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ong, Madagascar, agriculture
Le 19 mars 2019, l’AFD a approuvé le soutien de 14 projets d’Organisations de la société civile française pour un montant de plus de 24 millions d’euros. Ces subventions vont permettre la mise en œuvre de projets pour un montant global de près de 43 millions d'euros, dans des domaines aussi essentiels que l’agriculture paysanne, la nutrition au Sahel, la préservation de la biodiversité ou la lutte contre le VIH, mais aussi l’insertion professionnelle des femmes et la liberté de la presse.

Enfin, plusieurs projets d’éducation au développement sont soutenus, ainsi que des projets de structuration du milieu associatif pour appuyer l’action des diasporas ou renforcer la coopération décentralisée et non gouvernementale dédiée aux services d’eau et d'assainissement. 

► Retrouvez l’information complète des décisions de financement du comité ONG de l'AFD en cliquant ici.

Convention de partenariat pluriannuel

  • Agronomes et vétérinaires sans frontière (AVSF) – Renforcer les organisations paysannes et les sociétés civiles du Sud pour la transition agroécologique des territoires, des filières durables et équitables en agriculture et élevage et des politiques publiques adaptées

Destinée à renforcer la position d’AVSF comme acteur de référence dans le domaine de l’agriculture durable, cette Convention de partenariat pluriannuel (CPP) va financer un programme stratégique élaboré avec l’AFD et le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères.

Le programme aura pour objectifs prioritaires : 
- l’amélioration de la productivité et de la durabilité des systèmes agricoles paysans,
- la promotion de l'élevage paysan et le renforcement de dispositifs pérennes de santé animale,
- le renforcement d’organisations paysannes dans leur maîtrise des filières alimentaires.

Le projet bénéficiera directement aux organisations paysannes partenaires ainsi qu’à 85 000 familles et plus particulièrement 50 000 femmes et 15 000 jeunes. Les bénéficiaires indirects seront des OSC, les collectivités locales, les services déconcentrés de l’État impliqués dans la mise en œuvre des activités.

Pour en savoir plus sur les CPP : voir Bilan d’activités, page 14.


Projets de terrain

  • FERT – Pour une agriculture familiale saine, rémunératrice et organisée à Madagascar

Le projet a pour objectif d’améliorer les revenus des producteurs et productrices des régions d’Analamanga et Itasy et de structurer l’offre de produits agricoles frais et sains dans les bassins de production autour d’Antananarivo. 

Dans l’île-continent, sept personnes sur dix vivent en dessous du seuil de pauvreté et 80 % de la population tire l’essentiel de son revenu de l’agriculture. L’augmentation du revenu des agriculteurs et agricultrices y est donc un enjeu majeur et un immense défi. L’ambition de FERT est de contribuer à le relever, tout en améliorant la qualité des productions et en préservant la qualité des terres.

2 800 productrices et producteurs bénéficieront du projet ainsi que 300 paysans-relais, 225 leaders-paysans, 250 organisations locales, 20 unions de filières aux niveaux communal et régional.

  • Plan international France – Pionnières pour le futur : favoriser l’emploi des jeunes femmes de quartiers marginalisés en Égypte

Dans une société égyptienne classée 132e sur 144 dans le Rapport sur l’inégalité entre les hommes et les femmes de 2016, le projet Pionnières pour le futur a pour objectif de contribuer à la création d’un environnement économique plus inclusif pour les femmes. 

Le projet met en place et anime un dispositif d’émancipation économique de jeunes femmes vivant dans des quartiers marginalisés par le renforcement de leurs compétences et l’amélioration de leur accès à des opportunités professionnelles décentes. À travers le renforcement des pratiques et des politiques favorisant l’égalité de genre auprès des entreprises et des pouvoirs publics, il promeut un environnement favorable au travail des jeunes femmes.

Bénéficiaires directs : 1 500 femmes, auxquelles s’ajoutent les personnels formés au sein des entreprises et des associations de développement communautaire ainsi que les décideurs politiques.

  • SIPAR – Soutenir le réseau national de bibliothèques de prison pour l’éducation et la préparation à la réinsertion des détenus, Cambodge

Ce projet a pour but d’améliorer les conditions de vie des personnes détenues, à travers la mise en place de bibliothèques proposant des services éducatifs dans les prisons du pays. D’une initiative d'installation de bibliothèques en prison lancée en 2011 par l’ONG, le projet a progressivement évolué vers le soutien au développement de véritables « centres éducatifs en prison » en étroite articulation avec les politiques nationales pénitentiaires, d’éducation et d’insertion. 

Dans cette troisième phase, il s’agira de continuer le développement du projet tout en ancrant les mécanismes de pérennisation des services qu’il propose en prison (lecture, alphabétisation, formation professionnelle et préparation à la réinsertion). 

Outre le personnel pénitentiaire bénéficiaire du projet (près de 150 personnes), 10 500 personnes détenues, soit 35 % de la population carcérale du pays, bénéficieront des services éducatifs proposés par les bibliothèques.

  • ALIMA – Prise en charge et prévention de la malnutrition aiguë à Bamako, Mali

Le Mali fait face à une crise alimentaire chronique qui affecte des millions de ménages vulnérables depuis 2012 et notamment les enfants, dont le potentiel de croissance et de développement cognitif est directement menacé. Le projet vise à réduire la morbidité et la mortalité liées à la malnutrition aiguë chez ces enfants dans la commune I de Bamako.

Il touchera près de 90 000 femmes en âge de procréer formées au dépistage de la malnutrition aiguë, soignera plus de 2 500 enfants de moins de cinq ans atteints de malnutrition aiguë et formera 140 personnels de santé.

  • Coalition PLUS – Recherche communautaire et plaidoyer au service de la lutte contre le sida, Mali, Maroc, Maurice, Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Côte d’Ivoire et Équateur

Le programme porté par Coalition PLUS (Coalition internationale sida) propose l’intégration renforcée de l’expertise des communautés dans les domaines de la recherche et du plaidoyer dans la lutte contre le VIH/sida. Le projet a pour objectif de former l’équipe de recherche communautaire de Coalition PLUS afin qu’elle soit capable de participer à dix projets de recherche multipartenaires stratégiques. Les données issues de ces projets alimenteront le plaidoyer des équipes de plaideurs de Coalition PLUS et permettront d’améliorer les services des cinq principales associations régionales de lutte contre le VIH. 

Le programme bénéficiera également aux 70 associations de Coalition PLUS bénéficiaires de l’assistance technique en recherche et en plaidoyer et aux 200 000 personnes vivant avec le VIH.

  • Sidaction – Ensemble luttons contre le sida en Afrique

La plateforme Ensemble luttons contre le sida en Afrique (ELSA) a pour objectif de contribuer à la structuration du milieu associatif de lutte contre le sida, en France et en Afrique francophone, par le renforcement, la promotion et la valorisation de l’expertise des acteurs associatifs qui le composent.

Le projet de Sidaction, monté en consortium avec Solidarité sida, le Mouvement français pour le planning familial et Solthis, a notamment pour objectifs d’apporter un appui méthodologique pour l’amélioration des pratiques d’évaluation et de capitalisation, de valoriser l’expertise communautaire et d’élargir le cadre de concertation à d’autres acteurs de la santé.

Le projet bénéficiera aux huit associations partenaires africaines qui prendront part aux programmes thématiques de renforcement de compétences. 

  • ESSOR – Accès équitable aux services sociaux et renforcement de la société civile, Guinée-Bissau, Tchad et Mozambique

Ce projet a pour but l’accès équitable aux services sociaux et le renforcement de la société civile et de la participation citoyenne dans huit zones urbaines et rurales. Il propose de contribuer à l’amélioration de l’accès à ces services dans des zones de vulnérabilité, en intervenant à trois niveaux : les personnes et familles, qui seront informées et orientées vers les services répondant à leurs besoins, les leaders communautaires et la société civile des quartiers, qui renforceront leurs capacités à fournir des services et à défendre les intérêts de leur communauté, et les services sociaux et autorités locales pour des changements plus larges vers l’équité d’accès.

Le projet concernera près de 78 000 personnes et permettra de sensibiliser plus de 65 000 personnes afin qu’elles participent davantage à l’action citoyenne dans leur quartier.

Si la première phase de ce projet était principalement axée sur le soutien et la protection des journalistes, et le renforcement des canaux d’influence locaux de RSF, cette seconde phase, au regard des enjeux actuels fragilisant l’indépendance du journalisme, a pour objectif de défendre et promouvoir un journalisme indépendant. Ses trois objectifs spécifiques sont donc de continuer à défendre les journalistes et médias locaux mis en danger dans l’exercice de leur profession, de promouvoir un modèle politique de journalisme libre, indépendant et pluraliste en renforçant notamment les normes internationales, et, enfin, de renforcer la capacité de réaction de RSF via la consolidation de son réseau de correspondants et partenaires. 

  • WWF France – Nature 2020 : appui au WWF France dans sa contribution au New Deal for Nature and People en 2020 et à sa mise en œuvre après 2020

Dans le cadre de la séquence internationale biodiversité qui s’annonce (présidence française du G7, conférence IPBES à Paris en 2019, congrès de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) à Marseille, COP15 à Pékin en 2020), le réseau WWF international souhaite contribuer activement à l’agenda politique et se fixe pour objectif de mettre la biodiversité au plus haut niveau des négociations internationales à Pékin et de jouer un rôle d’influence pour l’adoption d’objectifs ambitieux lors de la COP. 

Le programme a pour objectif de structurer et de mobiliser la société civile, les citoyens et les autorités publiques pour accompagner l’élaboration d’une séquence ambitieuse pour la biodiversité en 2020, contribuant ainsi à l’atteinte d’un accord pour la nature et pour l’homme lors de la COP. Il inclut des activités de mobilisation de la société civile au Nord et au Sud, des activités de plaidoyer institutionnel et des actions d’éducation au développement. Il vise in fine la lutte contre l’érosion de la biodiversité mondiale via la mise en œuvre effective des engagements qui seront pris en 2020. 


Projets d’intérêt général 

  • CRID – Festival des solidarités 2019-2020-2021 pour fédérer les acteurs des solidarités en France et dans le monde, et mobiliser les citoyens de tous âges afin de permettre la réalisation des Objectifs de développement durable mondiaux (ODD)

Depuis vingt ans, la Semaine de la solidarité internationale, devenue Festival des solidarités en 2017, contribue à fédérer les acteurs de la solidarité internationale sur l’ensemble du territoire et à rendre visibles et compréhensibles leurs actions auprès des Français. L’édition 2018 a vu la participation de 300 000 personnes (dont 40 % de jeunes de 18 à 30 ans) à 4 200 animations, 5 000 bénévoles mobilisés et plus de 1 000 retombées presse. 

Ce nouveau projet triennal passe d’une approche événementielle à un projet en continu, tout au long de l’année. L’objectif est de renforcer les synergies entre les différentes familles d’acteurs et de construire de véritables parcours d’engagement.

En trois ans, le projet entend sensibiliser directement plus d’un million de participants aux événements et animations, mobiliser 5 000 bénévoles chaque année, et toucher trois millions d’internautes.

  • La Cimade – Éducation à la citoyenneté et enjeux migratoires

Créé en 2006 par la Cimade, le Festival Migrant’Scène a pour objectif de sensibiliser les citoyens sur les réalités des phénomènes migratoires, à travers des événements et des animations. Il est déployé chaque année au mois de novembre sur tout le territoire français par les groupes locaux de la Cimade.
Le projet Éducation à la citoyenneté et enjeux migratoires consiste à fournir des outils et des services pour alimenter, structurer, renforcer et améliorer les actions et les animations du Festival Migrant’Scène : formations des animateurs et bénévoles, alimentation d’un centre de ressources, création d’expositions et d’un catalogue de films documentaires, réalisation et mise à disposition d’outils pédagogiques…

Plus de 50 000 personnes devraient être directement touchées par les actions d’éducation au développement et à la solidarité internationale et environ 500 000 plus ponctuellement à travers les outils numériques dédiés. Enfin, 300 personnes (bénévoles, permanents de la Cimade, animateurs…) seront formées ou accompagnées.

  • FORIM – Programme d’appui aux organisations de la société civile issues de l’immigration

Dispositif national de cofinancement de microprojets de développement local menés par les organisations de migrants (OSIM) dans leur pays d’origine, le Programme d’appui aux organisations de la société civile issues de l’immigration (PRA/OSIM) est porté et géré par le FORIM, plateforme nationale des organisations de migrants.

Le programme consiste en une bourse de microprojets fonctionnant sur appel à projet annuel (environ 75 microprojets financés chaque année, pour un montant de 15 000 euros maximum par projet) et en un ensemble de services et d’appuis, pour gérer le dispositif et accompagner les organisations.

Le PRA/OSIM connaît une croissance régulière depuis sa création en 2003. Les principaux secteurs d’intervention sont l’éducation, la santé et l’assainissement, l’agriculture et le développement économique (32 pays d’intervention). Le projet 2019-2021 propose une augmentation significative de son activité, en accroissant le nombre de microprojets financés chaque année et en renforçant les moyens humains et logistiques de sa gestion.

Le programme porté par le pS-Eau s’articule autour de deux objectifs : l’accompagnement des acteurs de la coopération décentralisée (collectivités locales) et non gouvernementale (OSC) française pour améliorer et renforcer leurs interventions dans le secteur de l’eau et l'assainissement dans les pays en développement ; et la mobilisation de nouveaux financements pour le secteur avec et pour les acteurs qui le constituent (par la capitalisation, par davantage de visibilité, par la mobilisation autour du 1 % eau, etc.). 
500 OSC et 170 collectivités locales vont profiter de ce programme ainsi que les six Agences de l’eau et les entreprises et fondations actives en matière de coopération internationale (environ 30 sur les cinq dernières années).