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Le nombre de déplacements motorisés dans le grand Tunis devrait augmenter de 60 % d’ici à 2020. Le projet de réseau ferré rapide a pour objectif de faciliter l'accès aux opportunités de la ville pour les habitants de l'agglomération tout en limitant la place de la voiture et ses conséquences environnementales et économiques.
Contexte

Aujourd’hui, le nombre de déplacements motorisés dans le grand Tunis est estimé à plus de 3,5 millions par jours contre 3 millions en 2002. Il devrait atteindre 5,8 millions en 2020. La demande de transport collectif dans les zones distantes de 8 à 15 km dépasse nettement l'offre et aux heures de pointe la densité des passagers peut approcher 10 personnes/m² dans le réseau d'autobus ou de métro. La saturation du réseau routier, suite au développement de l'utilisation de la voiture particulière, contribue aussi à la dégradation de l'offre de transport vers ces banlieues par le réseau de bus, ainsi qu’à l’accroissement de la pollution atmosphérique, de l’émission de gaz à effet de serre et à l’utilisation excessive de combustibles hydrocarbures dans un contexte de renchérissement et de raréfaction de cette ressource.

Le gouvernement a donc souhaité créer une infrastructure importante de transport collectif susceptible de répondre durablement aux besoins de déplacement dans l'agglomération du Grand Tunis. Il s’agit de maintenir ou d’accroître la part modale des transports collectifs par rapport au niveau de 2002 (40 %). Le projet de réseau ferroviaire rapide de Tunis (RFR) constitue donc une priorité pour les autorités tunisiennes. Brièvement discuté au début de l’année 2011 par des autorités soucieuses d’accentuer les investissements publics dans les régions de l’intérieur, il a rapidement été endossé et considéré comme un projet majeur par les gouvernements successifs et notamment l’actuel.

Descriptif

Le programme consiste en la réalisation et la mise en exploitation des premières sections des deux premières lignes (D et E) du réseau, soit une longueur cumulée de 18 kilomètres au départ du centre de Tunis (Gare de Barcelone). Le réseau du RFR offrira une vitesse commerciale de 35 km/h à 40 km/h contre 18 km/h pour le métro léger de Tunis, et 15 km/h pour les bus.

Impacts

Le RFR est l’un des plus grands chantiers d’infrastructure en cours sur le continent africain. Géré par le ministère des Transports et financé par l’État tunisien à hauteur de 40 %, il est soutenu par plusieurs bailleurs, sous forme de prêts ou de dons : AFD en tant que chef de file (50 M€), la Banque européenne d’investissement (177 M€), la Banque allemande pour la reconstruction – KfW (70 M€) et l’Union Européenne (28 M€).

Les retards et imprévus inhérents à ce type de projet ont décalé le calendrier initial, mais ne retirent rien à l’intérêt de cet investissement pour l’avenir de Tunis : le réseau sera l’ossature du développement de la ville pour les futures générations. Le RFR offrira une vitesse commerciale de 35 km/h à 40 km/h contre 18 km/h pour le métro léger de Tunis et 15 km/h pour les bus. 350 000 voyageurs l’emprunteront chaque jour dès sa mise en service. De plus, le RFR a été conçu pour disposer des marges de manœuvre nécessaires à la croissance du trafic.

Sur le plan environnemental, RFR ambitionne d’améliorer la répartition entre transports collectifs et transports individuels en vue de réduire la pollution atmosphérique et sonore. Fonctionnant à l’électricité produite par des centrales à gaz, le futur train permettra aussi de contribuer à une réduction des émissions de CO2 de l’ordre de 50 000 tonnes/an par rapport à une situation future sans RFR.

10/12/2010
Date de début du projet
Outils de financement
50 000 000
EUR
Montant du financement
La société du Réseau Ferroviaire Rapide de Tunis et la Société Tunisienne des Chemins de Fers de Tunis (SNCFT)
Bénéficiaires
BEI KfW UE
Cofinanceurs