En Guyane, le secteur primaire représente environ 4 % de la valeur ajoutée dans l’économie. L’agriculture guyanaise se caractérise par de très petites exploitations (environ 5 700 sur un total de 6 400 exploitations). L’export est peu développé (2,1 % du chiffre d’affaires global).
La Guyane compte à ce jour un faible nombre d’outils de transformation, la rendant ainsi dépendante des importations de produits transformés de métropole. La Guyane a un climat équatorial comparable à ses pays voisins comme le Brésil et le Suriname, producteurs et exportateurs importants de produits agricoles. Le wassaï – connu également sous le nom d’açaï – est un fruit issu d’un palmier endémique d’Amérique du Sud, l’açaizeiro. La pulpe de wassaï a une forte valeur ajoutée énergétique et est riche en minéraux.
Le projet consiste en la construction d'une usine de transformation de produits agroalimentaires, dont principalement le wassaï, à Montsinéry-Tonnegrande, commune rurale située à une vingtaine de kilomètres de Cayenne. Dans cette usine de 2 000 m², les produits seront transformés sous forme de jus, pulpe congelée ou poudre, principalement destinés à l'export (débouchés alimentaires, cosmétiques et pharmaceutiques), après avoir été proposés aux revendeurs locaux. Cette production d'Amazonie française sera labélisée bio et commerce équitable.
Ce projet permettra de valoriser les produits locaux sur la scène nationale et internationale, en se basant sur une économie d’échelle pour assurer rentabilité et avantage économique local. Les petites exploitations espèrent pouvoir travailler avec la nouvelle usine pour élargir leur gamme de produits afin de couvrir le marché guyanais, aujourd’hui occupé majoritairement par les importations de wassaï en provenance du Brésil.
De plus, la construction de cette usine et son activité impliquent de nombreux acteurs locaux. la filière agricole et agro-industrielle est pourvoyeuse d’emplois. De nombreux agriculteurs ont manifesté leur intérêt à participer à cette culture et, à terme, plusieurs dizaines d’agriculteurs seraient impactés par ce projet. Le secteur agroalimentaire dispose d’un potentiel non négligeable en matière d’effet d’entraînement sur l’économie locale. Ce projet permettra de structurer localement la filière agroalimentaire en impliquant les différents acteurs du monde agricole.
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