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territoires ont fait l’objet d’un diagnostic de soutenabilité environnementale forte via l’Esgap : Kenya, Vietnam et Nouvelle-Calédonie
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pays développent des modèles Gemmes pour documenter leurs trajectoires de long terme
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milliards de dollars, c’est la somme qu’il manque chaque année pour le financement de la nature, soit 1,3 fois les PIB cumulés des pays à faibles revenus en 2020
  • Comprendre les trajectoires

    Malgré cinquante ans de travaux scientifiques et plusieurs sommets de la Terre, il reste difficile d'évaluer de manière simple et fiable l'état de l’environnement. Cela rend d’autant plus difficile l’analyse des trajectoires de développement dans un contexte d’effondrement de la biodiversité, marqué par des changements climatiques alarmants. La plupart des outils d’analyse existants ont une définition incomplète de la soutenabilité environnementale, manquent d'indicateurs ou de données pertinentes ou encore ne se fondent pas sur des objectifs appropriés.

    Pour pallier cette lacune, nous soutenons des recherches visant à développer des outils permettant aux décideurs et aux citoyens de savoir si la trajectoire de développement d’un pays est ou non soutenable. Nos travaux contribuent à l’élaboration de scénarios, qui prennent en compte aussi bien les dimensions sociales et économiques que les vulnérabilités et les risques liés au changement climatique ou la dégradation de la nature.

    Ainsi, nous développons un indicateur de soutenabilité environnementale (Esgap) qui estime l’écart de « soutenabilité environnementale », c’est-à-dire l'écart entre l’état actuel et les standards biophysiques de bon état environnemental. Il met en lumière le chemin à parcourir et pourra servir de guide aux politiques publiques pour construire des trajectoires nationales de développement durable.

    Nous soutenons également des travaux de recherche pour mieux anticiper les impacts physiques du changement climatique ainsi que les conséquences des pressions exercées sur les ressources naturelles par les activités humaines.

    D’autres travaux abordent l’opérationnalisation des transitions et changements transformateurs appelés par l’IPBES, avec l’analyse des liens ou des tensions qui peuvent exister entre différents impératifs (préservation de la biodiversité, réduction des émissions carbone, etc.). Ces travaux étudient notamment les vulnérabilités environnementales et climatiques, les dommages climatiques, ainsi que l’intégration (mainstreaming) de la biodiversité dans certains secteurs économiques. C’est notamment l’objet du programme de recherche ECOPRONAT, qui vise à favoriser, sur la base des enseignements de la recherche, le développement d’une économie pro-nature.

  • Modéliser les impacts macroéconomiques

    Les trajectoires de développement durable sont au cœur de nombreux débats politiques : contributions nationales des États à l’Accord de Paris et trajectoires Net Zéro, objectifs de transition juste, convergence de trajectoires climat-biodiversité, etc. Ces trajectoires combinent pour la plupart des aspects climatiques, écologiques, sociaux, technologiques, économiques, financiers et politiques. Nous proposons de les analyser au prisme d’un principe de soutenabilité forte que l’on peut résumer par la question : comment respecter les maximums écologiques tout en garantissant des minimums sociaux et en assurant une stabilité macroéconomique

    Dans cette optique, les exercices de modélisation Gemmes et Esteem combinent la construction de modèles macroéconomiques empiriques intégrés aux dynamiques biophysiques et sociales fondamentales à l’analyse des conditions de soutenabilité des processus de transition. Les scénarios qui en découlent nourrissent ainsi le dialogue de politiques publiques sur l’élaboration de trajectoires de développement durable.
     


    Nos exercices de modélisation se distinguent de la plupart des projets de modélisation par la combinaison rare de trois caractéristiques, qui en font un projet unique

    • Construction d’un cadre comptable rigoureux, appelé « stock-flux cohérent » : fondé sur la comptabilité nationale et les bilans financiers, il met en évidence les interactions entre économie réelle et finance, incluant l’émergence d’instabilités, y compris financières.
    • Approche institutionnaliste : l’économie est considérée comme mue par des institutions qui varient selon l’époque et la géographie. Ces différents agencements institutionnels orientent les comportements des agents économiques et déterminent les modes de résolution des tensions entre acteurs.
    • Multidisciplinarité : des exercices systématiques de couplage entre disciplines sont réalisés, par exemple entre les trajectoires économiques et les dynamiques climatologiques, hydriques ou agricoles.

  • Mobiliser la finance durable

    L’agenda d’Addis-Abeba, l’Accord de Paris sur le climat et l’Agenda 2030 sur les Objectifs de développement durable (ODD) questionnent particulièrement le secteur financier, public comme privé. Il est en effet attendu qu’il soit partie prenante du changement : l’Accord de Paris souligne la nécessité de « rendre les flux financiers compatibles avec un profil d'évolution vers un développement à faible émission de gaz à effet de serre et résilient aux changements climatiques » (article 2.1c). Or, l’intégration de l’environnement dans les décisions d’investissement, qui est devenue la forme prédominante de la finance durable, avance dans la bonne direction, mais à un rythme qui n’est pas assez rapide. 

    Cette réalité justifie un approfondissement de la réflexion et de la recherche pour comprendre comment le financement des ODD peut unifier la réflexion sur le développement, pour donner au choix politique un éclairage raisonné. Les approches d’investissements fondées uniquement sur la rentabilité financière ne peuvent plus fonctionner. 

    En lien avec des centres de recherche, universités et partenaires internationaux, nous concentrons nos projets de recherche sur le rôle des acteurs financiers de la transition, et sur la façon dont leur vision stratégique, leurs produits financiers et leurs outils d’analyse doivent s’adapter à ce paysage en évolution. 

    Les banques publiques de développement, qui sont à l’interface du public et du privé, constituent un premier pilier de notre réflexion. Le deuxième pilier est centré sur la question de la responsabilité de la finance privée, à travers l’évolution de la mesure de ses impacts sur la nature et la biodiversité (TNFD), et de l’effet de levier de l’aide publique au développement dans l’orientation des flux (blended finance) ou dans l’élaboration de nouveaux référentiels permettant de quantifier les financements favorables aux ODD. 

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