L’évolution de l’économie burkinabè au cours des dernières années a été relativement satisfaisante, avec un taux de croissance moyen du PIB d’environ 7% en termes réels, entre 2007 et 2013, l’une des meilleures performances en Afrique de l’Ouest. Malgré cette croissance économique, force est de constater qu’une grande partie de la population du pays vit en dessous du seuil de pauvreté. La croissance économique n’est donc pas synonyme de réduction de la pauvreté et encore moins des inégalités. En plus de la richesse monétaire, il faut donc prendre en compte toutes les possibilités économiques, sociales offertes à chaque individu, qui sont directement liées à son état de santé, son niveau d’éducation, son espérance de vie, etc. Ainsi, à la place d’une approche utilitariste de la pauvreté, basée sur le revenu monétaire, Amartya Sen a enrichi la compréhension des phénomènes de pauvreté à
travers le principe d’égalité fondé sur les accomplissements individuels. C’est ce qu’il a appelé les inégalités de « capabilités », qui se distinguent de la seule inégalité monétaire (Sen, 1976).
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