L’accès aux services d’eau et d’assainissement ne progresse que lentement en Mauritanie. Les objectifs fixés par le Cadre stratégique de lutte contre la pauvreté (CSLP) sur la période 2006-2010 n’ont pas été atteints. Fin 2010, seulement 50 % de la population disposait d’un accès à une source d’eau potable et le taux de branchement individuel à un réseau d’eau n’était que de 23 %. En matière d’assainissement, la situation est encore plus préoccupante : la proportion moyenne des ménages ayant accès à un système d’assainissement amélioré est de 26 % et 9 % seulement en zones rurales.
Le projet, qui concerne les trois régions Gorgol, Assaba et Brakna, s’articule autour de deux composantes principales :
- L'alimentation en eau potable grâce à une station de traitement d’une capacité de 5 000 m3/jour sera installée à côté du barrage, sur le mont Wawa. Sa capacité pourra être étendue ultérieurement en cas de besoin. Elle alimentera 670 km de conduites réparties en deux zones principales, à l’est et à l’ouest du mont Wawa. Seules les localités de plus de 200 habitants et situées à moins de 10 km des conduites principales seront éligibles à un raccordement. Le gouvernement souhaite ainsi inciter les populations à se regrouper dans de petits centres afin d’accélérer la création d’activités économiques et l’accroissement du niveau de vie. Il espère également optimiser l’usage des fonds publics investis pour la fourniture de services essentiels (hydraulique et assainissement, mais également éducation de base et santé primaire par exemple). Environ 200 localités seront concernées.
- L'amélioration de l’assainissement dans environ 480 localités par la promotion de l’hygiène et de l’assainissement puis la réalisation de latrines familiales publiques. La promotion de l’hygiène et de l’assainissement constituera le volet le plus innovant du projet, avec une démarche en deux temps : une campagne d’assainissement pilotée par la communauté, puis des subventions partielles et indirectes qui permettront aux ménages les plus défavorisés d’accéder à des latrines de qualité. Environ 120 000 personnes en bénéficieront.
Grâce à ce projet, le taux d’accès à l’eau potable dans la région est passé de 22 % à 85 % en 2015, et 90 % à l’horizon 2032. Cela représente environ 100 000 personnes en 2015 et plus de 180 000 d’ici à 2032 en tenant compte de la croissance démographique attendue (estimée à 2,4 % par an).
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