mène des travaux de recherche sur les diverses formes que peuvent prendre les systèmes de garantie : relations interpersonnelles et circuits courts, mécanismes de réputation, systèmes de certification par une partie tierce, labels (commerce équitable et indications géographiques). Les études concernent plusieurs secteurs, notamment l’agriculture, et les initiatives de différents acteurs (ONG, secteur privé ou pouvoirs publics).
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