Quelles politiques publiques pour les communs ?

Alors que des voix nombreuses questionnent le modèle de développement importé des pays occidentaux en Afrique, l’ouvrage L’Afrique en communs ouvre des perspectives nouvelles. Il contribue à rendre visibles sur le continent des initiatives citoyennes multiples, pour certaines d’entre elles fort anciennes, et qui toutes ont pour caractéristique de porter en germe un modèle endogène de développement. Ces « communs » se déploient dans des domaines variés, qu’il s’agisse de groupements paysans, de coopératives d’habitat, de lieux hybrides culturels ou de plateformes numériques collaboratives.

Sans prétendre bien sûr apporter une réponse systémique aux enjeux multiples du continent, l’ouvrage s’interroge sur les conditions de contribution des communs à des objectifs d’intérêt général, au-delà des intérêts des communautés qui en sont à l’origine. Questionnement dont le corollaire immédiat est la manière dont communs et acteurs publics peuvent entrer en relation, les opportunités que cette mise en relation représente pour chacune des parties mais aussi les risques. On comprend ainsi très vite que si les acteurs publics, de même que les acteurs du développement, souhaitent s’investir auprès et aux-côtés des communs, ils doivent « penser communs » en questionnant leurs propres pratiques, postures et outils.

Cette conférence a eu pour objectif de mettre en débat les premiers jalons posés par l’ouvrage dans le contexte africain, mais également d’élargir le champ géographique au-delà du continent pour que les expériences des uns deviennent inspirations pour les autres. Elle a ouvert sur un débat sur l’opportunité de penser un projet politique singulier pour le continent africain, construit sur la sécurisation et le développement des communs.

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