Le groupe Agence française de développement finance et accompagne des projets de développement dans 115 pays à hauteur – en moyenne depuis 2018 – de 12 milliards d’euros par an, dans les domaines de la lutte contre le changement climatique, la protection de la biodiversité, la lutte contre la pauvreté ou encore la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes.
Son conseil d’administration, où siègent notamment des représentants de gouvernement et du Parlement, a approuvé le 30 janvier 2020 le principe de l’acquisition de 50 000 m² de bureaux (ainsi que 10 000 m² de locaux techniques), en vue de regrouper en 2026 l’ensemble des collaborateurs du Groupe sur un site unique.
Dans le cadre de cette opération immobilière, l’AFD a été accompagnée par les services immobiliers de l’État afin de valider sa stratégie immobilière et l’équilibre économique de l’opération. Son montant s’élève à 840 millions d’euros brut, avant cession des deux bâtiments détenus en propriété et des espaces excédentaires dont l’AFD a fait l’acquisition, soit un coût net évalué à 550 millions d’euros. Une partie de cet investissement sera donc financée par la vente des bâtiments dont le groupe est propriétaire et une autre par le recours à l’emprunt.
En tant qu’établissement bancaire, l’AFD finance son activité en empruntant sur les marchés financiers pour un montant annuel compris entre 8 et 10 milliards d’euros. In fine, le coût de l’opération sera très largement inférieur aux coûts locatifs actuels pour les sites actuellement occupés par les différentes entités du Groupe.
Un projet économiquement bénéficiaire pour l’AFD et sans coût budgétaire pour l’État ni pour le contribuable
Ce projet vise d’abord et avant tout à rassembler l’ensemble des salariés du Groupe et de ses filiales en un même lieu. Ce regroupement répond ainsi à une double logique : efficacité économique en raison des synergies visées (15 % de réduction des surfaces occupées à date et baisse significative des charges d’exploitation du fait du regroupement), et amélioration des conditions de travail des salariés du Groupe.
Le groupe AFD, qui possède à ce jour deux sites de bureaux et en loue quatre autres, va ainsi devenir propriétaire d’un site unique. L’emménagement de l’ensemble des entités dans ce nouveau site n’engendrera aucun coût pour le budget de l’État ou le contribuable français. De la même manière, aucun fonds destiné à l’aide au développement dans les pays d’intervention du groupe AFD, ni aucun fonds alloué à la défense du climat, ne serviront au financement de ce projet.
Une réorganisation stratégique et un projet d’ouverture pour le quartier de la gare d’Austerlitz
Le conseil d’administration du groupe AFD a également validé l’acquisition, au sein des 50 000 m² d’espaces de bureaux, de 10 000 m² excédentaires par rapport aux besoins du Groupe. Ces espaces ont vocation à être cédés à des partenaires du développement international qui souhaiteraient s’implanter à Paris, au cœur d’un écosystème constitué d’acteurs nationaux et internationaux engagés en matière de développement durable (Muséum, Hôpital de la Pitié-Salpêtrière, Station F, Unesco, OCDE, Chambre de commerce internationale…).
L’objectif est, d’une part, de contribuer à l’équilibre économique du projet et de fédérer autour d’un espace commun des acteurs institutionnels et de la société civile investis comme le groupe AFD dans la solidarité internationale et, d'autre part, d’en faire un lieu ouvert au public dédié à la sensibilisation et à l’engagement international en faveur du climat et des Objectifs de développement durable.
Un projet le plus respectueux possible de l’environnement
Le groupe AFD, avant l’acquisition, a examiné avec attention l’ambition environnementale de ce projet, approuvé à l’unanimité par la Commission d’enquête publique qui a conduit ses travaux entre juin et juillet 2021. Il dispose du label « Plan climat Paris », label le plus exigeant à ce jour en termes d’impact environnemental. Par ailleurs :
- Sur le chantier, qui doit démarrer d’ici septembre 2022, des mesures fortes sont déjà prises pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, les consommations d'eau et d'énergie, et limiter l’impact environnemental et les matériaux utilisés. Le groupe AFD s’est montré très exigeant sur ce sujet, en demandant que les normes les plus strictes puissent être adoptées.
- En phase d’exploitation, les émissions de gaz à effet de serre respecteront les objectifs de neutralité carbone fixés à l’horizon 2050 par la Ville de Paris : les nouveaux bureaux bénéficieront ainsi d’une ferme photovoltaïque de 3 000 panneaux, qui sera la plus grande de Paris sur un bâtiment privé – et la deuxième d’Île-de-France. Cette ferme photovoltaïque assurera 50 % des besoins électriques du bâtiment.
- Enfin, les espaces verts situés à proximité du futur bâtiment vont être augmentés d’un tiers par rapport à l’existant et, s’agissant des transports, le projet privilégie l’éco-mobilité : les bureaux bénéficieront de 1 000 places de vélos réservées ainsi que d’une localisation au centre d’interconnexions ferroviaires (Gare de Lyon, gare d'Austerlitz, RER, métro et bus). Le projet est donc entièrement compatible avec les engagements de l’AFD et les objectifs de neutralité carbone de la Ville de Paris.