Foire aux questions

Toutes les réponses à vos questions sur le groupe AFD
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France, Paris, locaux AFD, Goulard
Quel est le rôle du groupe Agence française de développement (AFD) ? Comment se finance-t-il ? À qui bénéficient ses actions ? Toutes les réponses aux « questions les plus posées » sur notre Groupe se trouvent ici.

MISSIONS

notre rôle, Sénégal, cours
Le groupe AFD, c'est quoi ?

Les entités du groupe AFD sont des établissements publics dont la mission est de concrétiser la contribution de la France à ses engagements, tant dans ses territoires ultramarins qu’à l’international, en matière d’investissement durable et de solidarité internationale. Le Groupe se compose de l’Agence française de développement (AFD), en charge du financement du secteur public et des organisations de la société civile (OSC), de la recherche et de la formation sur le développement durable ; de Proparco, dédiée au financement du secteur privé ; et d’Expertise France, agence de coopération technique.

Actif dans plus de 160 pays et 11 territoires ultramarins, le Groupe investit et co-construit des solutions partagées avec et pour les populations locales. Il accompagne ainsi plus de 4 000 projets qui concilient développement économique et social et préservation des biens communs: climat, biodiversité, égalité femmes-hommes, éducation, santé et paix, en faveur des Objectifs de développement durable (ODD).

Pourquoi l'AFD investit à l'étranger plutôt qu'en France ?

En 2023, le groupe AFD a investi dans les territoires d’Outre-mer français 938 millions d’euros, mais il est vrai que la majeure partie de ses investissements durables se fait à l’étranger.

Les défis mondiaux tels que le changement climatique, les crises migratoires ou la perte de biodiversité ne connaissent pas de frontières: leurs impacts touchent aussi la France. Et si le groupe AFD, en complémentarité d’autres acteurs publics, choisit l’investissement solidaire et durable à l’étranger, c’est parce que ces investissements lui bénéficient en retour.  

Prévenir les crises à leur source, dans les régions les plus vulnérables, est essentiel pour garantir notre prospérité et notre sécurité. 73% des projets financés impliquent par ailleurs très concrètement des acteurs français en 2023, renforçant leur innovation et leur compétitivité. La politique de développement permet de tisser des liens d’amitié et de coopération avec les pays partenaires, pour apporter des réponses concrètes aux enjeux globaux.

En 2023, le groupe AFD a, par exemple, permis à 12,6 millions de personnes d’accéder à l’eau potable et soutenu la conservation de 33 millions d’hectares d’écosystèmes vitaux.

Investir à l’étranger, c’est donc agir pour un avenir plus durable, ici et ailleurs.

Pourquoi intervenir dans des pays aux régimes non démocratiques où la France n’est plus la bienvenue ?

Le groupe AFD agit dans les pays où l’État lui donne mandat avec une priorité : répondre aux besoins des populations vulnérables et améliorer les structures de long terme, indépendamment des régimes en place. Lutter contre la pauvreté, améliorer l’accès à la santé, renforcer l’éducation ou promouvoir des solutions énergétiques durables sont des actions essentielles qui s’inscrivent dans le temps long. En 2023, le groupe AFD a permis à 70 millions de personnes d’accéder à des soins, y compris dans des zones instables au Moyen-Orient ou au Sahel.

Dans ces contextes complexes, où les relations avec les États peuvent être tendues, le groupe AFD collabore avec ONG, entreprises locales et collectivités pour soutenir le tissu social et économique, évitant ainsi de nouvelles crises.

Surtout, le groupe AFD intègre la défense des droits humains dans toutes ses actions. En partenariat avec des acteurs locaux, il mène des projets axés sur la santé, l’éducation et l’égalité, inscrivant ces initiatives dans une vision de développement inclusif et équitable.

Enfin, l’AFD tisse des alliances pour la France, en bâtissant des relations fondées sur le respect mutuel et l’intérêt commun. En complément des diplomates, elle maintient des canaux de dialogue et renforce la crédibilité de la France comme acteur global responsable.

Le groupe AFD est-il un outil d’influence de la France ?

Le groupe AFD contribue au rayonnement de la France à l’international, et traduit un effort national pour s’assurer un avenir plus sûr et prospère, en dépit des aléas géopolitiques de court terme. En 2023, 73 % des projets en cours à l’AFD incluent un acteur économique français, mais toujours dans un cadre « délié », c’est-à-dire sans condition de favoritisme, de manière à promouvoir autant que possible des acteurs locaux.

Les interventions du Groupe sont guidées par des critères de développement durable et réalisées en partenariat avec des entreprises et organisations locales, sélectionnées via des appels d’offres internationaux transparents. Par exemple, dans le programme Jet-P au Vietnam, l’AFD a mobilisé des expertises françaises pour accompagner la transition énergétique, sans imposer de solutions prédéfinies.

Quelle est l'évolution entre l'APD et l'ISD dans le développement international ?

L’Aide publique au développement (APD) et l’Investissement solidaire et durable (ISD) sont deux cadres complémentaires dans le développement international. Créée en 1969, l’APD repose sur des financements publics engageant les pays membres de l’OCDE aux économies alors considérées comme développées, pour soutenir les pays les moins avancés à travers des dons, prêts préférentiels et projets structurants dans des domaines tels que la santé et l’éducation. Cependant, elle montre des limites face aux défis globaux actuels (climat, biodiversité, transitions énergétiques) et à l’intégration des dynamiques privées.

En réponse, l’ISD émerge comme un modèle plus inclusif, ouvert à tous les pays du monde, et intégrant des financements publics et privés pour atteindre les Objectifs de développement durable (ODD). Il privilégie des solutions innovantes et globales, tenant compte des interdépendances climatiques, sociales et économiques.

Depuis 2024, la France adopte activement cette approche notamment via le groupe AFD, avec des outils financiers novateurs tels que des :

  • Prêts concessionnels climatiques ;
  • Mécanismes d’assurance climatique ;
  • Partenariats public-privé renforcés.

Parmi les initiatives phares, Choose Africa 2 illustre parfaitement cette approche. Ce programme soutient les PME africaines en mobilisant des capitaux mixtes (publics et privés) pour favoriser l’entrepreneuriat, l’innovation et la durabilité dans des secteurs clés comme les énergies renouvelables, la biodiversité et la souveraineté alimentaire.

Cette transition ne marque pas une rupture mais une évolution. L’ISD enrichit l’approche historique descendante de l’APD en proposant un cadre partenarial, axé sur :

  • Des réponses adaptées aux réalités locales ;
  • Une mobilisation hybride des capitaux publics et privés ;
  • Une évaluation d’impact pour optimiser l’utilisation des ressources.

En alliant solidarité et durabilité, l’ISD redéfinit les contours de la coopération internationale, en plaçant au cœur de son action non seulement les besoins des pays bénéficiaires mais aussi leur capacité à contribuer à des trajectoires globales durables. 

Le groupe AFD contribue à hauteur de 2 milliards d'euros à l’engagement français en matière d’APD. On peut considérer en revanche que 100 % de ses 12 milliards d'euros d’engagements annuels relèvent de l’ISD.

Pour en savoir plus >  Accueil — Aide Publique au Développement - Données ouvertes & informations

MOYENS FINANCIERS

Foire aux questions, Congo
Combien l'AFD coûte-t-elle au contribuable français ?

L’AFD est une institution financière à but non lucratif. Elle a donc une large capacité d’autofinancement et couvre elle-même l’intégralité de ses frais de fonctionnement. 

Pour mener à bien ses investissements solidaires à travers le monde, au bénéfice des biens communs (climat, biodiversité, santé publique…), l’Agence française de développement (AFD) bénéficie d’une contribution publique d’environ 2 milliards d’euros par an, allouée par l’État français à partir du budget public.

Cet investissement constitue une base essentielle pour mobiliser des ressources supplémentaires sur les marchés financiers : l'AFD parvient ainsi à financer, par effet de levier, chaque année 12 à 13 milliards d’euros de nouveaux projets dans des domaines cruciaux comme l’accès à l’éducation et à la santé, la lutte contre le changement climatique et le soutien aux initiatives sociales et économiques dans les pays en développement.

En 2023, l’AFD a obtenu des résultats notables :

  • les 163 projets d'atténuation soutenus par l’AFD sur 2023 devraient permettre d'éviter 2,7 millions de tonnes équivalent CO₂ par an sur toute leur durée de vie​
  • 64 millions de personnes ont vu leur accès aux soins amélioré
  • 33 millions d’hectares de biodiversité terrestre ont bénéficié de programmes de conservation ou de restauration
  • 4 000 km de voies terrestres interurbaines ont été créées ou réhabilitées.


Pour en savoir plus > Découvrez l’essentiel de notre Rapport d’activité et de responsabilité sociétale 2024 (Rares) sur le datawall dédié.
 

D’où provient l'argent de l'AFD ?

85 % des ressources de l’AFD sont issus d'emprunts obligataires. Ils émanent d’investisseurs privés, de capitaux, de fonds de pension internationaux ou de banques centrales. C’est grâce à la solidité financière de la France que l’AFD est en mesure d’aller chercher cet argent.

En 2023, l’AFD a levé un total de 8,03 milliards d’euros à travers des émissions obligataires, dont 3,42 milliards d’euros via des obligations durables.

Les intérêts générés par les prêts alloués par le Groupe à ses clients couvrent les frais de fonctionnement de l’AFD, incluant les salaires de ses 4 500 collaborateurs répartis dans 160 pays, ainsi que les fonds propres nécessaires pour couvrir les risques de défaut de paiement.

En 2023, le résultat net consolidé du groupe AFD s’est élevé à 371 millions d’euros. Comme pour les années précédentes, une partie de ce résultat doit être reversée à l’État.

Les 15 % de ressources restants sont des subventions, provenant d’institutions publiques comme l’État français ou l’Union européenne.

Comment le groupe AFD adapte-t-il ses financements selon le niveau de développement des pays ?

L’AFD adapte ses conditions de financement en fonction du niveau de développement économique des pays, en distinguant notamment les Pays les moins avancés (PMA) des pays émergents.

Pour les PMA, qui regroupent les nations les plus vulnérables économiquement, l’AFD privilégie les dons et les prêts concessionnels. Ces derniers sont accordés à des conditions particulièrement avantageuses, avec des taux d’intérêt subventionnés par l'État et des durées de remboursement très longues. L’objectif est d’alléger la charge financière pour ces pays, leur permettant d’investir dans des secteurs essentiels comme la santé, l’éducation et l’accès à l’eau potable.

En revanche, pour les pays émergents tels que l’Inde, le Brésil ou l’Afrique du Sud, l’AFD adopte une approche différente. Ces pays, dotés de ressources et de capacités financières plus importantes, bénéficient de prêts à taux non bonifié, qui reflètent les conditions du marché. Ces financements sont conçus pour ne coûter aucun euro au contribuable français, car ils sont autofinancés par l’AFD grâce à des emprunts sur les marchés internationaux. Souvent orientés vers des projets climatiques et de biodiversité, ces prêts permettent également de renforcer les partenariats économiques et diplomatiques avec la France.

Cette distinction garantit une allocation des ressources adaptée aux besoins spécifiques des pays, tout en optimisant l’impact des actions de l’AFD.

NOS ENGAGEMENTS

ferme éolienne d'Ashegoda, Ethiopie
Le groupe AFD finance-t-il des projets nuisibles à l’environnement ?

Tout projet de développement durable est par nature unique et complexe. Mais le groupe AFD fait tout son possible pour éviter de financer des projets ayant des impacts négatifs sur l’environnement. Il a exclu de ses financements tout projet basé sur l’exploration ou la production d’énergies fossiles et s’est, au-delà, doté de solides moyens de contrôle : tous les projets financés font l’objet d’une analyse de développement durable, à travers six dimensions transversales : biodiversité, climat, lien social, genre, gouvernance et économie. Par ailleurs, il dispose d’un dispositif de réclamation environnemental et social destiné à corriger le tir d’éventuelles situations problématiques.

Où en est le groupe AFD par rapport à son engagement « 100 % Accord de Paris » ?

Depuis 2017, le groupe AFD aligne tous ses financements sur les objectifs de l’Accord de Paris, garantissant que chaque projet soutient un développement bas-carbone et respecte les engagements climatiques des pays partenaires.

Dès 2023, plusieurs jalons sont atteints:

  • 100 % de projets alignés: chaque financement est évalué « par défaut » pour sa compatibilité avec les trajectoires bas-carbone et ses co-bénéfices climatiques
  • 50 % de co-bénéfices climat: la moitié des financements a eu un impact positif, notamment via des projets de réduction des émissions ou d’adaptation au changement climatique
  • 1,1 milliard d’euros pour la biodiversité: objectif atteint deux ans avant l’échéance, confirmant le rôle de l’AFD dans la préservation des écosystèmes.

Plaidoyer international et mobilisation : le groupe AFD contribue par ailleurs activement au « verdissement » du système financier dans son ensemble, en partageant ses méthodologies et expertises en matière de climat, et en mobilisant les acteurs financiers publics et privés sur des projets communs où ceux-ci n'auraient pas pris le risque d’aller seuls.

En 2023, 7,5 milliards d’euros ont été mobilisés pour le climat, dont 3 milliards pour l’adaptation, par exemple en soutenant l’agriculture durable pour 1,4 million de familles ou l’accès à l’énergie renouvelable.

En 2024, le think tank E3G a reconnu l’AFD comme «transformationnelle», renforçant son rôle de modèle pour l'alignement climatique et la transition vers un monde bas-carbone et résilient.

Pourquoi l’aide publique au développement (APD) est-elle essentielle pour répondre au défi des migrations ?

Les migrations internationales découlent souvent de crises majeures : pauvreté, conflits, inégalités, catastrophes climatiques et manque de perspectives économiques. Ces facteurs poussent des millions de personnes à quitter leurs terres au péril de leur sécurité.

Le groupe AFD s’attaque aux causes structurelles des migrations en proposant des solutions durables. En soutenant l’agriculture durable, il renforce la sécurité alimentaire et les économies locales grâce à des systèmes d’irrigation modernes et des cultures résilientes. Parallèlement, des programmes d’accès à l’éducation, à la santé et à l’eau potable transforment les conditions de vie et réduisent les inégalités.

Loin d’une simple aide humanitaire, l’approche globale de l’AFD répond aux besoins fondamentaux tout en renforçant les infrastructures locales, favorisant ainsi la stabilité et offrant des perspectives d’avenir aux populations dans leur pays d’origine.

Pourquoi le groupe AFD agit-il dans les territoires d’Outre-mer et avec quels outils ?

Les territoires d’Outre-mer, bien qu’intégrés à la République française, sont les avant-postes du réchauffement climatique. Leur éloignement, leur insularité et leur forte exposition aux aléas climatiques les placent au cœur des enjeux environnementaux mondiaux. Le groupe AFD adopte une approche spécifique pour renforcer leur résilience et leur développement durable.

Mais l’action du groupe AFD dépasse une simple logique territoire par territoire. Envisager le développement à partir des Outre-mer, avec l’Agenda 2030 des Objectifs de développement durable (ODD) pour horizon, implique également de considérer leur rôle au sein de leur bassin océanique. Les problématiques auxquelles ils font face – changement climatique, préservation de la biodiversité, pollution des océans, pêche, autonomie énergétique – se posent souvent dans des termes similaires chez leurs voisins, qu’ils soient français ou étrangers. Cette dimension régionale permet à l’AFD de connecter les Outre-mer avec les États voisins, favorisant ainsi le partage de solutions et la coopération.

Cette réflexion régionale valorise également les Outre-mer comme des pôles économiques dynamiques dans leur environnement immédiat, des réservoirs de compétences et d’innovation perçus comme tels par leurs voisins. Ainsi, les Outre-mer ne sont pas seulement des territoires vulnérables : ils se positionnent comme des acteurs régionaux stratégiques capables de contribuer activement à la transition écologique globale tout en stimulant le développement durable dans leur bassin océanique.

Pourquoi le groupe AFD intervient-il dans les pays émergents ?

L’AFD ne limite plus son action à de l’aide publique au développement (APD) dans ces pays. Elle privilégie aujourd’hui des investissements solidaires et durables, qui répondent à des enjeux globaux majeurs tels que la lutte contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité. Cela signifie qu’aucune subvention publique n'est directement utilisée. Les fonds proviennent de prêts à taux non bonifiés – des prêts accordés à des conditions de marché, c'est-à-dire sans subvention sur le taux d'intérêt.

Ces initiatives permettent de créer des partenariats stratégiques avec ces grandes puissances économiques, renforçant ainsi le rôle de la France sur la scène internationale. Cela contribue également à ouvrir des opportunités pour les entreprises françaises, renforçant ainsi les liens économiques et diplomatiques entre la France et ces nations influentes.

Enfin, les actions de l’AFD dans les pays émergents génèrent des effets multiplicateurs qui profitent également aux Pays les moins avancés (PMA) puisqu’ils ne mobilisent pas de fonds publics français, garantissant ainsi que les ressources budgétaires restent disponibles pour les initiatives essentielles dans les PMA.

De plus, les projets dans les pays émergents, souvent axés sur le climat et la biodiversité, ont un impact global. Réduire les émissions de carbone ou restaurer les écosystèmes dans ces grandes économies contribue directement à limiter les effets du changement climatique, qui touchent de manière disproportionnée les PMA.

En travaillant avec les pays émergents, l’AFD permet finalement à la France de mieux défendre les intérêts des PMA dans les discussions mondiales, créant une complémentarité stratégique entre les deux types de bénéficiaires. Les interventions dans les pays émergents ne concurrencent donc pas les PMA, mais augmentent au contraire les capacités d’action globales de l’AFD.

Pourquoi la France soutient-elle l’Ukraine, la Moldavie et la Géorgie via le groupe AFD ?

Face à des tensions géopolitiques croissantes, le groupe AFD agit pour renforcer la résilience des pays en frontière orientale de l’Union européenne, à la croisée des ambitions européennes et des défis internes. L’engagement de la France reflète une double volonté : accompagner leurs réformes et consolider la stabilité régionale.

En Ukraine, l’AFD soutient la reconstruction des infrastructures essentielles et les réformes pour moderniser l’économie. En Moldavie, les initiatives visent à renforcer la sécurité énergétique et diversifier les approvisionnements. En Géorgie, l’accent est mis sur les investissements en hydroélectricité et l’amélioration des services publics.

Ces interventions traduisent une vision à long terme : faire de ces nations des partenaires stratégiques et économiques pour l’Europe et pour la France, tout en construisant une région stable et prospère face aux défis actuels.

Pour en savoir plus > 

De quelle façon le groupe AFD agit-il pour la promotion de l’égalité femmes-hommes ?

Le groupe AFD s’engage résolument pour l’égalité femmes-hommes, il est aligné sur l’Objectif de développement durable n°5.

Cela se traduit par des actions concrètes dans ses projets, pratiques internes et plaidoyer international

  • Intégration de la notion de genre: depuis 2018, avec la stratégie «100% Lien social», le groupe AFD intègre systématiquement l’égalité femmes-hommes dans ses opérations. En 2023, 64% des projets du Groupe ont contribué à réduire ces inégalités. Par exemple, au Sénégal, le financement du Bus Rapid Transit (BRT) inclut des mesures pour un accès sécurisé des femmes aux transports et leur emploi dans ce secteur.
  • Projets emblématiques: en RDC, le projet «Pour elles» offre à 3000 filles des activités sportives et culturelles tout en formant 200 acteurs locaux contre les inégalités. En Tunisie, le projet Efor soutient l’émancipation économique de femmes agricultrices avec un financement de 7millions d’euros.
  • Plaidoyer international: le groupe AFD est un acteur engagé de la diplomatie féministe de la France et promeut l’éducation des filles en tant que principal contributeur bilatéral au Partenariat mondial pour l’éducation et au Fonds de soutien aux organisations féministes (FSOF).

Pour en savoir plus > Égalité des sexes | AFD - Agence française de développement

Par quels moyens le groupe AFD garantit-il que les projets forestiers qu’il soutient respectent à la fois l’environnement et les droits humains ?

La gestion durable des forêts ne peut être envisagée sans la participation active des populations locales et autochtones, souvent les gardiennes des savoirs traditionnels. Cependant, ces communautés sont confrontées à des obstacles importants : marginalisation, manque de moyens et dépendance à des modèles de gouvernance qui ne tiennent pas toujours compte de leurs besoins. Le groupe AFD agit pour redonner aux populations locales un rôle central dans la gestion des forêts tout en respectant les équilibres environnementaux.

Dans le bassin du Congo, le groupe AFD soutient des projets de foresterie communautaire qui permettent aux habitants de gérer directement les ressources naturelles. En parallèle, l’AFD finance des formations destinées aux femmes, comme au Cameroun, où elles participent activement à la production et à la commercialisation de produits forestiers non ligneux, tels que le miel ou des cosmétiques naturels.

Ces initiatives sont complétées par des recherches scientifiques soutenues par le Groupe pour adopter des pratiques comme l’abattage à faible impact et approfondir la compréhension des écosystèmes tropicaux. Ces efforts conjuguent préservation de la biodiversité, amélioration des conditions de vie et création d’opportunités économiques. Ils démontrent qu’une gestion participative et durable des forêts est non seulement possible, mais nécessaire pour garantir leur préservation tout en répondant aux besoins des générations actuelles et futures.

TRANSPARENCE

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Quelle est la politique de transparence du groupe AFD ?

Le groupe AFD s'engage à une transparence totale dans ses actions pour renforcer la confiance avec ses partenaires et expliquer l’utilisation de l’aide publique au développement. 

Cette transparence repose sur des principes clés : partager largement les informations utiles, protéger les données sensibles et dialoguer avec tous les acteurs concernés.

Le Groupe publie des informations sur sa gouvernance, ses stratégies, ses projets et ses finances, tout en respectant le secret professionnel et les accords de confidentialité.

Les rapports disponibles incluent les données financières, les stratégies régionales et sectorielles, ainsi que des analyses sur l’impact environnemental et social de ses activités.

Le dialogue est au cœur de la démarche : à l’échelle locale, les projets financés impliquent consultations et échanges avec les populations et autorités. À l’échelle globale, le Groupe travaille avec les gouvernements, ONG, entreprises et chercheurs pour renforcer la coopération internationale.

  • Les demandes d’information ou les réclamations peuvent être adressées via transparence@afd.fr ou reclamation@afd.fr. Un dispositif indépendant garantit un traitement objectif des réclamations liées aux impacts sociaux ou environnementaux.
  • Les informations sur les projets financés par l’AFD sont publiées sur :
  1. Le portail Open Data de l’AFD et le site internet de l’International Aid Transparency Initiative (IATI).
  2. La plateforme ouverte des données publiques françaises.

Pour en savoir plus > Transparence et dialogue | AFD - Agence française de développement
 

Comment les projets soutenus sont-ils choisis ?

Pour l’Agence française de développement (AFD) par exemple, le processus suit une méthodologie rigoureuse et s'appuie sur une analyse systémique de leur impact potentiel. Chaque projet doit répondre aux priorités stratégiques fixées par la politique française de développement, tout en s’alignant avec les Objectifs de développement durable (ODD). Ces priorités incluent la lutte contre le changement climatique, la préservation de la biodiversité, la réduction des inégalités et le renforcement des institutions publiques.

Le processus suit plusieurs étapes clés:

  • Co-construction avec les partenaires locaux: les projets sont élaborés avec les États, ONG, entreprises et collectivités locales pour répondre aux besoins identifiés.
  • Analyse des impacts: chaque projet est évalué sur les trois piliers du développement durable (planète, humain, économie/gouvernance) avec une notation allant de -2 (impact négatif) à +3 (impact transformationnel).
  • Critères d’exclusion: les projets incompatibles avec les engagements climatiques et sociaux, comme ceux liés aux énergies fossiles, sont rejetés.
  • Approbation par le conseil d’administration : après analyse, les projets sont validés par un conseil représentant ministères, élus et société civile.
L’argent parvient-il vraiment aux destinataires ?

Le groupe AFD dispose d’une politique générale en matière de prévention, de détection et de lutte contre tout acte de corruption, fraude, blanchiment de capitaux, financement du terrorisme ou pratique anticoncurrentielle qui entacherait ses activités ou ses opérations. Cette politique répond aux plus hauts standards. 

Garantir que chaque euro investi profite réellement aux bénéficiaires est une priorité.

Présent sur tous les continents, le groupe AFD a mis en place des mécanismes rigoureux pour assurer une gestion optimale et transparente des fonds

  • Co-construction des projets: l'AFD répond, dans le cadre de son mandat, à des demandes locales précises de ses partenaires de terrain (ONG, entreprises, collectivités) pour définir des objectifs adaptés aux besoins réels des populations. 
  • Gestion fiduciaire rigoureuse : des audits, contrôles financiers et mécanismes anti-corruption garantissent en continu et sur l’ensemble des projets une utilisation transparente des fonds.
  • Suivi opérationnel renforcé : des équipes locales suivent les projets, appuyées par des évaluations indépendantes.

En 2023, ces dispositifs ont permis:

  • à 70 millions de personnes de voir leur accès aux soins amélioré;
  • à 12,6millions de personnes de bénéficier d’eau potable;
  • à 33 millions d’hectares d'êtres restaurés ou protégés.

Un mécanisme de réclamation permet aussi aux communautés concernées de signaler tout problème, renforçant la redevabilité. L’AFD veille ainsi à maximiser l’impact de ses financements pour ceux qui en ont le plus besoin.

Les activités du Groupe font-elles l’objet d’un contrôle ?

Chaque année, le groupe AFD publie un rapport évaluant l’impact et l’efficacité de ses projets pour renforcer transparence et redevabilité. Le rapport 2023 a analysé 124 projets menés entre 2021 et 2022, principalement en Afrique, couvrant des secteurs clés comme la santé, l’éducation ou la gouvernance. Il met en lumière les résultats obtenus et identifie des pistes pour améliorer la durabilité des interventions, tout en alimentant le débat public sur le développement durable.

Consulter le rapport : Rapport d’évaluation 2023

L’AFD opère également un cadre de gouvernance structuré et transparent, avec des mécanismes de contrôle assurant sa redevabilité:

  • Cadre stratégique: le Comité interministériel pour la coopération internationale et le développement (Cicid) définit les priorités de l’AFD, en collaboration avec les ministères des Affaires étrangères, de l’Économie et de l’Intérieur.
  • Contrôles externes: l’Inspection générale des finances, la Cour des comptes et l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) supervisent ses pratiques financières et opérationnelles. Une commission d’évaluation dédiée à la politique de développement et inscrite dans la loi du 4 août 2021 est également en cours de constitution. 
  • Gouvernance interne : son Conseil d’administration réunit représentants de l’État, parlementaires et personnalités qualifiées, garantissant une prise en compte équilibrée des enjeux politiques, économiques et sociaux.

Pour en savoir plus > Les évaluations | AFD - Agence française de développement

Le groupe AFD se dote d’un nouveau siège : pour quel impact écologique et financier ?

Pour répondre à ses besoins immobiliers et réduire ses frais de fonctionnement, le groupe AFD a décidé d’acquérir 40 000 m² de bureaux dans un complexe immobilier. Ce projet permettra de regrouper des salariés aujourd’hui dispersés sur six sites, réduisant les coûts d’exploitation de 20 % grâce à l’optimisation des surfaces et à des espaces mutualisés. Ce choix, neutre pour le budget de l’État, sera en partie financé par la vente du siège actuel de 56 000 m². 

Le projet répond au Plan climat de Paris, avec des ambitions environnementales élevées. Il inclura une ferme photovoltaïque couvrant 50 % des besoins énergétiques et la végétalisation de 20 000 m². Près de 12 000 m² de surfaces bétonnées seront désimperméabilisées, et les espaces verts augmenteront de 33 % autour du site. Des initiatives pour l’éco-mobilité prévoient 1 000 places de vélos, contre 200 aujourd’hui. Cette opération garantit des économies budgétaires, sociales et environnementales tout en renforçant les synergies du Groupe.