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Au Nigéria, fédération aux 36 États qui dépassera bientôt les 200 millions d’habitants et dont le PIB est à peu près au même niveau que celui de l’Afrique du Sud, les enjeux de développement durable et les vulnérabilités donnent le vertige : pression démographique, exposition au changement climatique, chômage et sous-emploi, insuffisante cohésion sociale et géographique, tensions sécuritaires, gouvernance perfectible, inégalités, dépendance aux revenus du pétrole, sous-approvisionnement chronique en électricité… Dans le même temps, les fondamentaux du pays – potentiel de croissance élevé, place de premier choix en Afrique, besoins d’investissements colossaux dans les infrastructures et pour l’industrialisation, démocratie entrée dans les moeurs, dynamisme entrepreneurial… – prêtent à l’optimisme mais illustrent aussi les risques, notamment environnementaux, d’un modèle de développement insuffisamment durable.

Moins de dix ans après le début de ses activités dans le pays, l’AFD est devenue un partenaire légitime du Nigéria dans quelques secteurs clés comme l’énergie, l’eau urbaine, les pistes rurales ou encore le transport urbain. Son positionnement unique de prêteur bilatéral aux solutions de financement variées, souveraines et non-souveraines, a porté ses fruits auprès de quelques acteurs clés comme le ministère fédéral des Finances, l’État de Lagos, les ministères fédéraux en charge de l’eau, de l’Énergie et des pistes rurales, quelques banques de premier choix ou encore la Banque mondiale (BM). Pour autant, malgré les 1,15 Mds d’EUR engagés en 9 ans (y compris l’activité régionale), cette légitimité reste fragile dans un pays singulier où l’Aide publique au développement (APD) compte très peu.

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