Pourquoi ce « Mouv’ », accolé à Outre-mer ? « Parce qu’il s’agit d’un véritable parcours “action”, répond Isabelle Perrody, cheffe de ce programme ambitieux à l’Agence française de développement (AFD). Il vise à outiller des acteurs ultramarins pour faire émerger des projets concrets à même de porter des enjeux de transition durable. »
C’est l’AFD et son campus, à Marseille, qui pilotent cette formation, à la demande du ministère des Outre-mer, pour venir appuyer la politique des transitions durables sur les territoires ultramarins. Ce programme se déploie par territoires et zones géographiques. La première session a démarré en octobre 2020 sur la zone Antilles-Guyane. La seconde concernera la zone Océan indien, soit La Réunion et Mayotte.
Une formation sous le signe de l’action
Cette formation est ouverte à tous les profils : citoyen, associatif, entrepreneur, acteur de collectivité territoriale, étudiant, chômeur… et de tous âges : « Le plus jeune a 25 ans, le plus âgé 60 », précise Isabelle Perrody. Mouv’outremer intègre aussi bien des participants avec une idée de projet qu’ils pourront formaliser que des porteurs de projets déjà amorcés qu’ils pourront ainsi renforcer.
Tous les participants suivent la même formation, durant quatre mois, comprenant une partie en digital et deux séminaires théoriquement en présentiel, en Guadeloupe et en Martinique. Des bourses sont attribuées aux participants pour qu’ils puissent se rendre sur le lieu de la formation. Mais compte tenu du contexte Covid, le deuxième présentiel s’est transformé cette année en « visio ». Le programme intègre à la fois l’acquisition de connaissances sur les transitions, des outils de méthodologie de projet et de renforcement des compétences individuelles.
Mouv’outremer est fait pour vous !
Alors que la première promotion rend sa copie fin janvier, la prochaine session, dont les inscriptions seront ouvertes le 25 février, se prépare déjà. Quels sont les critères pour figurer parmi les élus ? « D’abord la cohérence du projet par rapport aux enjeux de développement durable. Ensuite la motivation du candidat, sa volonté d’engagement sur le projet, sur la communauté », énumère Isabelle Perrody.
Mouv’outremer s’appuie sur les agences AFD pour assurer la promotion : « Avant le lancement du programme, nous organisons sur place des ateliers d’information auprès des acteurs des transitions publics et privés, relayés par les réseaux sociaux ou le site Outre-mer 360. Si vous voulez passer à l’action et accélérer la transition vers un avenir plus durable, Mouv’outremer est fait pour vous, sans exclusion », lance Isabelle Perrody à l’intention de tous les Ultramarins.
Et de rappeler qu’il s’agit d’une formation certifiante, qui apporte un statut et une reconnaissance. « À travers cette formation, nous visons aussi à créer une communauté d’acteurs engagés qui va aller au-delà de son propre projet et nourrir les échanges dans les territoires, complète la cheffe de projet. Chacun aura rencontré de nombreux acteurs dans différents domaines et il pourra s’appuyer sur cette communauté. » But espéré à la fin du processus : qu’un maximum de ces projets aient « un impact positif sur les territoires ».
Les projets de la promotion Antilles-Guyane
La première session de Mouv’outremer a connu un véritable engouement avec 228 candidatures, 100 dossiers éligibles, 40 sélectionnés et, suite à quelques renoncements, finalement 35 dossiers et projets potentiels présentés. En voici la liste :