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L’objectif de cette étude était d’analyser l’efficacité des politiques de subvention en termes de réduction des inégalités au Cameroun entre 2000 et 2020. Une approche méthodologique en deux étapes permet d’atteindre cet objectif. La première étape a permis de préparer le chemin à l’évaluation empirique en faisant une revue de l’ensemble des politiques de subventions mises en place dans notre contexte. La seconde étape a consisté en l’exploitation des données des Enquêtes Camerounaises Auprès des Ménages (ECAM) de 2001, 2007 et 2014 sur lesquelles nous avons appliqué des outils statistiques adaptés. Les résultats montrent que le financement de l’Etat à travers les dépenses publiques et subventions ne constitue pas des transferts directs aux populations, car des 4.443 Fcfa de subventions sanitaires unitaires, chaque individu bénéficiaire d’une consultation médicale n’en tire que 711 Fcfa. De plus, bien que l’incidence des subventions en direction de l’éducation se soit accrue en général, l’incidence est plus élevée chez les riches par rapport aux pauvres. Cela se perçoit également dans les mesures prises pour faire face aux conséquences économiques de la pandémie du COVID-19 ; ces mesures ne bénéficiant qu’aux travailleurs du public et du privé formel sont en grande partie bénéficiaires aux riches, car un peu plus de 60% des actifs de ces secteurs d’activités sont des riches. Enfin, la visualisation des courbes de concentration montre que les subventions de santé et d’éducation ne sont pas pro-pauvres car elles vont de manière disproportionnée vers les quintiles les plus élevés dans la population.

pdf : 984.3 Ko
auteur(s) :
Benjamin FOMBA KAMGA
Armand MBOUTCHOUANG KOUNTCHOU
Anaclet DZOSSA
Rodrigue NDA’CHI DEFFO
coordinateur :
issn :
2492 - 2846
pages :
54
numéro :
211
disponible aussi en : fr
984.3 Ko (pdf)
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