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Ce document analyse le rôle des investissements directs étrangers (IDE) dans le textile habillement en Tunisie. Ce secteur est à l’origine de la moitié des exportations manufacturières, emploie la moitié des salariés de l’industrie manufacturière et a attiré plus de la moitié des investisseurs étrangers dans l’industrie. Cette spécialisation est devenue un sujet de préoccupation, qui s‘est accentuée avec la fin de l’Accord multifibres au 1er janvier 2005. Outre le coût du travail et la proximité géographique avec l’Europe, la mise en place du régime offshore en 1972 - qui offre notamment des incitations très généreuses aux entreprises totalement exportatrices - a été un facteur déterminant de l’attractivité du pays. L’IDE apporte une contribution importante à l’investissement privé, les exportations et l’emploi mais demeure faiblement intégré dans l’économie. Les entreprises à capitaux étrangers importent l’essentiel de leurs biens intermédiaires et les perspectives d‘une intégration accrue en amont sont limitées en raison de problèmes de qualité et de délais de livraison. Au niveau de la demande, le potentiel du marché local n‘a pas été suffisamment exploité. Les entreprises textile tunisiennes demeurent, pour la plupart, cantonnées dans un rôle de façonnier. Il est sans doute trop tard pour considérer que l’IDE peut leur permettre de remonter la chaîne de valeur ; la Tunisie peut néanmoins conserver un avantage comparatif sur certaines niches moyenne et haut de gamme.
pdf : 3.5 Mo
auteur(s) :
Jean-Raphaël CHAPONNIÈRE
Serge PERRIN
pages :
78
numéro :
16
disponible aussi en : fr
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