Depuis le milieu des années 2000, le système sanitaire de l’Union des Comores est confronté à des contraintes majeures notamment en matière de mortalité maternelle et infantile, de prédominance des maladies transmissibles et d’augmentation de la fréquence des maladies chroniques. Le secteur souffre également d’insuffisance des financements : la dépense de santé pèse à 49,80 % (CNS 2011) sur les ménages et, selon l’OMS, l’effort budgétaire consacré à la santé par l’État est d’environ 6,8 % du PIB en 2014. Il s’ajoute à cela, le manque de ressources humaines formées et équitablement réparties sur le territoire et la faiblesse de la gouvernance et de la régulation du secteur.
Le programme PASCO a adopté une approche globale visant à travailler, avec le ministère de la Santé comorien, sur l’ensemble des piliers du système de santé aux Comores. Il a connu trois phases successives depuis 2007.
À ce jour, le PASCO continue à contribuer à l’amélioration de la santé de la population comorienne, en particulier celle des mères et des enfants, à travers notamment :
- le renforcement du cadre institutionnel et les capacités du ministère de la Santé dans la définition et la mise en oeuvre des politiques nationales en matière de santé
- l'amélioration de l'offre et de la qualité des soins de santé, en particulier la santé maternelle et néonatale, mais aussi les soins de base et la prise en charge des urgences
- le développement des ressources humaines en santé
- et l'amélioration de l’accessibilité aux soins par le financement de la santé basé sur la performance.
Les partenaires de la mise en oeuvre du programme sont les ONG Santé Diabète, CRF-CRCo, Caritas Comores et ID-CAP.
Depuis le démarrage du programme PASCO, une nette amélioration des indicateurs de santé, notamment ceux relatifs à la santé maternelle et infantile, a été constatée. Ainsi, le PASCO a permis, entre autres,
- la réhabilitation et construction de 22 structures de santé dans les 3 îles des Comores
- la dotation des cinq ambulances médicalisées
- la formation de 300 professionnels de santé (santé public, prise en charge des MNT, des brûlés…)
- la couverture de 12 districts sanitaires sur 17 par le dispositif de prise en charge partielle des soins de santé maternelle et infantile
- la réhabilitation du bloc opératoire, équipement et achat d’intrants pour les brûlés
- et l’appui à la mise en place de la réforme hospitalière au système d’information sanitaire et aux politiques nationales : code de la santé, stratégie pour les MNT, carte sanitaire (en cours), etc.
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